Ouvrages de T à Z

Telemann – Georg Philipp Telemann ou Le célèbre inconnu Gilles Cantagrel – Editions Papillon (Suisse) – collection Mélophiles – 174 pages – mars 2003 – 13,95 €

Georg Philipp Telemann  ou Le célèbre inconnu
« Il nous manquait, en français, une biographie de Telemann, celui que Romain Rolland appelait « le rival heureux de Bach ». Gilles Cantagrel, à qui l’on doit plusieurs ouvrages sur Johann Sebastian Bach, était le plus qualifié pour l’écrire. Il connait non seulement l’oeuvre et la personnalité du Cantor de Leipzig, mais aussi bien l’environnement, la société et les pratiques musicales de l’époque. Georg Philipp Telemann n’était pas pour lui un inconnu. Gilles Cantagrel a eu recours, pour illustrer son livre, à des extraits de l’autobiographie de Telemann, témoignage vivant du plus grand intérêt, car ce compositeur, qui fut un enfant prodige écrivant à douze ans un premier opéra, était doué dans tous les domaines, aussi bien pour l’écriture que pour la pratique instrumentale et la conduite de sa carrière. Ambitieux. réaliste, infatigable, il a de son vivant pris le pas sur Johann Sebastian Bach, mais la postérité a renversé les rôles, ce qui n’est pas une raison pour mésestimer Telemann. Gilles Cantagrel rétablit la juste perspective avec le sérieux et le talent que l’on sait. » (Le Monde de la Musique – juin 2003)
« Telemann l’homme d’à-côté…Aussi célèbre à son époque en Allemagne que son ami Haendel l’était simultanément en Angleterre (et beaucoup plus que ne le fut Bach de son vivant), Georg Philipp Telemann (1681-1767) n’est plus guère connu du mélomane moyen que pour des « musiques de table » qu’on entend avec plaisir entre deux coups de fourchette, mais qu’on n’écoute guère… Curieusement d’ailleurs, la résurgence baroque dont le zèle révéla tout ou presque de Bach, D. Scarlatti, Vivaldi ou Haendel a pour l’heure exploré fort parcimonieusement l’oeuvre (fort abondante, il est vrai…) du compositeur natif de Magdebourg. Autant dire que la biographie que nous propose aujourd’hui Gilles Cantagrel a son utilité ; d’autant que l’auteur rappelle qu’avant lui seuls Romain Rolland (en 1919 !) et Erich Valentin (en 1931 !) avaient traité le sujet en France… Admirablement rédigée, documentée à la source même des écrits (nombreux) laissés par le compositeur, logique et claire, cette étude souligne une fois encore la pertinence de l’orientation éditoriale de l’éditeur genevois tant par la qualité des sujet abordés (et leur nécessité !) que ses choix d’auteurs, scrupuleux sans être ennuyeux. Un bel ouvrage, utile et enthousiaste. » (Répertoire – juillet/août 2003)
« L’ouvrage de M. Cantagrel, abondamment illustré, est rédigé dans un style agréable et fluide ; la partie biographique est particulièrement développée et solidement documentée, de sorte que même le néophyte prendra plaisir à la lecture de ce « grand petit livre ». Il vient combler une lacune d’autant plus incompréhensible dans la littérature spécialisée en langue française que, de son vivant, Telemann jouissait d’une réputation extrêmement flatteuse dans notre pays, où il séjourna huit mois, en 1737-1738. Le temps d’une redécouverte de ce fidèle ami de Bach et de Haendel est ainsi enfin venu. » (Opéra International – octobre 2003)

Théâtre – Le Théâtre et la Musique jusqu’en 1789 – L’Ancienne France – Le Théâtre – Mystères, tragédie, comédie – et la Musique – Instruments, Ballet, Opéra – Firmin Didot – 1887 – 301 pages

Théâtre – Théâtre de Cour – sous la direction de Vincent Droguet et Marc-Henri Jordan – Réunion des musées nationaux – 2005 – 200 pages – 35 €

« Les spectacles tenaient dans la vie quotidienne de la cour de France une place essentielle. A Fontainebleau, où le roi séjournait pratiquement chaque automne, une salle aménagée en 1724-1725 servit de cadre pendant tout le XVIIIe siècle à des représentations données par les comédiens français et italiens aussi bien que par les interprètes de l’académie royale de musique. Parmi les œuvres importantes créées ou jouées à Fontainebleau figurent notamment Le Devin du village de Rousseau, des opéras de Rameau tels Dardanus ou Anacréon, des opéras-comiques de Grétry, tels Zémire et Azor ou Richard Cœur-de-lion. Cet ouvrage, qui traite des différents aspects des spectacles et de leur organisation, rassemble une iconographie peu connue et souvent inédite : vestiges et dessins de la salle de Fontainebleau aujourd’hui disparue, projets de décors et de costumes, programmes de spectacles, livrets, costumes et accessoires de scène, mais aussi éléments de décors originaux, récemment redécouverts » (Présentation)

Théâtre – Théâtres lyriques de Paris – Théâtres lyriques de Paris. Académie nationale de musique, 1671-1877. Répertoire général, description du monument – Ezvar du Fayl – 200 notices sur les artistes de l’Opéra – Ezvar du Fayl et Opéra national de Paris1878 – env. 86 €
Théâtre – Théâtre et opéra à l’âge classique – Une familière étrangetéCatherine Kintzler – Collection « Les chemins de la musique » – Fayard – 335 pages – 20 €

