LES FETES DE PAPHOS |
COMPOSITEUR |
Jean-Joseph Cassanéa de MONDONVILLE |
LIBRETTISTE |
ORCHESTRE | Les Talens Lyriques |
CHOEUR | Choeur de Chambre Accentus |
DIRECTION | Christophe Rousset |
Adonis, Mercure | Jean-Paul Fouchécourt | ténor |
Vénus | Véronique Gens | soprano |
Aglaé, Erigone, L’Amour | Sandrine Piau | soprano |
Psyché | Agnès Mellon | soprano |
Une voix | James Oxley | ténor |
Mars, Bacchus | Olivier Lallouette | baryton |
Comus, Tisiphone | Peter Harvey | baryton |
DATE D’ENREGISTREMENT | 1997 |
LIEU D’ENREGISTREMENT | |
ENREGISTREMENT EN CONCERT |
EDITEUR | Decca |
COLLECTION | Oiseau Lyre |
DATE DE PRODUCTION | juillet 1997 |
NOMBRE DE DISQUES | 3 |
CATEGORIE | DDD |
Critique de cet enregistrement dans :
Crescendo – été 1997 – appréciation 10
« Les Talens Lyriques s’adaptent avec la plus grande distinction à l’arc-en-ciel musical de la partition. Le choix des solistes est particulièrement bien adapté. »
Le Monde de la Musique – juillet/août 1997 – appréciation 3 /5
« C’est incontestablement le troisième acte qui domine cette hasardeuse trilogie, tant par la qualité de sa musique que par la tenue du livret, comme le prouvent une haletante ritournelle introductive, des mélismes très imagés (sur « vole », scène 3, par exemple), des contrastes tonaux saisissants (le si mineur prémonitoire de » Crains sans cesse « ), une tempête animée de houleuses gammes de violons, une écriture chorale imaginative (les démons, scène 6), un gambillant « Air pour les démons », la délicieuse cruauté de Tisiphone (« Pleure, gémis »), suivie de la douloureuse plainte de Psyché ou le sensuel duo de l’Amour et Psyché. On en vient à se demander si l’enregistrement intégral de ce troisième acte agrémenté de quelques extraits des deux précédents n’aurait pus suffi à notre félicité, quitte à froisser quelques musicologues.
Si l’on peut imaginer direction moins fleurie (ce qui s’accorde pourtant très bien avec cette musique), il faut bien reconnaître que Christophe Rousset conduit ses troupes avec brio. L’équipe de chanteurs, rompue à ce répertoire, mérite d’être saluée (remarquable diction), même si Jean-PauI Fouchécourt semble un peu moins vaillant qu’à l’accoutumée et si Peter Harvey rend Tisiphone plus élégant qu’inquiétant. Si le Choeur Accentus est parfois mis à mal par les chausse-trappes de Mondonville (acte III, scène 2), l’orchestre des Talens lyriques triomphe de celles-ci avec superbe. »
Opéra International – juillet 1997 – appréciation 5 / 5
« Enregistré après avoir été joué, en version de concert, à l’Opéra Royal, lors des « Journées Mondonville » organisées, en juin 1996, par le Centre de Musique Baroque de Versailles…Dans des ouvrages lyriques purement décoratifs – donc quasi exempts de dramatisme -,le travail des chanteurs n’est pas aisé : ils doivent, à la fois, parfaitement déclamer le babil mythologique qui tient lieu de livret, et le recouvrir d’un élégant travail technique, stylistique et poétique. Mais l’équilibre entre le parfait artisanat vocal et l’ironie fructueuse, est délicat à tenir: le chanteur a tôt fait de surjouer et, dès lors, de ruiner l’ouvrage ténu qu’il interprète. Ici, rien de tout cela. Le résultat est impeccable, sans défaut. La double équipe de sopranos et de barytons, constituée par Christophe Rousset, rassemble le « gratin » du chant baroque francophone. Véronique Gens (d’une majestueuse élégance), Agnès MelIon (la chanteuse la plus touchante de sa génération) et Sandrine Piau (son timbre charnu n’exclut aucunement la brillance et la virtuosité), sont inégalables dans un tel ouvrage. Quant à Olivier Lallouette (Sa – fort élogieuse – similitude à l’art vocal de José Van Dam est frappante) et Peter Harvey (son naturel vocal stupéfie), ils allient précision et ironie. Ajoutons que le Choeur de Chambre Accentus et Les Talens Lyriques ne sont pas en reste, et que Christophe Rousset réalise là, peut-être, son meilleur disque lyrique. »