RINALDO |
COMPOSITEUR |
Georg Friedrich HAENDEL |
LIBRETTISTE |
Aaron Hill et Giacomo Rossi |
ORCHESTRE | choeur & Orchestre du National Arts Center |
CHOEUR | |
DIRECTION | Mario Bernardi |
Rinaldo | Marilyn Horne | soprano |
Almirena | Benita Valente | soprano |
Armida | Noelle Rogers | soprano |
Goffredo | John Alexander | ténor |
Argante | Samuel Ramey | basse |
DATE D’ENREGISTREMENT | 9 juillet 1982 |
LIEU D’ENREGISTREMENT | Ottawa |
ENREGISTREMENT EN CONCERT | oui |
EDITEUR | Ponto |
COLLECTION | Abeille Musique |
DATE DE PRODUCTION | 5 juin 2006 |
NOMBRE DE DISQUES | 2 |
CATEGORIE | ADD |
Critique de cet enregistrement dans :
Diapason – décembre 2006 – appréciation 2 / 5
« L’éditeur ne sait au juste ce qu’il publie. La notice prévoit un personnage, Eustazio, qui ne chante pas ; Almirena commence avec’ Bel piacere ‘et non’ Fammi combattere ‘… C’est que, comme les deux autres Rinaldo connus de Marylin Home (Houston 1975, Venise 1989), celui-ci, capté le 9 juillet1982 à Ottawa, se fonde ‘ plus ou moins ‘ sur un texte revu par Haendel pour sa nouvelle troupe en 1731 et non sur l’original de 1711. Dans cette version, Eustazio a disparu et le général Goffredo est un ténor ‘ l’illustre Fabri en 1731, l’effroyable Alexander en 1982. Glissons. Cela importe peu. Le présent album ne s’adresse évidemment pas au mélomane en quête de Rinaldo mais au fan de Marilyn Home qui ne sera pas déçu. Ce soir, la vocalise fuse en cinémascope (‘ Furibondo’ !’ Or la tromba’ carrément réécrit !!), souvent à côté de la mesure et du diapason mais dévastatrice, prodigue, puissante, tout ce qu’affectionnent les ‘ anti-baroqueux ‘ ‘ auprès de tels monstres, comment leur donner tort ?
Donnant-donnant, Samuel Ramey brame son roi de Jérusalem encore plus fort que dans le live du 19 décembre 1975 (Voce) dont cette représentation n’est qu’un remake accessoire. Le reste, musicalité inexistante, style vague, partition sens dessus dessous, coupes sombres, clavecin forcené (‘ Cor ingrato ‘ !), orchestre importun (le flautino des ‘ Augeletti’ s’apparente au sifflet de police et l’auteur de la cadence pour basson ajoutée à ‘ Venti turbini’ doit être PDQ Bach), partenaires erratiques… a valeur de décor. Il y a de l’électricité dans l’air, que demander de plus ? »
Abeille Musique – présentation
« Avec Marilyn Horne et Samuel Ramey dans les années 80, cette production canadienne ne pouvait que représenter un événement. C’est Stravinski en personne qui avait conseillé à la jeune Horne de débuter sa carrière en troupe en Allemagne, afin de se forger un répertoire, une solidité scénique et un éventail vocal toujours utile lorsque l’on est mezzo-soprano. Et en effet, Horne possède un instrument d’une souplesse extraordinaire, avec un grave soutenu, presque « mâle » (ses collègues l’appelaient affectueusement « General Horne » pour sa capacité à endosser les rôles travestis des opéras baroques), et un aigu magnifiquement agile.
L’orchestre du Centre National des Arts, qui ne cherche pas particulièrement à copier les orchestres baroques de notre époque, est toutefois fort capable de faire siens leurs enseignements en termes de phrasé. En tout, une belle interprétation moderne de cet opéra de 1711. »