« C’est à l’époque où le théâtre trouve en France son apogée, le XVIIe siècle, qu’apparaît l’opéra. Si beaucoup de traits, et des plus évidents, les rapprochent, leur coeistence pose question et c’est sur leur rapport : une familère étrangeté, que s’interroge Catherine Kintzler au travers de cet essai. Elle oppose les fonctions respectives de chacun de ces genres scéniques : si le théâtre relève de la métaphysique des mœurs, l’opéra illustre plutôt la métaphysique de la nature et il éblouit, grâce à la musique, aux décors, aux machines, les yeux et les oreilles. Cette surenchère qui s’adresse aux sens lui a valu, de la part des moralistes férus de théâtre, de féroces critiques.
La première partie de cet ouvrage, consacrée au théâtre, explore le trouble qu’il exerce sur le spectateur, confronté au sublime mis en œuvre dans le théâtre classique. La seconde, portant sur l’opéra, montre comment celui-ci, évacuant la question morale, s’incarne dans la musique et la danse pour constituer un monde, celui du merveilleux. La troisième partie enfin sonde la fascination réciproque que nourissent les deux scènes.
En une réflexion qui chemine à travers tout le répertoire et sollicite Corneille, Racine, Lessing, Voltaire, Molière, ainsi que Rameau et Mozart, l’auteur – professeur de philosophie et spécialiste de l’esthétique scénique des XVIIe et XVIIIe siècles – dégage les enjeux esthético-philosophiques qui, dans la relation des deux scène, fondent leur opposition, expliquent leur attirances et participent à leur splendeur. » (Anaclase.com)
« Quelle est la nature du plaisir esthétique procure par l’opéra de l’âge classique ? Plaçant en vis à vis les grands textes (Corneille, Moliere,Voltaire) et les chefs-d’oeuvre lyriques (Rameau, Gluck, Mozart), l’auteur démontre que ce plaisir provient d’une confrontation entre poétique théâtrale et poétique lyrique: les deux arts reposent sur des techniques antithétiques et complémentaires, l’une des deux scènes livre la critique de l’autre tout en s’en inspirant. Kintzler montre en outre comment ils ont commence à diverger au XVIIe siecle, l’opéra inventant sa propre théâtralité. Si l’on a fait le deuil du merveilleux au nom d’une nouvelle rationalité, le génie de l’opéra mozartien etait au prix de cette mutation esthétique. Passionnant. » (Classica – février 2005)
« C’est à l’époque où le théâtre trouve en France son apogée, le XVIIe siècle, qu’apparaît l’opéra. Si beaucoup de traits, et des plus évidents, les rapprochent, leur coexistence pose question et c’est sur leur rapport : une familière étrangeté, que s’interroge Catherine Kintzler au travers de cet essai. Elle oppose les fonctions respectives de chacun de ces genres scéniques : si le théâtre relève de la métaphysique des mœurs, l’opéra illustre plutôt la métaphysique de la nature et il éblouit, grâce à la musique, aux décors, aux machines, les yeux et les oreilles. Cette surenchère qui s’adresse aux sens lui a valu, de la part des moralistes férus de théâtre, de féroces critiques. La première partie de cet ouvrage, consacrée au théâtre, explore le trouble qu’il exerce sur le spectateur, confronté au sublime mis en œuvre dans le théâtre classique. La seconde, portant sur l’opéra, montre comment celui-ci, évacuant la question morale, s’incarne dans la musique et la danse pour constituer un monde, celui du merveilleux. La troisième partie enfin sonde la fascination réciproque que nourrissent les deux scènes. En une réflexion qui chemine à travers tout le répertoire et sollicite Corneille, Racine, Lessing, Voltaire, Molière, ainsi que Rameau et Mozart, l’auteur dégage les enjeux esthético-philosophiques qui, dans la relation des deux scènes, fondent leur opposition, expliquent leur attirance et participent à leur splendeur.  » (Présentation Fayard)
« Si l’écriture de la philosophe n’est pas toujours aisée, notamment dans son développement de « l’équivocité héroïque », la démonstration devient moins ardue avec le décryptage de modèles précis, par exemple la comparaison des livrets des différents Idoménée. On y suit l’évolution des caractères de L’Enéide de Virgile à la tragédie de Crébillon, suivie de son adaptation par Danchet pour Campra. De la tragédie française à l’opera seria théorisé par Métastase et que développe Varesco, Catherine Kintzler dénoue brillamment les représentations de l’infanticide au sein du spectacle si policé d’un texte mis en musique. Loin d’être asexuée, l’étude de la philosophe débrouille les questions du mariage, de la reproduction et du savoir dans « Les Femmes savantes » de Molière avant de revenir à un débat plus « classique » : pourquoi les amoureux du théâtre eurent-ils (mais faut-il parler au passé?) tant d’aversion pour l’opéra et vice-versa? La problématique du merveilleux, exposé à la vue avec force flonflons comme c’est le cas dans « Hippolyte et Aricie », est-ce là une perversion, ou une sublimation, des purs concepts établis par Racine? Ouelle est la place de la danse dans la tragédie en musique? Et comment évolue la fonction du magique théâtral au cours du siècle des Lumières ? Autant de questions adressées aussi bien à Gluck qu’à Da Ponte, au « Bourgeois gentilhomme » qu’à la « Sémiramis » de Voltaire. Au vu de la programmation aujourd’hui privilégiée par nos scènes, cet ouvrage fouillé permet d’éclairer, dans toute sa complexité théorique, un répertoire fondateur et passionnant. » (Opéra International – janvier 2005)

Théâtre Le Théâtre et le public à Paris de 1715 à 1750Henri Lagarde – Klinksieck -Bibliothèque française et romane – 1972 – 717 pages
Théâtre – Théâtre lyrique, avec une préface où l’on traite du poëme de l’opéra et une réponse à une épître satyrique contre ce spectacle Antoine-Louis Le Brun – P. Ribou – 1712 – 318 pages
ThéâtreBibliothèque des ThéâtresMaupoint – 1733
Théâtre – Plaire et instruire – Le Spectacle Dans Les Collèges De L’ancien Régime – sous la direction d’Anne Piéjus – Presses universitaires de Rennes – 372 pages – 20 avril 2007 – 20 €

« Le théâtre, la musique et la danse, trois disciplines fondamentales dans l’éducation de la noblesse d’Ancien Régime, participaient, dans les collèges français, à l’élaboration de spectacles conçus pour les jeunes gens autant que pour un public avide de divertissement. La scène des collèges s’impose comme l’un des premiers lieux de création dramatique des XVIIe et XVIIIe siècles. Pourtant, ce répertoire, qui souffre de la disparition de nombreuses sources, est encore rarement appréhendé dans sa dimension spectaculaire. Ce théâtre hybride, souvent farci d’intermèdes chantés ou dansés, se présente comme un objet protéiforme, qui appelle une approche pluridisciplinaire. L’un des atouts de cet ouvrage repose précisément sur la réunion de chercheurs confirmés de disciplines complémentaires, puisqu’il réunit des spécialistes de littérature française, néo-latine ou encore germanique, des historiens de la musique, de la philosophie, de la danse, de la scène et des arts du spectacle, et de littérature comparée. » (Présentation)

ThéâtreLe Théâtre des Demoiselles – Tragédie et musique à St Cyr à la fin du Grand Siècle Anne Piéjus – Société Française de Musicologie – juillet 2000 – 65,50 €
Théâtre – Notes et documents sur l’histoire des théâtres de Paris au XVIIe siècle – Jean-Nicolas du Tralage – Librairie des Bibliophiles – Jouaust – 1880 – 124 pages – env. 138 € d’occ.
ThéâtreThéâtre du XVIIIe siècle – Jeux, écritures, regardsDavid Trott – Editions Espaces 34 – juillet 2000 – 304 pages – 22,72 €

Tragédie – Vous avez dit classique ? – Philippe Beaussant – Actes Sud – 146 pages – 1991

« Lorsqu’il lui arrivait, à la Comédie-Française, d’entendre une Hermione qui faisait l’impossible pour s’identifier à une héroïne de roman-photo, Philippe Beaussant zébrait son programme d’annotations rageuses. Aujourd’hui, il s’interroge. Qu’est-ce qu’une tragédie classique? La réponse est claire : » une exaltation de la voix par l’apothéose de la langue « . La musique du vers y joue un rôle primordial. Cherchant un modèle pour la mise en scène de la tragédie classique, Philippe Beaussant le trouve dans les réalisations de ceux qu’on nomme les  » baroqueux « . Il cite l’Atys de Lully, mais c’est à l’Orfeo de Monteverdi qu’il demande de lui fournir une démonstration, et ce sont les pages maîtresses de ce petit livre. Qu’il soit demi-dieu ou roi, le mot clé qui définit le héros tragique est celui-ci la distance, celle qu’il y a entre lui et le spectateur. Telle est la vérité première que Philippe Beaussant ne cesse de redire, ne craignant pas de se répéter, mais à la manière de Péguy, qui est un développement musical. Vous avez dit  » musique « ? (Le Monde de la Musique – mai 1991)

Tragédie La Tragédie Lyrique – Collectif (Jean Duron, Jean-Pierre Néraudau, Catherine Kintzler, Marie-Françoise Christout, Marie-Thérèse Hipp, Catherine Massip, Edmond Lemaître) – Les carnets du Théâtre des Champs Elysées – Cicéro Editeurs – novembre 1991 – 142 pages – env. 23 € d’occ.

