CD Rodelinda (direction Nicholas Kraemer)

RODELINDA

Rodelinda

COMPOSITEUR

Georg Friedrich HAENDEL

LIBRETTISTE

Antonio Salvi / Nicola Francesco Haym

 

ORCHESTRE Raglan Baroque Players
CHOEUR
DIRECTION Nicholas Kraemer

Rodelinda Sophie Daneman soprano
Bertarido Daniel Taylor contre-ténor
Grimoaldo Adrian Thompson ténor
Eduige Catherine Robbin mezzo-soprano
Unulfo Robin Blaze contre-ténor
Garibaldo Christopher Purves baryton-basse

DATE D’ENREGISTREMENT février 1996
LIEU D’ENREGISTREMENT
ENREGISTREMENT EN CONCERT

EDITEUR Virgin Classics / Virgin Veritas
DISTRIBUTION EMI Classics
DATE DE PRODUCTION 1998
NOMBRE DE DISQUES 3
CATEGORIE DDD

Critique de cet enregistrement dans :

Goldberg – été 1998 – note 3/5

« Entre février 1724 et février 1725, Haendel produit trois opéras exceptionnels mais tout aussi différents entre eux: Giulio Cesare nous entraîne dans un passé fait d’exotisme, de passions politiques, d’intrigues sexuelles. Tamerlano aborde la question des rapports entre folie et nostalgie. Rodelinda s’apparente plus à un conte domestique dans lequel la force morale (personnifiée par l’héroïne) vient à bout de forces supérieures. Alors que les opéras précédents peuvent s’enorgueillir de posséder une musique imaginative et novatrice, Rodelinda nous touche en particulier par une série d’airs pour héros et héroïnes qui égrène la gamme exquise des sentiments: « Dove sei », « Con rauco mormorio » et « Chi di voi » de Bernardo; « Ombre piante », « Ritorno, o caro » et « Se ‘l mio duol » de Rodelinda.

L’enregistrement de Nicholas Kraemer est plus sensible à cette tendresse que la version plus ancienne jouée avec dureté par Michel Schneider et La Stagione (DHM). Cependant Kraemer va trop loin en accentuant la mignardise de la partition oubliant ainsi le sens de l’urgence. Les récitatifs sont trop mesurés, l’interprétation manque de mordant, plusieurs airs ne parviennent pas à transmettre la force émotionnelle que le texte exige. Sophie Daneman, voix neutre pour une Rodelinda amoureuse et Christopher Purves interprétant avec justesse un infâme Garibaldo sont sans doute les plus à leur place. Les autres chanteurs bien que techniquement sûrs, tendent à minimiser leurs rôles et ne sont pas aidés par l’orchestre qui les affaiblit en les contraignant. Bien que cette lecture se laisse tout à fait écouter, le faible niveau de conviction dramatique empêche le coeur d’être touché alors qu’il devrait l’être. Rodelinda attendra encore l’enregistrement qui prenne réellement en compte l’ensemble des sentiments parcourant la partition de Haendel »

 Opéra International – juin 1998 – appréciation 2 / 5

« Nous attendions beaucoup de ce nouvel enregistrement…La chute n’en est que plus rude ! Cette version souffre avant tout d’une incompréhension du genre de l’opera seria : l’oeuvre se retrouve privée de ses principales composantes, drame et ampleur vocale »… »La petite voix de Sophie Daneman, émaciée, à la projection réduite, à la virtuosité crispée et au style frigide, compose une Rodelinda d’une raideur et d’une inadaptation rares »… »Ici tous les chanteurs semblent se tromper de répertoire »…Avec Daniel Taylor et Robin Blaze, c’est un festival de minauderies et de mièvreries »… »Quant à Nicholas Kraemer et son orchestre, on les a connus plus à l’aise…et les grandes scènes tombent à plat ».