CD Alcina (1962)

ALCINA

Alcina

COMPOSITEUR

Georg Friedrich HAENDEL

LIBRETTISTE

Antonio Marchi (d’après l’Arioste)

 

ORCHESTRE London Symphony Orchestra
CHOEUR
DIRECTION Richard Bonynge

Alcina Joan Sutherland
Ruggiero Teresa Berganza
Morgana Graziella Sciutti
Bradamante Monica Sinclair
Oronte Luigi Alva
Melisso Ezio Flagello
Oberto Mirella Freni

DATE D’ENREGISTREMENT 1962
LIEU D’ENREGISTREMENT
ENREGISTREMENT EN CONCERT non

EDITEUR Decca
COLLECTION Rouge Opéra
DATE DE PRODUCTION janvier 1964 / mai 2000
NOMBRE DE DISQUES 3 ( Giulio Cesare – extraits)
CATEGORIE ADD

 

Critique de cet enregistrement dans :

Diapason – 20 disques pour découvrir Haendel – octobre 2002

« Un enregistrement légendaire, affligé d’imperfections – partition remaaniée, dirigée par un Bonynge vigoureux, mais sommaire – mais recelant des trésors de beauté vocale. »

Opéra International – juin 1999 – « Les sortilèges d’Alcina »

« L’intérêt historique et musical de cette entreprise reste encore de nos jours indéniable, malgré un orchestre un peu daté, malgré les coupures et aménagements voulus par le chef »… »L’Alcina de Sutherland paraît toujours plus sensible au cantabile qu’à l’expression des mots. Le texte est incompréhensible mais l’art vocal est à son zénith. Ruggiero retrouve sa tessiture originale et se délecte, grâce à Teresa Berganza, de roulades, d’aigus brillants et de graves poitrinés »… »Dans ce qui reste de son rôle, Graziella Sciutti réussit malgré tout à séduire »… »Monica Sinclair est Bradamante avec tout ce que cela implique de vulgarité vocale »… »Luigi Alva est un Oronte spirituel »… »Mirella Freni paraît sous-distribuée en Oberto ».

 Opéra International – décembre 1992 – appréciation 4 / 5

« Distribution superbe (mais choeur bruyant), direction soignée, tempi assez judicieux quoique peu contrastés et souvent un peu rapides, récitatifs vivants et convaincants ( en dépit d’un clavecin logorrhéique et horripilant)…Le chant de Sutherland et Berganza est d’une perfection plastique constante, leur mezza voce, leur sostenuto, leur coloratura coupent parfois le souffle. La grâce vocale est aussi saississante chez Freni et même Sciutti et Alva. Pourtant, hormis les récitatifs, l’ennui semble guetter à chaque instant. Surtherland est totalement inintelligible et ne semble jamais vivre un personnage…Berganza est trop placide…Dans ces conditions et la réalisation de Bonynge supprimant trop de da capo…le drame devient secondaire. Monica Sinclair a beau vociférer, Alva être fin diseur et Freni émouvante, l’oeuvre n’est ici plus du théâtre…Le génie dramatique de Haendel s’est perdu en route. »

 Guide de la musique ancienne et baroque

  « Jusqu’en 1985, la version Decca de 1962 est restée seule en lice : nul n’osait se mesurer à la distribution exceptionnelle assemblée pour l’occasion : celle qui fut l’idéal haendelien de deux générations et qui le reste pour beaucoup de mélomanes encore. Au sommet la jeune Sutherland, magicienne par la voix, par le chant, par nature. Dommage que ses talents de tragédienne ne se hissent pas à la hauteur surnaturelle de ses vertus lyriques, et qu’on ait tant de peine à comprendre ce qu’elle « dit » donc ce qu’elle vit. Près de cette Alcina lunaire, Berganza prône un Ruggiero solaire, triomphant, pas toujours aussi varié que Haendel l’a construit, mais authentique fontaine de plaisir vocal. Bonynge dirige avec vaillance, sans trop se soucier de dramaturgie, et surtout en pratiquant diverses coupures de telle sorte que Morgana ne fasse pas d’ombre à son héroïne d’épouse (on croirait la camériste d’Alcina, non sa soeur). L’oeuvre a ensuite pu être mieux servie, livrer de plus profondes richesses, mais la leçon de chant doit être entendue. »