Giacomo Antonio PERTI

Giacomo Antonio PERTI
6 juin 1661 (Crevalcore, près Bologne) – 10 avril 1756 (Bologne)

 

APOLLO GELOSO
livret de P. J. Mattelli – représenté à Bologne, le 16 janvier 1698 – musique perdue
ARIOVISTO
livret de Pietro D’Averara – représenté à Milan, en septembre 1699 Milano – en collaboration avec P. Magni, F. Ballarotti – musique perdue – le livret fait référence à Arioviste, chef germain à la tête de guerriers Suèves, d’abord ami de Rome, puis battu par l’armée de César en 58 av. J.-C.
ASTIANATTE
livret d’ Antonio Salvi – représenté à Pratolino en 1701
ATIDE
livret de Tomaso Stanzani – représenté à Bologne, le 23 juin 1679 – acte III de Perti – en collaboration avec G.F. Tosi (acte I), P. degli Antoni (acte II) – musique perdue
BERENICE REGINA D’EGITTO
représenté à Pratolino, en septembre 1709 – musique perdue
BRENNO IN EFESO
livret de Antonio Arcoleo – représenté à Venise, en 1690 – musique perdue
DIONISIO
livret de Matteo Noris – représenté à Parme, durant le carnaval 1689 – musique perdue
DIONISIO RE DI PORTOGALLO
livret d’Antonio Salvi – représenté à Pratolino en septembre 1707 – musique perdue
FAUSTA RESTITUITA ALL’IMPERO
livret de Matteo Noris – représenté à Rome, le 19 janvier 1697 – musique perdue
LA FLAVIA
livret de M. Rapparini – représenté à Bologne, le 16 février 1686
LA FORZA DELLA VIRTU
décor pour La Forza della Virtu
livret de Domenico David – représenté au teatro S. Giovanni Grisostomo de Venise, en 1693, puis au teatro Malvezzi, à Bologne, le 25 mai 1694 – musique perdue – un des premiers livrets conformes à la réforme arcadienne – le livret, édité par Antonio Pissari, contient douze planches gravées par Carlo Bussignoni d’après Marcantonio Chiarini
FURIO CAMILLO
voir Marco Furio Camillo
GINEVRA PRINCIPESSA DI SCOZIA
livret d’Antonio Salvi – représenté à Pratolino, à l’automne 1708 – musique perdue
L’INCORONAZIONE DI DARIO
livret de Adriano Morselli – représenté à Bologne, le 13 janvier 1686 – musique perdue
L’INGANNO SCOPERTO PER VENDETTA
livret de Francesco Silvani – représenté à Venise, durant le carnaval carn.1690/91
LAODICEA E BERENICE
livret de Matteo Noris – représenté à Venise, en 1695 – musique perdue – reprise sous le titre L’inganno trionfante in amore
LUCIO VERO
livret d’Apostolo Zeno – représenté à Bologne, au printemps 1717 – musique perdue
MARCO FURIO CAMILLO
livret de Matteo Noris – représenté à Venise, durant le carnaval 1692 – argument : Marcus Furius Camillus, général romain, tribun militaire puis dictateur, mort en 365 av. J.C. Après le pillage de Rome par les Gaulois, il convainquit les Romains de renoncer à abandonner le site de Rome pour celui de Véïes.
MARZIO CORIOLANO
livret de P. Silvani – représenté à Venise, le 20 janvier 1683 – musique perdue – Argument : le livret fait référence à Cneius Marcius Coriolanus, héros de la lutte de Rome contre les Volsques entre 488 et 486 av. JC. Général romain, il s’empara de la ville volsque de Corioli. Il attira la haine du peuple et fut banni, l’obligeant à se réfugier chez les Volsques, avec lesquels il vint assiéger Rome. Sa mère Veturia et son épouse Volumnia le convainquirent de lever le siège.
NERONE FATTO CESARE
Néron fait empereur – livret de Matteo Noris – représenté au Teatro San Salvatore (ou San Samuele ?) de Venise en 1693 – personnages : Agrippina, Ate, Gusmano, Nerone, Pallante, Seneca, Tigrane, Zelto
ORESTE IN ARGO
Oreste à Argos – livret de Giuseppe Antonio Bergamori – représenté à Modène, durant le carnaval 1685
PENELOPE LA CASTA
Pénélope la chaste – livret de Matteo Noris – représenté au Teatro delle Dame de Rome, le 5 janvier 1696 – musique perdue
PERSEO
représenté à Bologne en 1697 – en collaboration avec d’autres compositeurs
IL POMPEO
livret de Nicolo Minato – représenté à Gênes, durant le carnaval 1691 – musique perdue –  Le livret fait référence à Gnaeus Pompeius Magnus (108 av. J.-C. – 48), consul, puis membre du triumvirat avec César et Crassus, consul unique en 52 av. J.-C., obligé par César à s’enfuir d’Italie, vaincu à Pharsale, assassiné par Ptolémée XIV en Égypte où il s’était réfugié
LA PROSPERITA DI ELIO SEJANO
livret de Nicolo Minato – représenté à Milan, durant le carnaval 1699 – en collaboration avec A. Vanelli, F. Martinenghi – musique perdue
RODELINDA REGINA DE’LONGOBARDI
livret d’Antonio Salvi – représenté à Pratolino, à l’automne 1710 – musique perdue
LA ROSAURA
livret de Antonio Arcoleo – représenté à Venise en 1689 – selon Castil-Blaze, reprenant Loret, Rosaura impératrice de Constantinople, tragédie lyrique à grand spectacle, charma les Parisiens au Petit-Bourbon le 15 mars 1658. Le fameux Tiberio Fiurelli, Scaramouche, introduisait ses farces dans les entr’actes de Rosaura. Do burlesques intermèdes succédaient aux scènes les plus attendrissantes. C’est la table de Scaramouche, Contenant fruit, viande et pain, Et pourtant il y meurt de faim, Par des disgrâces qui surviennent, Et qui de manger le retiennent.
ROSINDA ED EMIRENO
IL VENCESLAO OSSIA IL FRATRICIDA INNOCENTE
livret d ‘Apostolo Zeno – représenté à Bologne le 19 mai 1708