« La tragédie lyrique a connu simultanément naissance et apogée dans les œuvres lyriques de Jean-Baptiste Lully. Jean-Pierres Naéraudau montre dans quelle phase de la mythologie du Roi Soleil la Tragédie lyrique se situe et la part qu’elle y prit. Marie-Thérèse Hipp replace cette tragédie dans la lignée du théâtre humaniste, jalonnant ce parcours de réaction des contemporains. Catherine Kinsler réaffirme qu’aucune tragédie, en France, à cette époque, ne peut exister sans être mise au parangon de la grande tragédie classique. C’est ainsi que la Tragédie lyrique devra relever un double défi. Jean Duron considère les tragédies en musique de Lully comme œuvre expérimentale et en analyse, à travers de nombreux exemples choisis dans Alceste et Atys, le genre, les moyens et les éléments du discours. Marie-Françoise Christout et Catherine Massip étudient les deux grands prédécesseurs de la Tragédie en musique, respectivement le Ballet et l’Air de cour. Jérôme Lemaître évoque la structure de l’Académie royale de Musique, le succès des œuvres de Lully et établit une chronologies des années 1632 à 1687. » (Cicero, éditeurs)

Tragédie – La Tragédie en musique (1673 – 1750) considérée comme un genre littéraire Cuthbert Girdlestone – Genève – Droz – 1972 – 423 pages
Tragédie – Campistron & consorts : tragédie et opéra en France (1680-1733) – sous la direction de J.-Ph. Grosperrin – Littératures Classiques, n° 52, automne 2004, 424 pages – 23 €

Sommaire : Après Corneille et Racine, après Quinault et Lully : états et empires de la tragédie (1680-1733) – Tragédies et opéras : le cas de Campistron – La tragédie déclamée et / ou la tragédie en musique : deux scènes en interaction

TragédieLa vertu des passions. L’esthétique et la morale au miroir de la tragédie lyrique (1673-1733)Camille Guyon-Lecoq – Honoré Champion – 2002 – 1122 pages – env. 120 € d’occ.
TragédieDramaturgie de la tragédie en musique (1673 – 1764)Laura Naudeix – Honoré Champion – collection Lumière classique – n° 54 – novembre 2004 – 95 €
TragédieLe Théâtre des Demoiselles -Tragédie et musique à Saint-Cyr à la fin du Grand SiècleAnne Piéjus – 2000 – 845 pages – 65,50 €

VeniseLa musique à Venise – Nanie Bridgman – PUF – Que sais-je ? – décembre 1984 – 128 pages – 7,5 €

« Un petit livre minutieusement documenté, signé par un des membres les plus actifs de la Société française de Musicologie. Des débuts de la polyphonie à nos jours, on découvre avec grand intérêt les vériables aspirations de cette ville fascinante. » (Opéra International – juillet/août 1985)

Venise Venise baroque et l’opéraHélène Leclerc – 1987 – Armand Colin – 480 pages – 1987 – réédition Venise et l’avènement de l’opéra public à l’âge baroque – octobre 1998

Venise –

Venise – L’éveil du baroque Olivier Lexa – Karéline – 20 juin 2011 – 216 pages – 24 €

« Saviez-vous que plusieurs opéras de Cavalli ou Galuppi avaient été créés par des troupes de marionnettes ? Que Casanova espionnait pour le compte de l’Inquisition? Que le peintre Giorgione jouait du luth et chantait de façon divine? Qu’un dragon hantait la lagune de Venise? Olivier Lexa, ancien directeur du Palazzetto Bru Zane et cofondateur du Venetian Centre for Baroque Music, nous fait partager au fil d’un petit livre futé sa profonde familiarité avec la ville où naquit l’opéra « public ». Cet Itinéraire musical de Monteverdi à Vivaldi se présente comme un guide touristique, invitant à découvrir une soixantaine d’étapes emblématiques: une quinzaine d’églises, une douzaine de théâtres et autant d’ ospedali ou de seuDle. Chacun de ces monuments, dont beaucoup ont disparu, donne lieu à diverses anecdotes musicales, voire à un développement sur un artiste ou une œuvre – Cavalli, Torelli, Zeno, Marcello, La Finta Pazza de Sacrati …
Jamais l’écrivain ne s’attarde ni ne prend le ton d’un maître d’école, préférant planter le décor, évoquer telle peinture ou habitude du temps, faire revivre dans toute sa vitalité ce creuset artistique où le carnaval régnait de novembre à mai. Ajoutons que la balade est précédée d’un bref mais exemplaire Avant-Propos qui rappelle notamment les spécificités de la liturgie véniitienne. Certes, on pouvait rêver édition plus luxueuse, et l’exercice de jonglage qu’impose la maquette (entre légendes, notes ou plans) finit par agacer. En dépit de ces réserves, voici ur. précieux vade-mecum ! » (Diapason – octobre 2011)
« Historien, Olivier Lexa a co-fondé en 2010 le Venetian Centre for Baroque Music, dans le but de faire redécouvrir (et surtout jouer on l’espère!) la musique baroque vénitienne. Le VCBM compte dans son conseil honoraire, rien moins que Donna Leon, Philippe Sollers et surtout Cecilia Bartoli! « Venise, l’éveil du baroque – Itinéraire musical de Monteverdi à Vivaldi », nous présente comment, dès le début du XVIIe siècle, la « révolution musicale est partie de la Cité des Doges ».
Accompagné de photos de l’auteur, cet ouvrage s’organise en trois itinéraires : sacré, profane, et « entre sacré et profane ». En effet, comme l’explique l’auteur, l’une des caractéristiques fortes de la musique – et de la société – vénitienne est ce lien omniprésent entre sacré et profane. En témoignent ces ospedali qui ont fleuri dans la ville pendant la période baroque, et dont l’exemple le plus connu est celui de la Pietà (pour lequel Vivaldi a écrit une grande partie de son œuvre instrumentale). Ou encore le fait que de grands compositeurs ayant travaillé à Venise (comme Monteverdi) se soient à la fois illustrés dans l’opéra et la musique religieuse.
Extrêmement précis et documenté (la description des coutumes musicales à la Basilique St Marc est par exemple impressionnante), l’ouvrage présente chaque lieu vénitien existant ou ayant existé (salles d’opéras, églises, palazzi etc.), en prenant le temps le moment venu de faire une synthèse bienvenue sur tel ou tel aspect de l’histoire musicale vénitienne (Monteverdi, la scénographie, les académies vénitiennes, etc.). Mais si « Venise, l’éveil du baroque » est passionnant de bout en bout, c’est aussi qu’il est ponctué d’anecdotes délicieuses, de faits saillants sur tel ou tel chanteur, compositeur ou protagoniste de la vie musicale de Venise. Ces derniers soulignent l’incroyable originalité de Venise dans le monde musical baroque. Pour vous mettre l’eau à la bouche, en voici quelques-uns :
Sur l’importance de l’opéra à Venise : « entre 1637 et 1699, ce sont donc seize théâtres qui s’ouvrent à l’opéra dans la Cité des Doges. (…). Entre le début et la fin de l’opéra baroque, on compte dans la cité vingt-six théâtres ayant joué des spectacles lyriques » ;
Sur le théâtre San Benedetto (1755) : « en 1777, les représentations du ballet Coriolano avaient été suspendues suite à une dénonciation de Casanova, alors espion au service des inquisiteurs. Celui-ci avait considéré que la ‘ fanatique témérité de Coriolan pouvait inspirer aux esprits susceptibles des idées de révolte! ‘ « ;
De Goldoni sur Vivaldi : » l’abbé Vivaldi qu’on appelait ainsi à cause de sa chevelure, il prete rosso, [était un] excellent joueur de violon et compositeur médiocre ». Le livre rappelle en outre comment Vivaldi, contrairement à Haendel par exemple, est toujours resté un peu à l’écart du « star-system » de l’opéra, notamment car il travaillait pour des maisons d’opéra ne disposant pas des budgets permettant l’emploi des stars du moment comme Farinelli, Bordini ;
Rousseau sur les gondoliers au XVIIIe siècle : « N’oublions pas de remarquer, à la gloire du Tasse, que la plupart des gondoliers savent par cœur une grande partie de son poème la Jérusalem délivrée, que plusieurs le savent tout entier, qu’ils passent les nuits d’été sur leurs barques à le chanter alternativement d’une barque à l’autre, (…) »;
Sur les jeunes filles des fameux ospedali vénitien : « en 1783, une des filles du chœur, Adriana Gabrielle dite ‘la Ferrarese’ s’échappe des Mendicanti pour devenir la maîtresse de Da Ponte à Vienne. Elle sera la première Fiordiligi de Cosi fan tutte de Mozart (…) ».
Un livre indispensable donc pour tous les amateurs de musique baroque. Et longue vie au VCBM … en espérant que cette institution donnera l’occasion de découvrir de belles représentations d’opéra baroque dans la ville. Quel bonheur serait par exemple de voir l’Agrippina de Haendel (créé en 1709 au Teatro San Giovanni Grisostomo, actuel Teatro Malibran, l’un des plus grand succès du compositeur avec 27 représentations à sa création) ou encore une belle production de l’Incoronazione di Poppea, d’oeuvres de Cavalli ou mieux encore l’Artaserese de Hasse (créé en 1730 dans le même théâtre, avec Farinelli, la Cuzzoni et Nicolini!). » (Il Tenero momento)
« Ce petit volume, d’un format maniable et peu encombrant, est en réalité un guide touristique axé sur les hauts lieux de la vie musicale vénitienne à l’époque baroque. L’auteur, ancien directeur général du Palazetto Bru Zane, directeur aujourd’hui du « Venetian Centre for Baroque Music » dont il est l’un des co-fondateurs, y détaille avec passion et érudition une soixante d’endroits – théâtres d’opéra, « case » et « palazzi », « casini » et « ridotti », ambassades, « ospedali », « scuole » et « fonteghi », basiliques, églises, convents, monastères et synagogues » – associés de près ou de loin aux grands musiciens, librettistes, décorateurs et scénographes ayant contribué en leur temps au développement de la vie musicale vénitienne, et partant à la légende de la Sérénissime.
L’itinéraire géographique se voit ainsi ponctué de développements bienvenus sur tel artiste – Monteverdi, Cavalli, Torelli, Gabrielli, Marcello, Goldoni, Zeno, Vivaldi… – ou telle œuvre musicale particulièrement associé à l’un ou l’autre de ces endroits, dont beaucoup ont malheureusement disparu de nos jours. On y apprendra tout sur les premiers théâtres publics du XVIIe siècle, sur la pratique musicale dans les fameux « ospedali », sur l’importance de la musique dans la liturgie, l’ouvrage sachant allier avec flair et habileté la légende et l’anecdote au sérieux et au caractère scientifique du propos. À cet égard, on appréciera tout particulièrement la savante introduction consacrée aux différents contextes politiques et religieux qui ont favorisé l’éclosion à Venise de l’opéra public mais aussi, plus généralement, la diffusion de la pratique musicale pour tous, hommes et femmes confondus.
L’ouvrage, richement illustré des photographies de l’auteur, porte également sur la représentation dans la peinture vénitienne du concert musical, et signale avec perspicacité les lieux où l’on peut encore admirer aujourd’hui de tels trésors iconographiques. Si le choix du noir et blanc convient parfaitement à la sculpture, on pourra regretter en revanche qu’il ne rende pas toujours justice aux grandes fresques murales, qui ont véritablement besoin de la couleur pour prendre corps.
Un ouvrage, on l’aura compris, à mettre immanquablement dans son sac de voyage lors des prochains déplacements vers la lagune. » (ResMusica)

