CD Psyché

PSYCHE

COMPOSITEUR

Matthew LOCKE

LIBRETTISTE

Thomas Shadwell

 

ORCHESTRE New London Consort
CHOEUR
DIRECTION Philip Pickett

Venus, Proserpine, Nymphe Catherine Bott
Pyracmon, River God, Apollo Christopher Robson
Chief Priest, Praesul Andrew King
Mars, Vulcan Paul Agnew
Pan, Brontes, Pluto Michael George
Envy, Bacchus, Steropes Simon Grant
Nymphe Julia Gooding
Helen Parker
Harpes Julian Podger

DATE D’ENREGISTREMENT 1994
LIEU D’ENREGISTREMENT
ENREGISTREMENT EN CONCERT

EDITEUR L’Oiseau Lyre
COLLECTION
DATE DE PRODUCTION octobre 1995
NOMBRE DE DISQUES
CATEGORIE DDD

 Critique de cet enregistrement dans : 

Goldberg – printemps 2002 – appréciation 5 de Goldberg

« De nos jours, l’interprétation de cette pièce pose des problèmes considérables. Locke a publié seulement une courte partition offrant peu d’indications quant à la disposition des instruments, tandis que la musique orchestrale et les danses composées par l’italien Giovanni Battista Draghi ont toutes disparu. La brillante reconstruction de l’oeuvre par Pickett (assisté de Peter Holman pour les pièces instrumentales) illustre de façon péremptoire combien une compréhension approfondie de l’esthétique et des conventions d’une période peut être utilisée avec profit. Le résultat obtenu s’avère tout à fait convaincant.

La partition merveilleusement variée de Locke émerge ici dans toute sa splendeur et fait de Psyche une oeuvre dramatique majeure. Elle englobe une large gamme d’émotions, allant de l’émoi intense dans le « Dialogue of the despairing lovers » (Acte II) jusqu’à l’humour rude de Vulcain et des Cyclopes au début du troisième acte. Une distribution vedette se partage le grand nombre de rôles chantants (on en compte seize). Catherine Bott, dans les rôles de Venus et de Proserpine, et Paul Agnew, dans ceux de Mars et de Vulcain, méritent tout particulièrement des éloges. Quant à la direction de Pickett, elle se distingue par la verve et la conviction avec lesquelles il donne une nouvelle vie à cet « opéra anglais » longtemps oublié. »

 Opéra International – juillet/août 1996 – appréciation 4 / 5

« Le présent enregistrement ne peut, hélas !, proposer que ce qui a demeuré, donc une moitié d’ouvrage. Regrettons seulement que le livret de ce disque ne comporte pas la pièce de Shadwell : chacun aurait ainsi pris connaissance du texte théâtral, aurait pu mesurer le degré d’intrication existant entre théâtre et musique, et aurait vérifié si ce Psyche mérite effectivement l’appellation de « premier opéra anglais », dont le gratifient les initiateurs du présent projet discographique. Ne boudons surtout pas notre plaisir: malgré leur aspect épars, ces fragments révèlent une belle musique. Ils ne se contentent pas de révéler, avant terme, bien des accents que Purcell donna à ses meilleures partitions. Une poétique, parfaitement spécifique à Locke, saillit, indiscutable.

Loin des sempiternels maniérismes qui ont tant gâté ses précédents enregistrements, Philip Pickett offre ici un travail limpide et généreux. Son équipe, homogène, le suit dans ce dessein. Une instrumentation chatoyante (outre les cordes et les habituels instruments pour le continuo, elle requiert chalemies, flûtes, trompettes, cornets, sacqueboutes, courtaud, théorbe, guitare, régale et un rutilant appareil percussif), ajoute au plaisir. Ainsi paré, cet enregistrement renouvelle le visage de la musique anglaise, entre les débuts de la Restauration et l’ère purcellienne. »