A paru également en CDV (1991)Critique de cet enregistrement dans :
Opéra International – février 1992 – appréciation 2 / 5
« Quelle tristesse de ne pas avoir capté les productions de Jean-Pierre Ponnelle et de l’Opéra de Zürich sur le vif ! Au contraire Ponnelle a préféré tourner les films en studio, Harnoncourt enregistrant de nouvelles intégrales pour servir de bande son. Les interprètes miment leur rôle, rendant absurde le discours théâtral…La dramaturgie de Monteverdi s’estompe et perd son impact…Philippe Huttenlocher a certes belle allure en Orfeo, mais aucune puissance dramatique, figé derrière son chant de baryton à l’émission dure et rêche. »
Le Monde de la Musique – juillet/août 1989 – appréciation 2 / 5
« Visiblement influencé par les délires esthétiques chers à Fellini, Ponnelle recrée une cour mantouane décadente, où des duchesses fardées à la truelle réagissent passionnément aux péripéties du premier chef-d’oeuvre de l’opéra. mais ce ne sont pas les gros plans de ces monstres antédiluviens qui sont, à la longue, les plus éprouvants. Bien plus pénible est le parti-pris de grasse bouffonnerie qui transforme les aventures du malheureux Orphée en pastorale gaillarde dans un écrin de rocaille. Tout cela est très virtuose, très imaginatif, très talentueux…Mais on rêve à une vision plus légère, plus aérée de l’ouvrage….Trop, c’est trop. Les chanteurs en font beaucoup, la caméra est insistante, et Harnoncourt s’essaye à la brutalité…Ouf, de l’air ! »