VeniseLa Musique à Venise et l’imaginaire français des LumièresSylvie Mamy – Bibliothèque nationale de France – septembre 1996 – 460 pages – 52,59 €

« La Bibliothèque nationale de France conserve plusieurs centaines de partitions vénitiennes, imprimées ou manuscrites d’une très grande valeur musicale et culturelle, dont la simple présence dans notre pays constitue une énigme. Comment ces oeuvres sont-elles arrivées en France, alors que depuis 1672 – date à laquelle Jean-Baptiste Lully prend la tête de l’Académie royale de musique – et jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, aucun opera seria ultramontain n’est créé sur une scène française ? C’est grâce à son excellente connaissance des rouages de la vie théâtrale et religieuse de Venise que Sylvie Mamy répond à cette question. Sa plume alerte suit à la trace le voyageur français qui, au XVIIIème siècle, frappe à la porte des copistes de musique de la Cité des doges avec l’ardent espoir de rapporter dans sa malle une aria chantée au théâtre par Farinelli ou par Faustina, fragile évocation de l’émotion d’un instant, qu’au retour on rangera secrètement sur les rayons de sa bibliothèque. Laissant la partition raconter son histoire, l’auteur jette un éclairage tout à fait inattendu sur la diffusion et la réception de l’opéra italien en France et sur les relations entre Paris et Venise au siècle des Lumières, tout en enrichissant un pan entier de l’histoire musicale européenne. » (Présentation)

Venise – Venise, faute de mieux Marcel Marnat – Éditions Zurfluh – Collection Romans d’Auguste – 186 pages – 10 €

« Pour écrire une biographie de Monteverdi, Marcel Marnat a préféré à la vie romancée le roman où le « je » remplace le « il ». Il a donné la parole au musicien. L’intérêt principal de cette confession imaginaire réside dans la démarche d’un créateur quis le privilège de vivre dans une époque où la musique est remise en question et qui doit trouver une voie originale. Amoureux de Venise, Marnat met ses pas dans ceux de Monteverdi. Ses jugements sur ses oeuvres ont le caractère personnel qu’on attendait du biographe de Ravel et de Puccini. Il nous éclaire sur ce que, peut­être, nous n’avons pas su voir. Voici donc un livre hors du commun, qui rend Monteverdi plus vivant, plus actuel. » (Le Monde de la Musique – juin 2008)
« Dans « Venise, faute de mieux », Marcel Marnat parle au nom de Claudio Monteverdi. Faisant partager au lecteur, la pensée souvent contrariée d’un génie en son époque mésestimé, voire accablé par une mauvaise fortune. Longtemps en quête d’un patron digne de son art, le fondateur de l’opéra moderne s’est épuisé en maintes requêtes, et innombrables tentatives… De Crémone à Mantoue où le musicien de la Cour de Francesco Gonzaga tout en créant son divin Orfeo (1607), dans la salle des miroirs du Palais ducal, désespère d’une gloire légitime, tout au moins d’un meilleur régime, ne désarme jamais sur la scène de l’invention, de la modernité, de l’expérimentation. Le talent de l’auteur nous fait revivre cette nécessité de dépassement créateur qui pousse toujours plus loin le compositeur vers davantage de décantation, d’expressivité, de vérité.
Passionnant le chapitre consacré au contexte de composition de l’Orfeo, mais aussi de ces autres ouvrages pour la scène lyrique. A Venise, on comprend comment, le compositeur enfin estimé à sa juste mesure, aidé de ses aides, Ferrari et Cavalli entre autres, façonne le théâtre de l’avenir, avec grâce à la complicité du librettiste Badoaro (Ulisse), surtout avec le poète et avocat Busenello (Poppea). Même âgé, Monteverdi s’inscrit dans la lignée des plus novateurs: âme exigeante et audacieuse dont le souci de réalisme opère même dans son ultime opéra, Le couronnement de Poppée (1642/1643), un renouvellement stupéfiant de l’intelligence scénique, inspirée par le cynisme poétique alors partagé par les deux auteurs. Marcel Marnat indique clairement comment pour chaque opéra nouveau, les choix esthétiques du texte comme de la musique résonne par réaction avec les faits de l’actualité politique. Cette interaction entre l’oeuvre et le climat intellectuel contemporain, reste constamment captivant.
Le principe de la narration subjective, où l’auteur fait parler Monteverdi à la première personne donne parfois des résultats contestables, où la pensée de Claudio Monteverdi est ainsi restituée au style direct, mais l’écriture et la vivacité des évocations rendent prenant l’intérêt de cette contribution romanesque qui s’appuie cependant sur des faits authentiques. A défaut d’être musicien à Rome où le pape Paul V demeure sourd à ses offres de service, c’est Venise, patrie de la modernité qui accueille le plus grand génie du XVIIème musical. Le dernier chapitre restituant Monteverdi dans « sa » ville, est le plus réussi. En plus d’un portrait troublant d’un vieillard habité jusqu’à la fin par l’idée d’une oeuvre parfaite, l’écriture évoque aussi la ville et les moeurs vénitiennes à son époque. Lecture passionnante. » (Classique.news)

VeniseCinq siècles de musique à VeniseH.C. Robbins Landon et John Julius Norwich – 1991 – Lattès – 200 pages – env. 40 € d’occ.

