CD Sibaris

SIBARIS

Sibaris

COMPOSITEUR

Jean-Philippe RAMEAU

LIBRETTISTE

Jean-François Marmontel

 

ORCHESTRE Le Concert de l’Hostel Dieu
CHOEUR
DIRECTION Franck-Emmanuel Comte

Hersilide Noémi Rime
Astole François Bazola
Philoé Valérie Rio
Agis Philippe Noncle

DATE D’ENREGISTREMENT 1999
LIEU D’ENREGISTREMENT
ENREGISTREMENT EN CONCERT

EDITEUR Arion
COLLECTION Pierre Verany
DATE DE PRODUCTION 1999
NOMBRE DE DISQUES 1
CATEGORIE DDD

Critique de ce disque dans :

Opéra International – septembre 2000 – appréciation 2 / 5

« Les sources utilisées pour la réalisation de cet enregistrement ne sont pas clairement spécifiées (seule une mention laconique « d’après une édition originale conservée à la Bibliothèque municipale de Dijon » figure sur la plaquette de présentation), et l’on ne sait pas trop si c’est la version de 1753 ou celle de 1757 qui a été retenue. Il est malheureusement probable que l’on ait affaire à une sorte de bricolage « maison ». De nombreuses modifications (non précisées…) ont été pratiquées : transfert de l’air « Peuple, suivez ma loi » (Hersilide, scène 1) avant le choeur « Dieux protecteurs de Sibaris », alors qu’il lui succède normale-ment ; suppression pure et simple de l’air « Par ces plaisirs nouveaux » (Philoé, scène 1), du choeur en rondeau « A vos lois l’Amour préside » (scène 1), de la première occurrence de l’air d’Astole « Guerriers à votre tour » (scène 4) et de l’ariette « Volez, volez », dévolue à un Sibarite ou à un Crotoniate. Passent également à la trappe les deux gavottes qui suivent la forlane de la scène 4, et enchaînement direct avec la contredanse finale, deux pièces auxquelles on a jugé bon de rajouter des percussions, mais en retranchant les reprises partielles des choeurs « Chantez, célébrez la victoire » et « Elle triomphe de la gloire ». Si Rameau parvient à retrouver ses petits dans tout cela…C’est d’autant plus dommage que cette première discographique avait naturellement vocation à devenir un document musicologique, et que, par ailleurs, la partition manuscrite et le matériel d’exécution utilisés pour les représentations de 1757 ont survécu jusqu’à nos jours, constituant une base de travail solide. De surcroît, le minutage particulièrement pingre de ce CD (48′ 38 !) permettait largement de faire l’économie de ces coupures et même d’y joindre quelques compléments, des extraits des Surprises de l’Amour, par exemple.

En ce qui concerne l’interprétation proprement dite, l’orchestre est décent, avec une mention particulière pour les flûtes. L’ornementation est adéquate et très bien exécutée, mais, par contre, les nuances dynamiques, pourtant simples (doux – à demi-fort), sont presque systématiquement ignorées. Le choeur est médiocre, souvent peu précis (« Régnez, mortelle adorable »), et la direction de Franck-Emmanuel Comte manque parfois de fermeté dans les pièces lentes. On peut aussi s’interroger sur le bien-fondé de l’extrême retenue du tempo dans l’Air pour les Sibarites, pourtant marqué « sans lenteur » sur la partition…Parmi les solistes, seuls se détachent Noémi Rime, Hersilide convenable en dépit de quelques hésitations dans la vocalisation et la diction, et surtout François Bazola, dont l’excellent Astole suscite un enthousiasme sans réserve, sauvant cet enregistrement en demi-teinte. »

Diapason – mai 2000 – 4 Diapasons – technique : 4,5

« Le style du petit orchestre est rustique, guère soigneux du phrasé ou de l’expression, mais son ingénuité s’accompagne de jolies couleurs, de tempos heureux »… »Si les choeurs et les deux personnages secondaires laissent à désirer, Noémi Rime…campe une Hersilide attachante. Quant à François Bazola, Astole doit être son meilleur rôle jusqu’à présent »… »Belle ouvrage en somme… »

Le Monde de la Musique – mai 2000

 » Il aurait fallu une direction plus fantaisiste, plus variée et plus sensuelle…un ensemble plus virtuose…et un choeur plus homogène et plus éclatant »… »Seule Noémi Rime parvient à soulever un peu d’enthousiasme ».