L’ORFEO |
COMPOSITEUR |
Claudio MONTEVERDI |
LIBRETTISTE |
Alessandro Striggio |
ORCHESTRE | Solistenvereinigung des Berliner Rundfunks – Kammerorchester Berlin |
CHOEUR | |
DIRECTION | Helmut Koch |
Orfeo | Max Meili | ténor |
Euridice | Elfriede Trötschel | soprano |
Musica, Messagiera | Eva Fleischer | alto |
Plutone, Caronte | Werner Kahl | basse |
Ninfa, Speranza, Proserpina | Gerda Lammers | soprano |
Apollo, Pastor | Helmut Krebs | ténor |
Pastor | Walter Hauck | ténor |
Pastor | Bernhard Michaelis | ténor |
Helmut Krebs | ténor | |
Spirito | Josef Haussmann | ténor |
Gerhard Räker | basse |
DATE D’ENREGISTREMENT | novembre/décembre 1949 |
LIEU D’ENREGISTREMENT | |
ENREGISTREMENT EN CONCERT | non |
EDITEUR | Berlin Classics Documents |
DISTRIBUTION | Naïve |
DATE DE PRODUCTION | 1951 / 2001 (réédition CD) |
NOMBRE DE DISQUES | 2 (à l’origine 3 x LP) |
CATEGORIE | ADD |
Critique de cet enregistrement dans :
Répertoire – juillet 2001
« Evidemment le continuo est impossible (clavecin fort laid), évidemment les tempos sont lents, le ton romantique, mais la démarche est sincère, réfléchie. Les voix gâchent malheureusement tout le plaisir : celle assez disgracieuse (on dirait un canard qui chante) de Meili ne nous convainc jamais, et certains comparses sont impossibles ».
Opéra International – mai 2001 – appréciation 4 / 5
« A l’égard du texte musical montéverdien, cet enregistrement porte la marque d’une conscience musicologique assez rigoureuse pour son époque. En ce temps où, en Allemagne, L’Orfeo était défiguré par les monstruosités éditoriales fabriquées par Robert Eitner et, surtout, Carl Orff, cet arrangement, réalisé au milieu des années 1950 par August Wenzinger, frappe par sa probité à l’égard de l’esprit montéverdien et son absence de réécriture mutilatrice. Dans l’histoire du mouvement improprement dénommé » musique ancienne « , on oublie combien, par son travail mené à la Schola Cantorum de Bâle, August Wenzinger est le grand maillon antérieur à la génération de Gustav Leonhardt.
Tant l’empreinte bâloise que la musicalité attentive d’Helmut Koch font le prix de cette version sur laquelle souffle un esprit pionnier sans le savoir, avec modestie mais pertinence. Sa réédition s’accroche sans doute davantage à l’histoire de la vie musicale en Allemagne, ne serait-ce que parce que l’édition de la partition y a été jouée jusqu’au début des années 1980. Mais, pour le mélomane latin, cet enregistrement soutient l’intérêt. Il frappe par son visage chambriste et non symphonique, par une pratique vocale non grandiloquente, par des tempi fort réfléchis et par le début d’autonomie, à tous points de vue, de la basse continue.
Dans bon nombre de passages, l’équipe de chanteurs est mar-quée par le lied, notamment Elfriede Trötschel en Euridice d’obédience schwarzkopfienne. Habitué alors au répertoire renaissant et baroque, Max Meili campe un Orfeo intéressant son émission aisée s’épanouit dans tout l’espace interprétatif que laissent libre sa science déclamatoire et son attention au mot. De fait, il prolonge l’état d’esprit général de cet enregistrement une antiquité idéalisée et conceptualisée, où chaque rôle est plus une figure archétypique qu’un être de chair et d’os. Le reste de la distribution est fort homogène et ne dévie pas des buts assignés par Helmut Koch. »
Opéra International – mars 1982
« Trop dramatique, trop lente, la direction de Koch est le reflet d’une certaine conception germanique de la musique ancienne. Le ténor suisse Max Meili fait preuve, dans le rôle-titre, d’une présence et d’une puissance émotive certaines, malgré une voix un peu lourde et parfois fatiguée ».
L’Avant-Scène Opéra
« À peine sortie des ruines de la guerre, la Radio de Berlin entreprit une réalisation des plus ambitieuses : un nouvel Orfeo. Cette production fut placée sous la direction d’Helmut Koch, un homme polyvalent, chef de choeur renommé et ingénieur du son rompu à toutes les techniques d’enregistrement. Il devint en 1945 le directeur de l’Orchestre de Chambre de Berlin et fonda en 1948 le Grand Choeur de la Radio de cette même ville (secteur russe). En 1949, il réunit toutes les forces à sa disposition, et invite pour le rôle titre le ténor suisse Max Meili (1899-1970). Ce chanteur de légende fut l’un des pionniers de la musique ancienne dès les années 1930…Si l’orchestre et les choeurs berlinois ne présentent plus aujourd’hui qu’un intérêt anecdotique (texture épaisse, tempi trop lents), la puissance expressive de Meili (quoique desservie par un timbre très nasal), son ornementation fine et délicate (mais trop peu vaillante dans « Possente Spirto ») restent une illustration fascinante de la démarche de ces interprètes défricheurs. Aux côtés de Meili, on pouvait remarquer la prestation de Helmut Krebs dans les rôles d’Apollon et du premier Berger. »