Pietro Simeone AGOSTINI
vers 1635 (Forli) – 1er octobre 1680 (Parme)
voir Gl’inganni innocenti overo l’Adalinda | |
livret en trois actes de P. Mauri – représenté à Milan, en 1669 – en collaboration avec Francesco Rossi et Lodovico Busca – musique perdue | |
livret en trois actes d’Aurelio Aureli – représenté à Gênes, en 1670 – musique perdue | |
livret en trois actes d’Aurelio Aureli – représenté à Gênes, le 28 janvier 1670 – musique perdue | |
livret en trois actes de Carla Maria Maggi – représenté à Milan, en 1670 – en collaboration avec Lodovico Busca et Pietro Andrea Ziani (acte II d’Agostini) – musique perdue | |
livret en trois actes de P. Manni – représenté à Milan, durant le carnaval 1669/70 – en collaboration avec Francesco Rossi et Lodovico Busca (acte III d’Agostini) – repris sous le nom de Floridea, regina di Cipro à Reggio Emilia, pendant le carnaval de 1677, puis sous le nom de Floridea, à Venise, en 1688 – musique perdue | |
Compositeur de musique pour le théâtre. Personnage pittoresque, Agostini fut banni de sa ville natale de Forli pour sa complicité dans un meurtre, et de Gênes après la découverte de sa liaison avec une nonne. Après des études musicales à Ferrare, il se fit soldat, et sa bravoure en Crète lui valut le titre de chevalier de la Toison d’or. Ses efforts pour devenir maestro di cappella n’aboutirent qu’à des résultats mitigés : il échoua dans sa tentative d’obtenir un tel poste à la cathédrale d’Urbino en 1660, mais à Rome, il put répondre à des commandes de l’Oratorio del Santo Crocifisso. Par l’intermédiaire du cardinal Pamphili, il obtint un poste à Sant’Agnese, et peu avant sa mort il fut nommé maestro di cappella de Ranuccio Farnese II, duc de Parme. Sa musique sacrée apparaît cependant moins inspirée que ses cantates profanes, qu’on a placées au même niveau que celles de son contemporain Stradella et que sa musique pour le théâtre (on ne connaît aujourd’hui que les livrets).
Ses premières oeuvres pour le théâtre furent composées pour le Teatro San Apollinare de Venise (Il Tolomeo, 1658). Pour le carnaval de 1669-1670, il destina au Teatro Regio Ducale de Milan deux opéras dont La regina Floridea, repris au moins quatre fois, et deux à Gênes, représentés au Teatro Falcone au cours de la même saison. En 1673, il composa pour le cardinal Flavio Chigi Gl’inganni innocenti, créé à la villa Chigi à Ariccia, près de Rome, puis monté à Bologne, Florence et Milan dans les années 1670. Son dernier ouvrage pour le théâtre, Il Ratto delle Sabine, fut représenté au San Giovanni Grisostomo de Venise en décembre 1680, peu après sa mort à Parme. (Guide de la Musique baroque – Fayard)