CD Serse (direction Nicholas McGegan)

SERSE

COMPOSITEUR

Georg Friedrich HAENDEL

LIBRETTISTE

d’après Nicolo Minato et Silvio Stampiglia

 

ORCHESTRE The Hanover Band and Chorus
CHOEUR
DIRECTION Nicholas McGegan

Serse Judith Malafronte
Romilda Jennifer Smith
Atalanta Lisa Milne
Amastre Susan Bickley
Arsamene Brian Asawa
Elviro David Thomas
Ariodate Dean Ely

DATE D’ENREGISTREMENT janvier 1998
LIEU D’ENREGISTREMENT
ENREGISTREMENT EN CONCERT

EDITEUR Conifer Classics / BMG
COLLECTION
DATE DE PRODUCTION septembre 1998
NOMBRE DE DISQUES 3
CATEGORIE DDD

Critique de cet enregistrement :

Opéra International – octobre 1998 – appréciation 5 / 5

 » Ce nouvel enregistrement de studio – mais suite logique des représentations données, en 1997, au Festival Haendel de Göttingen – était attendu avec curiosité.., et quelque méfiance aussi. Car Nicholas McGegan ne nous avait pas toujours convaincus, dans son cycle d’opéras de Haendel : Radamisto, Giustino, Ottone, Agrippina… Nous lui re-prochions souvent une négligence manifeste du contenu dramatique, une certaine tiédeur musicale (point d’adagio ou d’allegro, mais que d’andante !), un choix de solistes parfois discutables. Ici, il faut bien le reconnaître, même si ce n’est pas encore un théâtre des passions vécues, la partition est comprise, assimilée, parfaitement mise en perspective, défendue par une équipe de chanteurs solides, à défaut d’être impérissables. La révélation de ce Serse sera la prestation surprenante du contre-ténor Brian Asawa, dans le rôle d’Arsamene le timbre est presque féminin, la voix d’une parfaite égalité sur toute la tessiture, la technique étant au diapason. Ici, Serse est Judith Malafronte, à qui l’on ne peut franchement rien reprocher : ni déçu, ni enthousiasmé, cette chanteuse laisse neutre d’émotions. Pour ce rôle, il aurait fallu plus de démesure, de folie, de recul esthétique… Mme Malafronte chante fort bien, mais manque de fantaisie et d’imagination ses deux grands airs, « Se brama te d’amar » et « Crude furie », tombent un peu à plat. Romilda et Atalanta sont ici justement sorties du rang de coquettes écervelées, où on les range parfois : Jennifer Smith, toujours aussi émouvante (malgré une usure sensible des moyens) et Lisa Milne, pétulante et corsée à la fois, composent des personnages plus complets qu’à l’accoutumée, tragiques et légers. David Thomas en fait des tonnes dans la partie bouffe d’Elviro, mais il le fait en accord avec la partition. Susan Bickley n’est pas la matrone que l’on distribue souvent dans le rôle d’Amastre, et c’est heureux. The Hanover Band possède des couleurs éclatantes que, pour une fois, Nicholas McGegan ne s’oblige pas à tempérer. La direction est vive et claire, même si l’on aurait apprécié plus de contrastes. Voici donc un bon cru pour ce nouveau Serse. »

Goldberg – été 1998 – appréciation 4 / 5

« Le Serse de Nicholas McGegan affiche qualités et faiblesses. Le chef déploie une attention soutenue aux détails musicaux créant des formes légères, des rythmes nerveux, un phrasé bien tourné. Mais il ne parvient pas à exploiter la potentialité dramatique de cette musique et tous les moments particulièrement chargés d’émotions sont atténués. L’exécution et le chant sont la plupart du temps excellents bien que le Serse de Judith Malafonte n’atteint pas la puissance flamboyante d’Ann Murray dans un de ses morceaux de bravoure tel « Piu che penso » et « Crude furie ». Cela dit, c’est certainement à ce jour, le meilleur enregistrement de la dernière création majeure de Haendel. »

La critique d’Alexandre sur un site dédié à Haendel – appréciation 15/20

http://handel.free.fr/gfhopera.htm