« Un livre de vulgarisation richement illustré qui n’oublie pas le sérieux du texte. » (Opéra International – décembre 1991)

Versailles – La musique à VersaillesOlivier Baumont – coédition Château de Versailles – Centre de musique baroque de Versailles – Actes Sud – 432 pages – septembre 2007 – 49 €

« Le premier ouvrage consacré à la musique écrite et jouée au Château de Versailles, depuis le XVIIe jusqu’à nos jours.
Versailles est unique par sa musique autant que par son histoire et son architecture : le Château a, de tout temps, suscité et laissé résonner un répertoire qui dépasse par sa qualité et sa variété celui de n’importe quel autre château en Europe. C’est cette symbiose entre des lieux (la Chapelle royale, l’Opéra, les appartements, le parc, Trianon…) et leurs musiques que ce livre – pour la première fois – se propose de relater et d’illustrer. Pour en restituer tous les temps forts selon leur juste chronologie, il adoptera le rythme des actes et des scènes des ouvrages lyriques du Grand Siècle et présentera, souvent pour la première fois, gravures, peintures, photographies et partitions. » (Présentation)
« Musique à Versailles et non musique de Versailles : le claveciniste-écrivain Olivier Baumont ne propose ni une histoire de la musique sacrée sous le règne de Louis XIV ni l’étude de l’opéra à l’é­poque de Louis XV. A une érudition réservée aux spécialistes, l’auteur préfère une promenade chronologique, guidée par la musique, depuis la fondation du domaine par Louis XIII jusqu’à nos jours. Il organise alors son récit comme une pièce en cinq actes précédée d’un prologue dont le protagoniste reste l’art des sons. « Tous les jours, les bals, ballets, comédies, musiques de voix et d’instruments de toutes sortes, violons, promenades, chasses et autres divertissements ont succédé les uns aux autres », constatait Colbert. Omniprésente depuis la messe du roi jusqu’à son coucher, la musique ponctue la journée selon un protocole précis ; elle fête les victoires, pleure les morts et développe un répertoire spécifiquement français (le motet, le ballet ou la tragédie en musique) où resplendit le pouvoir monarchique. De l’incomparable éclat du temps du Roi-Soleil à l’éclipse (partielle) du XIXe siècle en passant par les inclinations mélomanes des reines (Marie Leszcynska, Marie­Antoinette), princesses et favorites, puis par le retour des « anciens » (on joue Lully et Charpentier pour célébrer le traité de Versailles), Olivier Baumont mène le lecteur partout où s’illustrent les plus grands compositeurs : l’église, la scène, la forêt ou les appartements.
La science n’alourdit jamais un propos rehaussé par de nombreux documents et une iconographie splendide. La clarté de la mise en pages facilite la consultation de cet ouvrage sans équivalent, enrichi d’une bibliographie et d’un index. » (Le Monde de la Musique – septembre 2007)

Versailles – Relation de la fête de Versailles du 18 juillet 1668 – Les Divertissements de Versailles en l’année mille six cent soixante-quatorze – André Félibien – Maisonneuve et Larose – janvier 1994 – 189 pages
Versailles – Relation de la fête de Versailles du 18 juillet 1668 André Félibien – présenté par Allen S. Weiss – Le Petit Mercure – Mercure de France – 64 pages – 1999
Versailles – Les Compositeurs versaillaisPaul Fromageot – Aubert – 1906
Versailles – Versailles et la Musique de Cour – 158 pages – septembre 2007 – Bibliothèque municipale de Versailles / Editions Magellan et Cie

« Cet ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition « Musique de cour à Versailles » présentée à la Bibliothèque municipale de Versailles, du 22 septembre au 30 novembre 2007 – Commissaires de l’exposition Pascaline Todeschini, conservateur, Benoît Dratwicki, directeur artistique du Centre de Musique Baroque de Versailles – notices rédigées par Pascaline Todeschini, Marie-Françoise Rose, Benoît Dratwicki, Alexandre Maral et Laurence Decobert.
À l’heure où le Centre de Musique Baroque de Versailles fête deux cents ans de musique à la Cour des rois de France, la bibliothèque municipale de Versailles s’associe à cet événement et dévoile la richesse de ses fonds. Le quotidien musical de la Cour versaillaise, des institutions aux fêtes, revit au travers des partitions de la  » Bibliothèque de Musique du roi « , des relations des grandes fêtes (Les Plaisirs de l’Isle enchantée de 1664, Le Grand divertissement royal de 1668, Le Divertissement de 1674), et du Plan des tribunes et orchestres de la Musique du Roy en 1773 sous la houlette des plus grands musiciens de ce temps : Lully, Rameau, Grétry et Gluck. Des objets rares, précieux ou symboliques complètent ce témoignage d’une vie fastueuse : partitions, livres royaux, gravures, portraits… » (Présentation)

VivaldiVivaldiVie, mort et résurrection Claude Baignères – Robert Laffont – 1955 – 139 pages – env. 18 €

Vivaldi – Viva Vivaldi Roger Baillet – Société des Écrivains – 15 juin 2011 – 234 pages – 20

« Début du XVIIIe siècle, Venise. Camille, une jeune orpheline, est recueillie à la Pièta, une institution qui forme les petites filles délaissées à la musique et au chant sous le regard de Vivaldi. Lenfant se révèle très vite particulièrement douée pour le violoncelle. Mais, à la suite d’un accident, elle perd la vue. Toutefois, guidée par ses sensations, son talent se renforce : pour elle, tout est musique un lieu, un visage, une voix, une odeur. Peu à peu, entre le compositeur et l’élève va se nouer une relation pudique et forte. Un roman sur la musique et les émotions qu’elle fait naître, écrit avec une grande sensibilité. La description des perceptions de Camille sollicite tous nos sens et nous entraîne dans la Venise du XVIIIe siècle. Un voyage plein de bruits, dodeurs et de couleurs, aux côtés dun virtuose et au plus près des pensées dune instrumentiste sortie des torpeurs de l’histoire. » (Présentation de l’éditeur)
« Le narrateur affirme avoir retrouvé le journal de Camille, une orpheline vénitienne du début du XVIIIe siècle, recueillie par l’Ospedale della Pietà. C’est dire qu’elle eut pour professeur un certain Antonio Vivaldi… Grâce à ce faux journal, Roger Baillet nous invite dans la vie quotidienne et musicale de la Cité des Doges, d’une manière vivante et fort plaisante, loin de toute sécheresse d’historien. Il s’est fourni à de bonnes sources, et tant son Vivaldi que ses activités sont assez proches de la réalité connue, avec évidemment la licence du romancier. Nous entrons dans les coulisses du prestigieux orphelinat et partageons les journées des pensionnaires ; nous fréquentons la famille du compositeur, découvrons ses parents et ses sœurs, assistons à son éprouvant labeur musical et comprenons ses préoccupations. Le tout traversé de personnages inventés mais aussi réels, ce qui donne un cachet d’authenticité à cette reconstitution. Pour corser le tout, Camille est une violoncelliste prodige qui éveille l’intérêt de Vivaldi (il lui écrit sonates et concertos), et qu’un accident rend aveugle toute jeune. Bonne idée que de faire revivre Venise d’une manière tactile et par ses parfums.
L’héroïne va bénéficier de la pédagogie et apprécier la virtuosité de l’auteur d’Orlando furioso, découvrir à ses côtés l’opéra avec ses contraintes, ses fanatiques, sess divas et ses castrats, suivre le «Prêtre roux » dans ses voyages à Rome, puis dans l’ultime à Vienne – elle sera l’une des deux dames de compagnie présentes au moment de sa disparition. Baillet pousse le bouchon un peu loin en installant une intrigue amoureuse et homosexuelle entre Camille et la soprano Anna Giro, celle-là même que l’on crut maîtresse du musicien! Qu’importe, puisque cela participe de ce tableau coloré et convaincant de la Venise de Vivaldi, peint avec une plume agile.
Une manière astucieuse d’évoquer ce compositeur. » (Opéra Magazine – février 2012)

