Rinaldo da CAPUA
vers 1705 (Capoue) – vers 1780 (Rome)
Adrien en Syrie – livret de Pietro Metastasio – représenté à Rome en 1758 (1756 ?) | |
farsetta giocosa – livret d’Antonio Pavoni – 1753 – Rome | |
dramma per musica – livret d’Antonio Papi, pseudonyme de Cleofonte Doriano – 1754 – Rome | |
Le Brave pour rire – intermezzo – livret d’Antonio Pavoni – 1745 – Rome | |
intermezzo – 1748 – Roma | |
farsetta – livret de Pietro Chiari – 1764 – Rome | |
commedia – 1756 – Florence | |
Caton à Utique – livret de Pietro Metastasio – représenté à Lisbonne en 1740 | |
Le Chevalier sangsue – intermezzo – 1751- Rome | |
intermezzo – livret de G. Peruzzini et A. Luigi – 1754 – Rome | |
Cirus reconnu – livret de Pietro Metastasio – représenté à Rome en 1737 | |
Le Paysan ridiculisé – intermezzo – 1768 – Rome | |
dramma per musica – livret de Pietro Metastasio – 1741 – Lisbonne | |
La Femme vengée ou l’Érudit qui faisait des fautes – farsetta – livret d’A. Pioli – 1771 – Rome | |
Les Femmes ridicules – intermezzo – livret de Carlo Goldoni – 1759 – Rome | |
Pharnace – représenté au teatro S. Giovanni Grisostomo de Venise, à l’automne 1739, avec Anton Raaf (Pompeo), Giuseppe Santarelli (Aquilio), Rosa Sovuter (Elinda), Giustina Gallo (Tamiri), Anna Bagnolesi (Berenice), Giovanni Tedeschi (Farnace) | |
La fausse petite bohémienne – intermezzo – 1748 – Pérouge | |
Les Faux fous par amour – farsetta – livret de Tommaso Mariani – 1770 – Rome | |
La Force du sang – intermezzo – 1746 – Rome | |
La Force de la paix – intermezzo – livret de G. Puccinelli et G. Aureli – 1752 – Rome | |
L’Homme à tout faire – intermezzo, 1751 – Rome | |
intermezzo – 1762 – Cagli | |
opera buffa – 1778 – Rome | |
Les Imposteurs – dramma giocoso – 1751 – Modène | |
Hypermnestre – dramma per musica – livret de Pietro Metastasio – 1741 – Lisbonne | |
La Liberté dangereuse – dramma giocoso – livret de Giovanni Gualtiero Barlocci – représenté à Rome, en 1740 – reprise à Strasbourg en 1749, avec Giuseppe Cosimi, basse, dans le rôle de Fiaccola | |
Marius en Numidie – livret de Giampietro Tagliazucchi – représenté au Teatro Alibert ou Teatro delle Dame de Rome durant le carnaval 1749 – avec Caffarelli dans le rôle-titre – argument : la campagne de Caius Marius contre Jugurtha, roi de Numidie, en 107 av. JC | |
Le Mariage à la campagne – farsetta – livret d’Antonio Galuppi, fils de Baldassare Galuppi – 1762 – Rome | |
intermezzo – livret de N. G. Neri – 1743 – Rome | |
farsetta – 1765 – Rome | |
Le procédé en amour de Flaminia, fausse femme de chambre et Turno – farsetta – livret d’Angelo Lungi – 1751 – Rome | |
La Servante épouse – intermezzo – 1753 – Rome | |
La Pimbêche – intermezzo – 1756 – Rome | |
dramma per musica – livret de Silvio Stampiglia – 1743 – Rome | |
dramma giocoso – 1748 – Turin | |
Vologeso, roi des Parthes -dramma per musica – livret de Guido Eustachio Luccarelli, d’après Lucio Vero d’Apostolo Zeno – 1739 – Rome | |
voir La Bohémienne |
Compositeur italien né à Capoue vers 1705, Rinaldo da Capua est mort probablement à Rome, vers 1780. On sait peu de chose de lui.
Fils naturel d’un noble italien, il semble qu’après avoir étudié la musique par ses propres moyens, il ait fait ses débuts dans un Théâtre à Rome qui présentait ses spectacles aussi à Florence, Londres, Venise et Monaco. C’est ainsi que ses nombreux intermezzi ont circulé. Il signe 41 oeuvres parmi lesquelles La Zingara rencontra le plus grand succès, notamment lors de sa présentation à Paris en 1753. On n’a conservé que les partitions de la Zingara et de Gli impostori.
« Rinaldo da Capua est un autodidacte. Il a appris la musique tout seul. Bien qu’appartenant à une famille noble, à la mort de son père, il ne perçoit qu’un très faible héritage, il manque tant d’argent qu’il décide de devenir musicien professionnel.
Un de ses premiers opéras Ciro riconosciuto, sur un livret de Métastase, est joué à Rome en 1737. En 1740, il part pour le Portugal avec sa femme, où seront joués trois de ses opéras. En 1741 il revient à Rome, et peu après il entretient une intense activité avec la Cour de Vienne, avec en point culminant la représentation d’un de ses opéras pour l’élection de Francis Ier.
Da Capua est l’un des compositeurs italiens le plus populaire et le plus productif entre 1739 et 1760. Ses opéras étaient joués à Paris, Vienne, Venise, Florence et Rome.
Beaucoup de ses ouvrages ont été perdus à cause de la vente par ses fils qui vendirent ses partitions comme du papier brouillon. Ceci est d’autant plus regrettable que le compositeur avait constitué une anthologie de ses ouvrages « une ressource en cas de malheur » par peur de ne pas récupérer ses droits d’auteur ou qu’on modifie sa musique quand elle serait mise en scène. Une crainte justifiée puisque son intermezzo La Zingara fut en fait représentée en 1753 par les « buffonisti » (chanteurs italiens de l’opéra comique) sous le titre de « La Bohémienne, mélangée avec des pièces d’autres compositeurs (Pergolèse et Ciampi, entre autres). Da Capua critiquait durement ses collègues disant qu’ils ne produisaient rien de neuf, et que leur succès n’était dû qu’à l’ignorance et le peu de mémoire du public ! Le style de sa musique réside principalement dans l’influence de la musique populaire, l’ironie et la parodie du « grand opéra et son invention du récitatif accompagné ». Il disait volontiers qu’il avait été l’un des premiers à introduire des ritournelles ou des symphonies dans les récitatifs.
Tous ces éléments apparaissent dans son intermezzo La Zingara, un genre dans lequel Rinaldo était l’un des meilleurs. Probablement composé en 1739, il fut représenté à Paris à partir de 1753, à l’Académie Royale de musique, et c’est par cette production parisienne qu’il est parvenu jusqu’à nous. Dans cette édition, il est apparu sous le titre de La Bohémienne dans un texte de Favart. L’ouvrage fut immédiatement très bien reçu et fut même joué à la Cour du Roi de France en 1756. »
( L’Opéra-Théâtre – 2010)