LES PALADINS |
COMPOSITEUR |
Jean-Philippe RAMEAU |
LIBRETTISTE |
Duplat de Monticourt |
ORCHESTRE | La Grande Ecurie et la Chambre du Roy |
CHOEUR | Ensemble Vocal Sagittarius – dir. Michel Laplénie |
DIRECTION | Jean-Claude Malgoire |
Argie | Audrey Michael | |
Nérine | Ghyslaine Raphanel | |
Orcan | Nicolas Rivenq | |
Atis | Bruce Brewer | |
Anselme | Gregory Reinhart | |
Manto | Douglas Nasrawi |
DATE D’ENREGISTREMENT | 19/21 octobre 1990 |
LIEU D’ENREGISTREMENT | Théâtre municipal de Tourcoing |
ENREGISTREMENT EN CONCERT | non |
EDITEUR | Pierre Vérany |
COLLECTION | |
DATE DE PRODUCTION | 1990/ octobre 1998 |
NOMBRE DE DISQUES | 1 (extraits) |
CATEGORIE | DDD |
Critique de cet enregistrement dans :
Le Monde de la Musique – mars 991 – appréciation 3 / 5
« Avec Platée, et quinze ans plus tard Les Paladins, son pénultième opéra, Rameau inaugure magistralement la tradition de l’opéra-comique français. D’une drôlerie parodique moins effrénée, sur un livret moins idéalement bâti, Les Paladins tout autant que Platée débordent de cette musique inventive, contrastée, en perpétuel mouvement, qui porte la griffe du Rameau le plus inspiré. Cette partition est aussi d’une difficulté redoutable. C’est précisément là qu’achoppe cet enregistrement. Jean-Claude Malgoire, dont nul ne contestera l’inestimable rôle de défricheur en matière ramiste (déjà, en 1972, avec des extraits des Paladins chez CBS…) n’a pas su ici trouver la variété de couleur, l’ardeur ou l’ivresse capables de faire mousser ce cocktail de travestissements, d’enlèvements bouffons et de féerie. Cette lecture appliquée et sans surprise, sans parler des nombreux défauts de justesse – écueils d’un enregistrement effectué sur le vif – ni des dictions lourdes ou brouillonnes, incombe également aux solistes. Gregory Reinhart, parfois empesé, est pourtant le seul à affirmer une réelle présence. Audrey Michael et Bruce Brewer, malgré leurs qualités propres (et, en ce qui concerne ce dernier, une ambiguité de tessiture parfaitement adaptée à l’opéra français de demi-teinte), pèchent chacun dans leur domaine l’une par une interprétation étale et distante, l’autre par une tentative de caractérisation mal maîtrisée. Reste que le grand attrait de cet enregistrement est de combler enfin l’une des lacunes majeures du répertoire ramiste, et peut-être par là, souhaitons-le, de susciter l’émulation. »