VivaldiLa Venise de Vivaldi – Musique et Fêtes BaroquesPatrick Barbier – Grasset et Fasquelle – novembre 2002 – 292 pages – 19 €

La Venise de Vivaldi
« Le nouvel opus de l’excellent Patrick Barbier nous entraîne aujourd’hui dans la Venise de Vivaldi. Si la figure du musicien célêbre hante cette pérégrination, c’est comme un fil… roux qui nous conduit de fêtes perpétuelles en opéras, de messes (qui en sont de moins en moins) en somptueux concert privés; car tout à Venise alors se fait en musique (heureux temps !) et la concurrence est telle, la demande si présente, que cela tourne à une espèce unique de frénésie à laquelle participe en premier lieu un pouvoir pourtant parmi les plus durs et policiers d’Europe. Érudit sans pesanteurs, ce livre me semble fait pour accompagner vos vacances. S’il n’est pas, et de loin ! le premier du genre consacré cette époque glorieuse de carnaval, son charme en fait certainement l’un des plus réussis publiés ces dernières années. » (Répertoire – juillet/août 2003)
« Plus que Vivaldi – dont la vie est finalement assez mal documentée – simple et parfois discret fil rouge de cet ouvrage – c’est bien Venise qui en est le personnage principal…Nous connaissions déjà Patrick Barbier pour ses passionnantes publications sur les castrats. Il nous propose cette fois un parcours a travers les arcanes musicaux de la Cité des doges…Il est aussi riche d’enseignements pour qui veut comprendre où, quand et comment la musique de Vivaldi – notamment ses opéras – et de tant d’autres a pu prendre forme. » (Opéra International – février 2003)
« Quel vivaldien n’a jamais rêvé, un jour, d’enfiler les bas et chausser les escarpins du président de Brosses pour visiter la Venise de Vivaldi ? Il n’existait à ce jour aucun ouvrage de compilation en français sur la question, jusqu’à cette étude de Patrick Barbier, qui a su puiser, pour ce qui concerne la documentation historique et sociologique sur la Sérénissime, à des sources fiables. Les moeurs vénitiennes, l’organisation des ospedali et des spectacles d’opéras sont documentées. Les rituels de la vie patricienne, les détails des académies ou la description des temps de villégiatures sur la terra ferma mériteraient davantage d’éclaircissements. Pour parler de son héros, Patrick Barbier, se fiant à des informations parfois obsolètes, semble aussi peu à l’aise que dans son style de plumitif…Le manque cruel d’iconographie est encore plus gênant que la plume facile, même si la somme d’informations apportées reste non négligeable. » (Diapason – mars 2002)
Ce livre, découpé en 6 chapitres très indépendants, nous aide à comprendre l’organisation complexe et méthodique des fêtes politiques et religieuses dans la Venise du XVIe au XVIIIe siècle. Le statut politique unique de Venise, à cette époque, lui permet de choisir la musique comme outil subtil de la diplomatie. La République et l’Église profitent du développement d’une vie musicale très intense afin que la ville puisse rayonner de mille grâces à travers toute l’Europe. Les compositeurs affluent de toute l’Italie, les fêtes abondent, les chants naissent de toute part chez des Vénitiens qui cultivent leur art sans retenue et avec une passion inégalée. Nous découvrons, au fil des pages, l’importance de la pratique instrumentale « amateur » dans tous les milieux sociaux qui n’entache pas la vie professionnelle si florissante. On peut également n’être que sous le charme des concerts des « Ospedali » sans avoir besoin d’en entendre une seule note !
Vivaldi aurait-il choisi de garder sa position de prêtre pour se garantir son statut de professeur et de directeur d’orchestre à « l‘Ospedale de la Pietà » ? Nous n’avons pas de preuve flagrante de sa liaison avec la cantatrice Anna Giro, mais grâce à son statut de professeur, il compose ses plus belles partitions instrumentales, c’est ce qui le sauvera de l’oubli dans lequel il tombera immédiatement dès son départ de Venise en tant que compositeur d’opéra. Nous envions le génie des frères Fransceco et Ettore Tron au XVIIe siècle qui est de rendre la musique accessible à tous en cassant l’idée que le genre musical de l’opéra n’était réservé qu’aux grandes familles « Elite culturelle » (page 167). Nous découvrons enfin l’importance d’assister en tant que spectateur privilégié à l’exécution d’une œuvre qui sera à jamais éphémère puisque les défis sont alors de présenter, d’un théâtre à l’autre, des œuvres de plus en plus novatrices tant dans les décors que dans le chant.
Patrick Barbier nous fait vivre aux rythmes des fêtes de Venise, et le livre fermé, il nous vient l’envie d’aller au Louvre contempler la collection des tableaux du peintre Francesco Guardi (1712-1793), Le Doge sur le Bucentaure le jour de l’Ascension, Le couronnement du Doge de Venise, …, et de constater effectivement que Venise restera « La magnificence Musicale » jamais égalée jusqu’à nos jours. L’auteur, italianiste de formation et professeur de musique à l’Université Catholique de l’Ouest (Angers), sait mettre formidablement en valeur l’époque et les détails historiques. Nul besoin ici d’inventer un héros ou une intrigue, le récit de Patrick Barbier accapare pleinement notre attention. (ResMusica)

Vivaldi – Vivaldi Philippe Brochard – Nathan – mars 1993 – 18,14 €

VivaldiVivaldi Roland de Candé – Solfèges – Seuil – 3e trim. 1967 – 189 pages – env. 14 € d’occ.

Vivaldi

VivaldiVivaldiRoland de Candé – Solfèges – Seuil – juin 1994 – édition revue et augmentée – 222 pages – 9

Vivaldi

Vivaldi – Antonio Vivaldi Roland de Candé, Jean-Pierre Demoulin, Norbert Jonard, Marcel Marnat, Carl de Nys, Claude Samuel – Hachette Réalités – collection Génies et Réalités – 3e trim. 1975 – 260 pages

VivaldiVivaldiHoward Chandler – Robbins Landon – traduit par Dennis Collins – Jean-Claude Lattès – collection Musique et musiciens – février 1994 – 228 pages

Vivaldi – Les Violons du Roi – Jean Diwo – Club France Loisirs – Editions Denoël – 1990 – 337 pages

Vivaldi Antonio VivaldiOlivier Gaumont – Découverte des musiciens – Gallimard – septembre 1999 – 13 €

Vivaldi

Vivaldi Vivaldi Jeoren Koolbergen – PML Editions – 1996 – 79 pages – 6 €

Vivaldi

VivaldiVivaldi – Des Saisons à VeniseJean-François Labie et Claude Labie – Collection Découvertes – Gallimard – 144 pages – novembre 1996 – 13

Vivaldi
« …un historien de la musique, Jean-Françots Labte, et une historienne de la peinture, Claude Labie, ont réuni leur savoir pour conter et illustrer, au coeur de Venise, la vie et l’oeuvre d’Antonio Vivaldi. Aux couleurs de la musique répondent celles des tableaux vénitiens. Le contrepoint de l’image éclaire et fortifie le texte. » (Le Monde de la Musique – janvier 1997)
« Un livre clair, qui permet à un lecteur, pas ou peu familier, d’entrer sans peine dans l’univers vivaldien et vénitien…Cet ouvrage grouille de détails qui, additionnés, tracent un juste portrait du Prêtre Roux. » (Opéra International – avril 1997)

