L’INCORONAZIONE DI POPPEA |
COMPOSITEUR |
Claudio MONTEVERDI |
LIBRETTISTE |
Giovanni Francesco Busenello |
ORCHESTRE | Bayerischen Staatsorchester |
CHOEUR | |
DIRECTION | Ivor Bolton |
Fortuna, Venere | Silvia Fichtl | soprano |
Virtu, | Jennifer Trost | soprano |
Amore | Klaus von Gleissenthal | soprano |
Ottone | Axel Köhler | contre-ténor |
Soldato, Lucano | Claes H. Ahnsjö | ténor |
Soldato, Liberto | Hans Jörg Mammel | ténor |
Poppea | Anna Caterina Antonacci | soprano |
Nerone | David Daniels | contre-ténor |
Arnalta | Dominique Visse | contre-ténor |
Ottavia | Nadja Michael | mezzo-soprano |
Nutrice | Marita Knobel | alto |
Drusilla | Dorothea Röschmann | soprano |
Seneca | Kurt Moll | basse |
Valletto | Christian Baumgärtel | ténor |
Damigella | Caroline Maria Petrig | soprano |
Littore | Gerhard Auer | basse |
DATE D’ENREGISTREMENT | juillet 1997 |
LIEU D’ENREGISTREMENT | Festival d’Opéra de Munich |
ENREGISTREMENT EN CONCERT | oui |
EDITEUR | Farao |
COLLECTION | |
DATE DE PRODUCTION | 1998 |
NOMBRE DE DISQUES | 3 |
CATEGORIE | DDD |
Critique de cet enregistrement dans :
Télérama.fr – appréciation ffff
« Célébrant d’inquiétantes noces de sexe et de sang à l’ombre du Capitole, Le Couronnement de Poppée, l’ultime opéra de Monteverdi, créé à Venise en 1643, sacre la toute-puissance d’Eros. Il ne pouvait trouver de meilleure incarnation pour le rôle-titre que la superbe Anna Caterina Antonacci. En Marlene Dietrich du baroque, la soprano italienne campe une Poppée satanique, mi-ange bleu, mi-impératrice rouge. On mesure, rétrospectivement, à quel absurde contre-emploi la condamnait la production récente du Théâtre des Champs-Elysées en lui faisant endosser le rôle travesti de Néron. Sa féminité glacée et ravageuse subjugue l’empereur romain du contre-ténor David Daniels, fantoche névropathe alternant soumission lascive et fureur meurtrière. En victime consentante, le Sénèque de la vénérable basse allemande Kurt Moll se drape dans la toge d’un commandeur de pacotille – voix de marbre mais autorité de carton-pâte. Soudée par un bel esprit d’équipe, toute la distribution de cette production, captée live en 1997 au Prinzregententheater de Munich, se plie à un expressionnisme fuligineux, à la façon des sombres mélodrames filmés par G.W. Pabst ou Fritz Lang. L’âpre continuo du claveciniste Ivor Bolton surligne les ornements du chant d’un feston coloré à la sanguine ou incisé à la pierre noire. »
Diapason – 30 disques pour découvrir l’opéra baroque – mai 2001
« Si certains chanteurs sentent plutôt la troupe bavaroise que l’opéra vénitien, David Daniels s’éclate en Néron, Anna Caterina Antonacci incarne une Poppée plus romaine que nature, et Bolton dirige la « version originale » avec un authentique sens du drame largement servi par une captation sur le vif ».
Le Monde de la Musique – juillet/août 2000
« Ivor Bolton soigne le style autant que l’orchestration »… »mais semble s’en être tenu là et dirige avec une étrange neutralité »… »les chanteurs…ont en revanche de l’énergie à revendre »… »Anna Caterina Antonacci…en impériale séductrice, David Daniels fait valoir…sa sensualité débordante, Dominique Visse inénarrable en nourrice travestie »… »un plateau sans faille…à l’exception d’un contre-ténor sans art ni technique dans le rôle d’Ottone ».
Diapason – juillet/août 2000 – 5 / 5 – Technique : 6,5
« Rencontre instrumentale entre un quintette à cordes, transfuge de l’Orchestre de Bavière, et un riche « continuo » d’époque »… »Un travail irrésistiblement tendu vers la scène et le visuel ».. »De cette réunion de talents naît une théâtralité qui équilibre idéalement les voluptés du chant et les turbulences du drame »… »Othon laborieux et au timbre bien ingrat, Lucain assez neutre »… »Kurt Moll, Sénèque immense de présence, de projection tragique…, Dominique Visse, trublion inspiré en Arnalta…, Octavie survoltée de Nadja Michael, David Daniels consumé par une sensualité dévastatrice…, Anna Caterina Antonacci, presque une Poppée assoluta ».
Opéra International – juillet/août – 4 / 5
« Bolton tire honorablement son épingle du jeu : la fosse est maîtrisée, les chanteurs sont soutenus, et l’oeuvre est présentée avec probité »… »La distribution est dominée par la flamboyante Poppée d’Anna Caterina Antonacci »… »David Daniels…sa voix longue et son émission aisée, son timbre sensuel convainquent au début…mais peine dans la durée »… »Nadja Michael campe un noble personnage »… »Axel Köhler est un Ottone de bonne tenue »… »Kurt Moll en Seneca séduit par une ample nature vocale »… »Le reste de la distribution offre certains bons seconds rôles »… »Cette intégrale se recommande sans arrière-pensée ».
Répertoire – juillet/août – 6 / 10
« la prise de son d’une incroyable transparence rend le théâtre palpable »… »instrumentalement, on reste un peu sur sa faim : si le continuo est bien fait, on regrette la relative raideur des cordes »… »les allégories ne chantent pas avec la justesse la plus irréprochable »… »Ottone est trop grave pour Axe Köhler qui passe son temps à forcer »… »Ottavia est interprétée par Najda Michaël avec un style déclamatoire de théâtre antique…surchargé »… »David Daniels…manque de folie, de couleurs, de virilité »… »La seule satisfaction vocale vient Anna Caterina Antoniacci….elle joue Poppea avec une détermination, une féminité, une sensualité qui la rendent entièrement crédible »
Sélectionné pour la qualité de la prise de son par Répertoire
« un exceptionnel enregistrement en direct« … »restitution parfaite« … »une image d’un réalisme étonnant avec une réelle ambiance de concert« .