L’ORFEO |
COMPOSITEUR |
Claudio MONTEVERDI |
LIBRETTISTE |
Alessandro Striggio |
ORCHESTRE | Orchestre de la RAI de Milan |
CHOEUR | Choeur de la RAI de Milan – dir. R. Benaglio |
DIRECTION | Nino Sanzogno |
Orfeo | Lajos Kosma | |
Euridice | Valeria Mariconda | |
La Musica, Ninfa | Nicoletta Panni | |
La Messagiera | Franca Mattiuci | |
Speranza | Adriana Lazzarini | |
Proserpina | Gloria Lane | |
Caronte | Nicola Zaccaria | |
Plutone, Spirito | Carlo Cava | |
Pastor | Giuseppe Baratti | |
Pastor | Luigi Pontiggia | |
Spirito | Fernando Jacopucci | |
Spirito | Franco Ghitti |
DATE D’ENREGISTREMENT | 1967 |
LIEU D’ENREGISTREMENT | RAI de Milan |
ENREGISTREMENT EN CONCERT | oui |
EDITEUR | Discoteca di Stato |
DISTRIBUTION | |
DATE DE PRODUCTION | |
NOMBRE DE DISQUES | |
CATEGORIE |
Adaptation Valentino Bucchi
Critique de cet enregistrement dans :
L’Avant-Scène Opéra
« La Rai de Milan célébra le quadricentenaire de la naissance de Monteverdi en radiodiffusant un nouvel Orfeo, dont la direction fut confiée à Nino Sanzogno, compositeur et chef d’orchestre, directeur musical de la Scala. C’est un compositeur contemporain, Valentino Bucchi (1916-1976), familier de la musique ancienne, qui signa l’arrangement de la partition…La partition montéverdienne est profondément aménagée, et même coupée de nombreux récits sont tronqués, les reprises de choeurs ou de ritournelles sont souvent supprimées. De même, son orchestration tient rarement compte des indications originales de l’édition de 1609…Toutefois, il reste attaché à la présence d’un groupe de continuo avec clavecin, orgues, harpe et guitare moderne. Ce continuo mis à part, l’orchestration reste assez lourde. Les hautbois et les cuivres sont très présents, les cornets à bouquin sont remplacés par des trompettes. De plus, Bucchi n’hésite pas à recourir à des effets orchestraux plutôt « exotiques » dans un contexte montéverdien : des timbales apparaissent dans le récit de la Messagère, le choeur final de l’acte III est accompagné de cordes en pizzicati, la Toccata est donnée deux fois en Ut, puis subitement en Ré…La direction de Nino Sanzogno est d’une rare efficacité dramatique les enchaînements sont particulièrement soignés. Il émane en particulier un charme mystérieux de son troisième acte, sans doute le plus abouti de cet enregistrement. On déplorera toutefois les choeurs épais et massifs, peu intelligibles. En revanche, les solistes – pour la plupart italiens – sont de vrais « diseurs ». Nicoletta Panni est une Musica rayonnante, à la diction parfaite, tout comme l’émouvante Proserpina de Gloria Lane. La Messaggiera de Franca Mattiucci poitrine sans doute un peu trop, et sa justesse est incertaine, mais l’impact dramatique de son intervention est indéniable. Le ténor hongrois Lajos Kozma abordait pour la première fois un rôle qu’il reprendrait deux ans plus tard sous la direction de Nikolaus Harnoncourt. La voix est douce et légère, jamais démonstrative, et son chant se veut plutôt élégiaque qu’héroïque…La version Sanzogno, à maints égards historique, marque la fin des reconstructions symphoniques modernes de l’Orfeo. »