Vivaldi – Antonio Vivaldi Sylvie Mamy – Fayard – 865 pages – 8 juin 2011 – 35 €

« On attendait depuis longtemps « le » Vivaldi de chez Fayard, alors que paraissaient en Italie et en Angleterre des monographies de référence, hélas jamais traduites. Du coup, l’appréhension s’installa dès l’annonce de cette publication. D’abord, l’illustration de couverture est curieusement celle d’un portrait apocryphe. Vivaldi; vrai ou.faux ? Qui d’autre pourtant, en France, que Sylvie Mamy pouvait avoir l’érudition, la plume et surtout la connaissance la plus intime de Venise et du Settecento vivaldien qui a nourri ses nombreuses publications (dont une étude de référence sur les castrats napolitains) ? Soyons rassurés ; ce Vivaldi renvoie aux oubliettes tous les pensums commis en français depuis le délicieux petit ouvrage signé Roland de Candé (1967). Il terrasse même l’essai de l’Américain Robbins Landon, bien surévalué. Portée par un verbe flamboyant, cette somme s’abreuve aux meilleures sources musicologiques. Sans doute la biographie luxuriante d’Edigio, parue en Italie en 2007, lui sert-elle de fil conducteur. Mais Sylvie Mamy sait aussi puiser dans les écrits de Talbot, Strohm, Fertonani ou toute autre riche publication de l’Istituto Vivaldi de Venise, l’information judicieuse, le détail captivant qui donne vie au récit. Du bambin Antonio au vieux Don Vivaldi se déroule une vie en pointillé aux trop vastes zones d’ombre, que masque l’étude approfondie d’habiles repères ; ainsi des opéras, disséqués scrupuleusement pour la première fois. Certains développements sont d’une lumineuse intelligence ; le très bel instantané au monde théâtral vénitien en 1708, l’importance donnée au rôle capital du compositeur Francesco Gasparini, ou l’analyse de l’opposition entre Vivaldi et Benedetto Marcello. Quelques regrets pourtant : la portion congrue laissée à la naissance du concerto de soliste à Venise, qu’étudia si justement le musicologue français Marc Pincherle ( … même pas cité), le peu de cas fait de l’extraordinaire technique d’archet du jeune virtuose, révélée par les sourcil, ne ternissent qu’à peine la lecture passionnante d’un ouvrage que l’on dévore avec délectation. » (Diapason – octobre 2011)
« Au-delà des Quatre Saisons qui ont servi à toutes les illustrations sonores, la vie et l’œuvre de Vivaldi restent à découvrir. Son exceptionnelle virtuosité violonistique, les centaines de concertos et de sonates qu’il a composés pour son instrument ne cachent plus désormais la qualité et l’abondance de ses œuvres vocales : la musique religieuse (psaumes, motets, oratorios, comme la très célèbre Juditha triumphans) et les nombreux opéras, interprétés avec bonheur par les chanteurs d’aujourd’hui.
Sylvie Mamy retrace la vie tumultueuse et pleine de paradoxes de ce compositeur, que tout le monde en son temps appelait le Prêtre roux, alors qu’il ne célébrait pas la messe, et travaillait pour les théâtres , composant, dirigeant, tenant le rôle de l’imprésario, se mêlant aux intrigues, aux procès, aux rivalités entre chanteurs et négociant avec fermeté les contrats pour sa cantatrice favorite, Anna Girò. Elle nous fait connaître le milieu très fermé de l’hospice de la Pietà, où Vivaldi enseignait le violon à des jeunes filles recluses. Elle nous fait ressentir l’animation qui régnait dans les quartiers populaires de la Venise du Settecento, ainsi que l’atmosphère des somptueuses fêtes organisées dans les palais de l’aristocratie vénitienne auxquelles étaient conviés des princes venus de toutes les grandes cours d’Europe. Elle montre comment la notoriété du compositeur se propagea à Vienne, Munich, Prague, Londres, Paris, l’amenant à voyager afin de répondre aux commandes de ses prestigieux mécènes, clients et élèves. » (Fayard)
« La biographie signée par Sylvie Mamy lève le voile sur le mystère sur la vie publique et l’œuvre du plus grand musicien de la Sérénissime.
« La biographie et l’œuvre de Vivaldi sont le reflet de toutes les contradictions que vit ce lieu si particulier quelques décennies avant la chute de la République, en 1797 ; un drame qui aurait ou être évité, qui reste une blessure profonde dont les vénitiens ne se sont jamais vraiment consolés. écrit Sylvie Mamy. Vivaldi était un patriote. On ne peut comprendre et aimer sa musique, sans comprendre et aimer Venise, au risque de perdre de vue leur richesse, leur complexité, leur profondeur et leur mystère. » »
« Les stéréotypes s’estompent progressivement sur l’œuvre de Vivaldi au fur et à mesure des découvertes – et de la qualité des interprètes qui s’y dédient bien au-delà des Quatre Saisons. Désormais plus personne ne peut dire comme Stravinsky que celui-ci n’aurait composé qu’un seul concerto. D’autant qu’après les révélations sur sa musique sacrée, la réévaluation de ses opéras – par leur enregistrement systématique notamment de l’Edition Vivaldi par Naïve – montrent l’éclectisme de son génie.
Dans sa biographie plus littéraire que musicologique, plus enquête et analyse des archives disponibles que tentatives de combler les lacunes sur sa vie privée, Sylvie Mamy utilise les 47 opéras connus de Vivaldi comme fil rouge d’une vie publique pleine de rebondissements et de paradoxes. Le premier d’entre eux étant que celui qu’on appelle le Prêtre roux ne célébrait pas la messe, pour une vie dédiée au théâtre, assumant – comme Haendel à Londres – tous les métiers, de la composition à la direction, de l’imprésario à la gestion des carrières et les contrats de ses chanteurs notamment pour sa cantatrice favorite, Anna Girò.
Après avoir traquée, sondée et synthétisée les archives – et les manuscrits – accessibles aux quatre coins d’Europe et d’Amérique, la détective Mamy retrace chaque étape de la carrière de Vivaldi, balaye les contrevérités (sa solide notoriété internationale lui génère nombre de commandes qu’il honore en voyageant beaucoup). Chaque étape de sa carrière est évoquée dans leur contexte social et historique ; de la Vénétie, bien sûr mais aussi ses passages à Florence, à Milan, à Triest ou à Rome, avant de se terminer à Vienne.
L’auteur excelle à nous faire revivre les lieux clés de sa carrière croqués avec gourmandise : l’hospice de la Pietà où Vivaldi enseignait le violon à des jeunes filles recluses, ou les concerts à l’Ospedale della Pietà où il excelle. Le double visage de Venise, ambitieuse et extrême où le compositeur se meut avec talent, est brossé en peintre, le lecteur passe des palais et leurs fêtes qui rassemblaient princes venus de toutes les grandes cours d’Europe aux quartiers populaires où Vivaldi trouvait ses élèves et ses voix.
L’outil est particulièrement précieux pour l’amateur lyrique. En effet, chacun de ses 47 opéras est bien argumenté : livrets et sujets commentés, le fameux réemploi des airs lyriques est traqué, élucidé et commenté, constituant une base idéale avant le concert. Si on regrettera l’absence d’une discographie sélective, l’ouvrage est doté d’un précieux catalogue complet (avec une chronologie des créations d’opéras) bientôt entièrement édité par Ricordi, d’un index des noms et œuvres cités. Mais surtout d’une histoire des manuscrits notamment à Turin, creuset de l’édition Vivaldi/Naïve.
Après ce ‘rapport d’étape’ sur Vivaldi, car Mamy avec cette humilité qui la caractérise reconnait que son travail ne peut être un bilan final tant la vie privée du compositeur garde son mystère opaque, nous n’écoutons plus ni ne regardons Venise de la même façon. C’est entre autres, l’un des mérites de cette somme vivante et encourageante pour les interprètes qui s’appliquent à nous le révéler en musique. » (Operaonline)
« La redécouverte des opéras de Vivaldi demeure le fait le plus marquant de la recherche musicale appliquée au Baroque Italien. Aux côtés de ses concertos innombrables, le Prete Rosso (le Prêtre roux) investit aussi la scène lyrique, se taillant une réputation majeure dans le concert européen, ce malgré la concurrence des compositeurs napolitains ou saxons (dont Hasse)…
Antonio Vivaldi (1678-1741) renaît grâce à ce texte personnel et exhaustif que porte le regard d’une Vénitienne de coeur, passionnée par la figure du compositeur hyperactif en dépit de sa faible constitution, dont l’activité le mène dès ses débuts lyriques hors de la lagune (Florence, Milan, Rome…) et pour contrer la concurrence des Napolitains, jusqu’à Vienne… où il meurt de bien triste manière.
L’auteure resitue chaque épisode de la carrière si tumultueuse de Vivaldi dans le contexte social, historique, politique et musical; les réseaux, les institutions, les amitiés et les ennemis, les admirateurs et les princes de l’Europe baroque se précisent enfin, dévoilant nombre de contrevérités sur le musicien, l’un des plus doués de sa génération. Musique vocale, religieuse (motets, oratorios…) et profanes (lyriques: opéras, sérénades…), musiques instrumentales si applaudies à l’Ospedale della Pietà où il exerce… tout le catalogue riche et diversifié de Vivaldi est ici présenté, analysé, documenté.
Les près de 50 opéras de Vivaldi sont ainsi parfaitement argumentés; les livrets et les sujets sont reprécisés; le réemploi des airs lyriques, élucidé; le compositeur d’opéras gagne en stature et en ambitieuse aventure.
L’érudition vivante et accessible de Sylvie Mamy permet une réévaluation de l’oeuvre et de la carrière de Vivaldi dans sa ville, Venise; celle qui a écrit un « Que sais-je ? » sur les castrats (1998), s’appuie en particulier sur les découvertes vivaldiennes de Reinhardt Strohm, surtout de Michel Talbot dont la biographie de 1978 n’a jamais été traduite en français.
On regrette de nombreuses fautes de frappe et des coquilles trop nombreuses au fil des pages. Précieux apports: la bibliographie, le catalogue complet des oeuvres, l’index des noms et oeuvres cités dans le texte biographique. Donc une somme incontournable pour tout amateur ou connaisseur vivaldien. » (Classiquenews)
« Sylvie Mamy, elle, s’attaque à Vivaldi dont elle connaît bien l’entourage culturel. Ici c’est l’appareil critique qui devient plus volumineux que le texte. Où est donc passé l’homme Vivaldi? Pour le rencontrer avec le panache nécessaire, on se tournera vers les notices de Frédéric Delaméa pour l’édition Naïve. Fragmentaires, certes, mais au moins l’avocat de Vivaldi sait-il qu’écrire, c’est aussi savoir séduire… » (Classica – octobre 2011)

