ARTAXERXES |
COMPOSITEUR |
Thomas ARNE |
LIBRETTISTE |
Pietro Metastasio |
ORCHESTRE | The Parley of Instruments |
CHOEUR | |
DIRECTION | Roy Goodman |
Mandane | Catherine Bott | soprano |
Arbaces | Patricia Spence | mezzo-soprano |
Artaxerxes | Christopher Robson | contre-ténor |
Artabanes | Ian Partridge | ténor |
Rimenes | Richard Edgar-Wilson | ténor |
Semira | Philippa Hyde | soprano |
Choeur | Colin Campbell | basse |
Choeur | Charles Gibbs | basse |
DATE D’ENREGISTREMENT | 24 / 30 mars 1995 |
LIEU D’ENREGISTREMENT | |
ENREGISTREMENT EN CONCERT |
EDITEUR | Hyperion |
DISTRIBUTION | Abeille Musique |
DATE DE PRODUCTION | réédition 12 novembre 2009 |
NOMBRE DE DISQUES | 2 |
CATEGORIE | DDD |
Reconstruction et édition de Peter Holman
Critique de cet enregistrement dans :
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Présentation Abeille Musique
« Plus ou moins contemporain de Gluck et de Carl Philip Emanuel Bach, Thomas Arne n’occupe vraiment pas la place qu’il mérite. Il faut dire que dans l’Angleterre de la première moitié du XVIIIe siècle, Händel phagocyte quasiment toute la scène musicale et il est bien difficile de s’y faire une place ; heureusement pour Arne, il écrivit en 1740 l’inénarrable Rule, Britannia ! qui fit sa renommée auprès de ses contemporains. De nos jours, le thème est pratiquement une sorte d’hymne national inofficiel pour la Grande-Bretagne, même si la majorité des auditeurs ignore qui en est l’auteur. C’est Arne’
Qui plus est, la mode fut longtemps aux opéras chantés en italien, mais Arne n’en écrivit pas moins ses propres opéras en anglais, à commencer par Thomas and Sally dès 1760, sur le sujet de La serva padrona, puis Artaxerxes en 1762. Il semble que l’oeuvre originale complète ait été perdue lors de l’incendie de Covent Garden en 1808, reconstituée en 1813 tant bien que mal au cours du XIXe siècle à partir de diverses copies plus ou moins complètes, et des ajouts légèrement discutables.
Pour le présent enregistrement, Roy Goodman utilise une version soigneusement reconstituée à partir des sources existantes, dans laquelle sont gommées les surcharges 1813 ‘ stylistiquement indéfendables ‘, tandis que les passages manifestement manquants sont complétés par des numéros tirés d’autres oeuvres d’Arne.
Même si une partie de la phraséologie musicale emprunte à la tradition de l’opéra italien, Arne invente un langage réellement anglais, dans une orchestration puissamment moderne ‘ il fut le premier compositeur anglais à incorporer des clarinettes dans son orchestre ! ‘ et un esprit totalement libre. Son sens du contraste, d’un air à l’autre, voire à l’intérieur d’un seul et même morceau, le pousse à explorer ou même à dépasser les limites alors admises. Il suffit d’écouter le phénoménal air d’Artabanes, « Behold », pour comprendre en quoi Arne mérite une place de choix dans le panthéon des compositeurs d’opéra du XVIIIe siècle. Franchement, Gluck peut se rhabiller' »