Francesco Maria VERACINI

Francesco Maria VERACINI
1er février1690 (Florence) – 31 octobre 1768 (Florence)

 

 

 

ADRIANO IN SIRIA
LA CLEMENZA DI TITO
livret de Corri d’après Pietro Metastasio – représenté au London Haymarket Theatre, le 12 avril 1737, avec Carlo Broschi, dit Farinelli, dans le rôle de Sesto
L’ERRORE DI SALOMONE
livret anonyme – représenté au King’s Theatre, le 22 mars 1744
PARTENIO
ou Parthenius – livret de Paolo Rolli – représenté au King’s Theatre de Londres le 14 mars 1738 – avec Gaetano Majorano dit Caffarelli (Olinto), Elisabetta Duparc, dite la Francesina (Climene), Maria Antonia Marchesini, dite la Lucchesina (Asteria), Antonia Merighi (Tidaspe), Margherita Chimenti, dite la Droghierina (Duraldo) Antonio Montagnana (Leucone)
ROSALINDA

 

Un des plus grands violonistes de son temps. Fils d’un entrepreneur (mais originaire pour le reste d’une famille de musiciens et d’artistes), il étudia d’abord avec son oncle puis avec G. M. Casini (organiste à la cathédrale de Florence). En 1711, il quitta Florence pour Venise, où il apparut comme soliste invité dans des services de Noël à San Marco ainsi que quelques mois plus tard à Santa Maria Gloriosa dans une messe en l’honneur du nouveau nonce apostolique. Après un bref séjour à Florence en 1712 pour l’exécution de son oratorio Il trionfo della innocenza patrocinata da San Niccolo, il retourna à Venise.En 1714, Veracini gagna Londres, où il donna des concerts à son propre bénéfice et exécuta ses propres concertos entre les actes de divers opéras au Queen’s Theatre. Un an après, il était à la cour électorale de Düsseldorf pour des exécutions de son oratorio Mosè al mar ‘rosso.

À peine s’était-il réinstallé à Venise qu’il sollicita un poste à Dresde en dédiant un recueil de sonates pour soliste au prince-électeur Friedrich August Ier de Saxe (1716). Sous la pression de son fils, l’électeur engagea Veracini avec un salaire égal à celui de son Kapellmeister (J. B. Volumier), ce qui inévitablement créa quelques dissensions entre les autres musiciens de cour. Il resta à Dresde jusqu’en 1722, date à laquelle, par désespoir, il sauta d’une fenêtre du troisième étage – geste dû à un complot contre sa vie ourdi par des collègues jaloux (c’est du moins ce qu’il prétendit plus tard dans son traité) – sans pour autant se faire le moindre mal.Après un séjour à Prague, Veracini retourna à Florence, où pour un temps il se contenta de jouer dans des concerts privés tout en composant des oratorios, une messe et en 1730 un Te Deurn en l’honneur de l’élection du pape florentin Clément XII. En 1733 cependant, il était de retour à Londres, où selon Burney « il n’y eut plus désormais de concert sans solo de violon de la part de Veracini « . L’Opera of the Nobility produisit son Adriano in Siria (texte de Corri d’après Métastase) en 1735, puis La Clemenza di Tito (texte de Corri) en 1737 et Partenio (texte de Rolli) en 1738.

Il retourna à Florence en 1738, son oncle, sa femme et sa mère étant morts dans l’intervalle, mais en 1741 se trouvait de nouveau à Londres. Il interpréta des concertos entre les actes de la version révisée d’Acis and Galatea de Haendel et lors de plusieurs concerts àson propre bénéfice. Dans son dernier opéra. Rosalinda (texte de Rolli), représenté en 1744, il fit usage d’une célèbre ballade (The Lass of Paties Mill), démarche reprise dans ses Sonate accademiche opus 2 (Tweed ‘s Side). Traversant la Manche en 1745, il fit naufrage, sauvant sa vie mais non ses manuscrits.De 1750 à sa mort il vécut à Florence, où à partir de 1755 il servit comme maestro di cappella, continuant à jouer et à diriger jusqu’à ses dernières années. Il trionfo deila pratica musicale, son traité fantasque (opus 3), fut écrit à l’extrême fin de sa vie.

(Guide de la Musique Baroque – Fayard)