Vivaldi Vivaldi Marcel Marnat – Editions Seghers – Collection « Musiciens de tous les temps » – octobre 1965 – 185 pages – réédition La Guilde du Livre – 1966 – env. 10 € d’occ.

VivaldiVivaldiMarcel Marnat – Les Chemins de la musique – Fayard – 105 pages – 9 janvier 2003 – 6,5 €

Antonio Vivaldi

Vivaldi VivaldiMarc Meunier-Thouret – Classiques Hachette – septembre 1972 – 92 pages

Vivaldi – Vivaldi Marc Pincherle – Éditions Le Bon Plaisir – collection Amour de la Musique – 241 pages – novembre 1955

Vivaldi Mémoires de VivaldiPatrick de Rosbo – Laffont – décembre 1986 – 330 pages – 14,03

« Mémoires qui ressemblent fort à des confessions, car l’abbé Vivaldi avait un fort sentiment de culpabilité…Vivaldi prend les péchés de Venise sur lui et expie à sa place…Sur ces données, Patrick de Rosbo a imaginé un roman brillant, sulfureux, baroque à souhait, très vénitien et très musical… » (Opéra International – avril 1987)
« Un titre alléchant, un livre décevant. Trois-cent-trente pages de logorrhée qui n’apprennent rien sur Vivaldi. Sans compter une hypothèse des plus invraisemblable sur le départ de Vivaldi à Vienne. » (Le Magazine de l’opéra baroque)

Vivaldi – Antonio VivaldiSophie Roughol – Classica / Actes Sud – 2 septembre 2005 – 144 pages – 15

« Au disque, comme au livre, Vivaldi continue d’inspirer les éditeurs et les auteurs plus ou moins pertinents…La biographie de Sophie Roughol tient ses promesses malgré quelques lacunes et réserves, au final bien mineures, on aime son texte, précis, documenté, complet sur la vie, plus superficielle sur l’œuvre. La discographie certes sélective nous a paru un peu légère et s’agissant des opéras, qui est le chantier le plus fascinant de l’heure, davantage de repères, de notules critiques et synthétiques, d’exemples choisis auraient étayé judicieusement le propos. Le Vivaldi de Roland de Candé (collection « Solfège », éditions Seuil, 1967 puis 1994) reste indétronable. Mais nous tenons là un ouvrage convaincant qui dresse un bilan juste de la connaissance actuelle sur le sujet.
La vie du musicien est à la mesure de l’époque et de ses contemporains, tels Haendel ou Rameau. Itinéraire d’un génie musicien, maladif mais hyperactif, touche à tout mais insolemment inspiré : musique instrumentale, oratorio et surtout opéra. On redécouvre aujourd’hui son théâtre lyrique : question de mode et de marketing, profitable aux labels en mal de ventes ? Certes pas. Tout au contraire : véritable révélation musicologique dont les prochaines années nous promettent de nouvelles découvertes aussi passionnantes que les Olimpiade, Verità in cimento ou Bajazet récemment publiés en CD. Et Sophie Roughol est bien inspirée de brosser à propos du Vivaldi lyrique, le portrait d’un magicien des planches, soucieux de vraisemblance et de vérité psychologique. A l’instar de Haendel qui lui aussi doit combattre la déferlante des Napolitains, l’abbate (l’abbé : Vivaldi était prêtre), le compositeur vénitien parcourt l’Europe afin d’imposer sa propre conception de l’opéra, non sans susciter jalousies, cabales, scandales et souvent … succès (bien légitimes). Voici le cas exemplaire d’un créateur prolixe qui a démontré autant d’activité et d’épuisante énergie (malgré son « étroitesse de poitrine ») à composer qu’à batailler pour affirmer son talent d’auteur lyrique. Son activité est foisonnante et de fait, les trouvailles du musicien profitent au concepteur dramatique. L’auteur des concertos et des opéras se mêle. Les deux visages jusque-là bien distincts, s’interpénètrent. Le chapitre où l’auteur précise comment d’ouvrages en ouvrages, Vivaldi compose une conception personnelle des caractères, souvent a contrario des modes et des stéréotypes de l’heure, affectionnant les héros libertaires, créant même une typologie propre (d’où ses choix originaux pour des types tels que Montezuma ou Catone). Transfèrerait-il sur la scène et dans la figure de ses héros, sa propre ambition ? Son indéfectible indépendance, sa parfaite liberté singulière ? C’est là une voie que la recherche future empruntera à coup sûr et de façon décisive : que Vivaldi ait composé moult opéras, nous le savions ; qu’ils soient esthétiquement accomplis, personne n’en doute plus. Comment prétendre le contraire à propos du concepteur de Judith Triomphans, d‘Arsilda, de l’Orlando Furioso, d‘Olimpiade, entre autres ? Qu’il ait comme ses contemporains les plus doués, été autant vigilent sur l’imagination musicale que sur la cohérence de sa dramaturgie : voilà une piste habilement amorcée et qui annonce ici d’autres essais passionnants. «