CD Orpheus (direction Schimmer)

ORPHEUS

COMPOSITEUR

Carl ORFF d’après Claudio MONTEVERDI

LIBRETTISTE

Dorothee Günther

 

ORCHESTRE

Münchner Rundfunkorchester

CHOEUR
DIRECTION

Ulf Schimmer

Orpheus

Kay Stieferman

Eurydike

Michaela Selinger

Die Botin

Janina Baechle

Der Wächter der Toten

Tareq Nazmi

DATE D’ENREGISTREMENT

7 au 10 juillet 2010

LIEU D’ENREGISTREMENT
ENREGISTREMENT EN CONCERT

EDITEUR

CPO

DISTRIBUTION
DATE DE PRODUCTION

14 septembre 2011

NOMBRE DE DISQUES

1 ( Klage der Ariane)

CATEGORIE

DDD – SACD / Super Audio CD

3ème version Carl Orff, de 1940, en allemand

 

Critique de cet enregistrement dans :

 Diapason – décembre 2011

« Alors qu’il était l’élève de Curt Sachs à Berlin, Orff se prit de passion pour les premiers opéras de Monteverdi. « C’était une correspondance intérieure qui m’émut profondément et fit jaillir quelque chose d’entièrement neuf en moi ». La nouveauté du style, la liberté du langage, la profondeur de l’expression dramatique, tout semblait lui indiquer « une nouvelle voie vers la scène musicale ». Durant ce qu’il appelle ses « années d’apprentissage chez Monteverdi », Orff compose trois arrangements in freier Neugestaltung « librement remaniés ») de L’Orfeo, du Lamento dArianna, et du Ballo delle ingrate, sur de nouvelles paroles allemandes de Dorothee Günther. Le remaniement tient de la métaamorphose : L’Orfeo est abrégé, sans choeur ni personnage secondaire, les scènes sont redistribuées et soumises à une nouvelle trame exprimée par un narrateur. Les parties vocales et la basse sont conservées tandis qu’un tissu harrmonique et orchestral nouveau voit le jour. Le produit de ces adaptations est d’une indéniable originalité, quoiqu’entretenant de grandes affinités avec l’héritage wagnérien et l’expressionnisme musical des années 1920 : Klage der Ariadne devient un monodrame désesspéré. Monteverdi devient parent du Schonberg d’Erwartung.

Orff ne cessa de remanier ces trois oeuuvres. La troisième version d’Orpheus (1925/1929/1940), créée à Dresde sous la direction de Karl Böhm, fit l’objet d’une première gravure en 1975 sous la baguette de Kurt Eichhorn, avec Hermann Prey, Lucia Popp et Karl Ridderbusch (rééditée par Arts). Ulf Schirmer prend la relève avec une affiche moins prestigieuse mais fort d’un réel sens du drame. Son engagement et celui de son orchestre sont éblouissants dans Klage der Ariadne, reléguant au second plan la voix chaleureuse mais trop vibrée de Janina Baechle. Dans Orpheus, si Michaela Selinger ne saurait éclipser le souvenir lumineux de Lucia Popp, le phrasé raffiné, souple et expressif de Kay Stieferman surclasse nettement la prestation marmoréenne d’Hermann Prey. De même Tareq Nazmi campe un Gardien des Morts impressionnant de profondeur. «