Il Ritorno d’Ulisse in Patria (Nikolaus Harnoncourt)
COMPOSITEUR
Claudio MONTEVERDI
LIBRETTISTE
Giacomo Badoaro
ORCHESTRE
Ensemble Monteverdi de l’Opéra de Zürich
CHOEUR
DIRECTION
Nikolaus Harnoncourt
MISE EN SCENE
Jean-Pierre Ponnelle
DECORS
Gerd Janda
COSTUMES
Pet Halmen
L’humana fragilita, Ulisse
Werner Hollweg
Penelope
Trudeliese Schmidt
Telemaco
Francisco Araiza
Eumete
Philippe Huttenlocher
Il Tempo, Feaci
Werner Gröschel
La Fortuna, Giunone
Renate Lenhart
L’Amore
Klaus Brettschneider
Giove
Joszef Dene
Nettuno
Hans Franzen
Minerva
Helrun Gardow
Antinoo
Simon Estes
Pisandro
Peter Straka
Amfinome, Feaci
Paul Esswood
Eurimaco
Peter Keller
Melanto
Janet Perry
Iro
Arley Reece
Euriclea
Maria Minetto
Feaci
Fritz Peter
Feaci
Orlando Montez
DATE D’ENREGISTREMENT
1980 (ou 1981 ?)
LIEU D’ENREGISTREMENT
Opéra de Zürich
ENREGISTREMENT EN CONCERT
oui (musique) / non (représentation)
EDITEUR
Decca
COLLECTION
DATE DE PRODUCTION
1996
Critique de cet enregistrement dans :
L’Avant Scène Opéra
L’Opéra de Zurich avait confié à la même équipe – Nikolaus Harnoncourt pour la musique, Jean-Pierre Ponnelle et Pet Halmen pour le plateau – les trois opéras de Monteverdi en partant d’un principe de base qui parie sur l’unité du triptyque. Même dispositif scénographique, même option décorative proposant une antiquité telle qu’a pu la recréer le XVIIe siècle, même intégration des musiciens et d’Harnoncourt lui-même à l’espace scénique et au jeu théâtral…Ponnelle joue à la fois et successivement une fausse vérité historique, une constante distance ironique, un franc comique et une vraie tendresse. Fidélité historique: il reprend au XVlle ses anachronismes et quelques-uns des effets du théâtre à machines. Distance ironique : Neptune est un vieillard cacochyme aux colères très humaines ; Minerve manie une marionnette figurant le petit berger sous les traits duquel elle apparaît d’abord à Ulysse Eumée est accompagné d’un chien aussi poilu et chenu que lui…Franc comique : le combat qui oppose le protagoniste déguisé en mendiant à Irus le glouton est traité comme un match de catch…Tendresse, sans attendrissement, pour les personnages : pour Ulysse, héros fatigué, révolté ou résigné, gonflé d’un dernier espoir, mais sourdement angoissé au moment de retrouver son pays… Tendresse critique et fascinée devant cette étrange Pénélope qui, noble figure de la fidélité, risque de devenir figure de l’incrédulité : Trudeliese Schmidt, qui pouvait paraître étrangement absente à la seule audition, devient quand on la voit d’une beauté farouchement distante, presque pétrifiée..Certes, comme sur les êtres que retrouve Ulysse, le temps a passé sur ces images. Mais la leçon reste intacte… »