COMPOSITEUR | Georg Friedrich HAENDEL |
LIBRETTISTE | Paolo Antonio Rolli |
ORCHESTRE | Armonia Atenea |
CHOEUR | |
DIRECTION | George Petrou |
Lisaura | Karina Gauvin | |
Rossane | Julia Lezhneva | |
Alessandro | Max Emmanuel Cencic | |
Cleone | Vasily Khoroshev | |
Leonato | Juan Sancho | |
Tassile | Xavier Sabata | |
Clito | In-Sung-Sim |
DATE D’ENREGISTREMENT | 2011 |
LIEU D’ENREGISTREMENT | |
ENREGISTREMENT EN CONCERT |
EDITEUR | Decca |
DISTRIBUTION | |
DATE DE PRODUCTION | 22 octobre 2012 |
NOMBRE DE DISQUES | 3 |
CATEGORIE | DDD |
Critique de cet enregistrement dans :
Classica – décembre 2012 – Choc du mois
« En l’espace de deux mois, l’Alessandro de Haendel connaît donc deux nouvelles réalisations discographiques. La présente version dépasse notre espérance en réunisssant les qualités vocales de la distribution Kuijken (HM), auxquelles s’ajoute l’urgence dramatique propre au live paru il y a peu chez Pan Classics. Il faut pourtant faire preuve d’une insigne bonne volonté pour s’intéresser à l’intrigue du libretttiste Paolo Antonio Rolli : Lisaura et Roxane se disputent trois heures durant l’amour d’Alexandre, lequel finit par se prononcer en faveur de cette dernière. Récitatifs-airs structurent cette équation à trois conçue pour mettre en valeur la joute vocale des deux sopranos stars du moment: Faustina Bordoni et Francesca Cuzzoni. À quoi tient l’incandescence de ce nouvel Alessandro? George Petrou, malgré son jeune âge, fait partie de ces grands chefs d’opéra à même de faire ouublier les faiblesses dramatiques d’un livret par une direction d’une perpétuelle inventivité. Accusant les contrastes de tempos, il alterne les accents rageurs (la sinfonia de l’acte I soulève la tempête) ou langoureux (le « Che tirannia d’Amor » à l’acte II), quand il ne met pas en valeur le tracé subtil de l’accompagnement (l’aria « Men fedele» d’Alexandre). Il ne manquait plus que de grandes voix; nous les avons. Max Emanuel Cencic a la bravoure, le panache nécesssaire au difficile rôle titre grâce à sa projection ample. Julia Lezhneva enchaîne les vocalises stupéfiantes (l’aria « Alla sua gabbia d’oro» qui imite l’oiseau chanteur semble taillé sur mesure pour elle). La Lisaura crémeuse de Karina Gauvin, peut-être en raison d’un chant trop soigné (sent-on vraiment la jalousie poindre ?), doit beaucoup au soutien instrumental de l’Arrmonia Atena dans la caractérisation des atmosphères. Devant une si éclatante réusssite, on a plus que jamais les yeux – et les oreilles ! – tourrnés vers la Grèce pour de futures réalisations haendéliennes susceptibles d’égaler ce qu’on peut considérer comme la référence moderne d’Alessandro. »