 

Maestro di cappella à San Petronio pendant soixante ans, compositeur de musique sacrée, d’opéras et d’oratorios et maître estimé de compositeurs tels que Giuseppe Torelli et G. B. Martini. Perti passa quelque temps à Parme, où il étudia le contrepoint avec Giuseppe Corsa, et à Venise, où furent donnés plusieurs de ses opéras, mais Bologne fut sa patrie et San Petronio le centre de ses ambitions. Il fut toute sa vie membre de l’Accademia Filarmonica et en occupa plusieurs fois le poste le plus élevé (principe). Il espéra sans doute obtenir la protection de l’empereur Leopold Ier en lui dédiant en 1688 sa première publication (Cantate morali e spirituali), mais ne reçut de lui qu’une chaîne d’or et un médaillon – et seulement grâce à l’intercession de son élève Torelli. Ses tentatives pour devenir vice-maestro di cappella à San Petronio furent brisées après qu’il eut pris parti contre le maestro di cappella G. P. Colonna dans une polémique sur la fonction des quintes parallèles dans l’opus 2 n° 3 de Corelli. Perti n’en succéda pas moins à Colonna en 1696, conservant le poste pour le reste de sa vie (le Padre Martini affirme que Perti se vit offrir la succession d’A. Draghi à la cour des Habsbourg en 1697, mais refusa).

Sa musique sacrée recouvre tous les genres et fut très estimée en son temps. Il était à l’aise aussi bien dans le style contrapuntique a cappella que dans le style concertant (où il utilisa cordes, trompettes et instruments obligés). Sous sa direction, le nombre de musiciens régulièrement employés à San Petronio atteignit 36 en 1723, et pas moins de 153 furent employés en 1718 et 1719 pour des services spéciaux. Ses opéras (le premier est de 1679) furent écrits essentiellement pour Bologne et Venise, mais plusieurs furent représentés à Pratolino par Ferdinando III de Medici entre 1707 et 1710. (Guide de la musique baroque – Fayard)