LES PALADINS |
COMPOSITEUR |
Jean-Philippe RAMEAU |
LIBRETTISTE |
Duplat de Monticourt |
ORCHESTRE |
Neue Düsseldorfer Hofmusik |
CHOEUR | |
DIRECTION |
Konrad Junghänel |
Argie |
Anna Virovlansky |
|
Nérine |
Julia Elena Surdu |
|
Orcan |
Laimonas Pautientius |
|
Atis, Démon |
Anders J. Dahlin |
|
Anselme |
Adrian Sâmpetrean |
|
Manto, Paladin |
Thomas Michael Allen |
DATE D’ENREGISTREMENT |
30 mars au 6 avril 2010 |
LIEU D’ENREGISTREMENT |
Opéra de Duisbourg |
ENREGISTREMENT EN CONCERT |
oui |
EDITEUR |
Coviello Classics |
DISTRIBUTION |
Abeille Musique |
DATE DE PRODUCTION |
1er octobre 2010 |
NOMBRE DE DISQUES |
2 |
CATEGORIE |
DDD |
Critique de cet enregistrement dans :
Diapason – décembre 2010 – appréciation 2 / 5
« Un coup pour rien, et une promesse. Il reste pourtant de l’espace entre les deux intégrales connues, celle que dirigeait Jean-Claude Malgoire il y a vingt ans (Verany/Arion), loyale mais en panne d’orchestre, et celle captée au Châtelet en 2004 (DVD Opus Arte)… D’où notre première déception : l’équilibre narratif, si fragile dans cet Enlèvement au sérail de carnaval que sont Les Paladins, ne fait l’objet d’aucun soin nouveau. Il s’agit, comme d’habitude, d’une suite aléatoire de scènes tantôt boufffes tantôt galantes, et voilà. Deuxième obstacle : le texte. Ce n’est pas parce que le pauvre Monticourt se noie dans sa propre « ineptie » (le mot est de Charles Collé qui, ce 12 février 1760, hésita entre rage et ennui pour finalement choisir la rage) qu’on doit se complaire deux longues heures dans le caoutchouc. Le français translucide de la haute-contre suédoise Anders J. Dahlin excuse-t-il le sabir de ses interlocuteurs? Pas de mots, pas d’esprit. Pas d’esprit, pas de comédie. Pas de comédie, pas de Paladins.
Au reste, les voix ne sont ni charmanntes ni caractérisées. Le spectacle archi-mode d’Arila Siegert présenté début 2010 à Düsseldorf – et enregistré sur le vif fin avril lors de la reprise à Duisbourg – débordait de vie. Fallait-il l’immortaliser sous cette forme ? A vous de voir. Mais à présent : la promesse. Même réduite de moitié (deux flûtes, deux bassons … ), même encombrée de percussion (clic clic, boum boum, vvvvvvvv’), la Neue Düsselldorfer Hofmusik est une splendeur que Konrad Junghänel anime avec un plaisir manifeste. La forme idéale de ces Paladins d’outre-Rhin était donc une suite de danses, qui nous aurait aussi rendu de nombreuses pages du manuscrit parisien coupées lors des représentations. Il n’est jamais trop tard. »