Les Amours de Baccgus et Ariane

COMPOSITEUR Louis de MOLLIER
LIBRETTISTE Donneau de Visé

 

Comédie héroïque en trois actes et un prologue, en vers libres, de Donneau de Visé, asssortie de machines, ainsi que d’airs, dialogues et symphonies dus à Louis de Mollier (*). Représentée au Théâtre du Marais, le 7 janvier 1672.

(*) Le Dictionnaire général des théâtres l’attribue à Lully.

  A la reprise qui fut faite de cette pièce en 1685, pour se restreindre au nombre de voix prescrit par l’arrêt du conseil du 30 avril 1673, on fit faire de nouveaux airs par Lalouette. Avant cet arrêt, les comédiens pouvaient avoir six voix et douze violons ; mais alors les voix furent réduites à deux, et les violons à six. (Dictionnaire général des théâtres – 1810)
Sujet des amours de Bacchus & d’Ariane, C. héroïque en trois actes, qui doit être représentée sur le theatre roïal du Marais, le 7. janvier, & les lundis et jeudis suivans, avec un prologue en vers, par de Vizé, in-4°. 1672. Paris, P. Promé, avec pérmission. Bib. du roi. Le même sujet a été réimprimé in-4°. 1685. Paris, veuve Blageart, quand on reprit les représentations de cette comédie. Il y a de la difference dans le programe, cette difference vient de ce qu’étant nécessaire de se restraindre au nombre de voix prescrit, on ne put se servir des chants que Moliere avoit faits pour la premiere représentation en 1672. & ce fut le sieur Laloüette, qui travailla pour cette piéce, en 1685. (de Beauchamps – 1735)

 

« Un prologue précède la pièce comme d’habitude, et avant le lever du rideau, « on entend une Ouverture faite exprès pour cette pièce et des plus belles qu’on ayt encore ouyes ».

Le rideau se lève ensuite et le théâtre représente l’île de Naxos. Mercure descend du ciel pour inviter ses habitants à fêter l’arrivée prochaine de Bacchus, et Junon plane sur un nuage transparent qui affecte la forme d’un globe. Tout de suite, la musique entre en action, et ce sont des dialogues coupés par des ensembles que suivent l’arrivée de Bacchus au son des timbales et des trompettes, et les joyeuses danses des satyres. On entend un orchestre composé de flûtes, de hautbois, de sacquebutés, de nazards, de cornets à bouquin, de « nyacares » (nacaires), auxquels se joignent les violons « ce qui forme un concert si nouveau et si surprenant qu’on n »en a jamais ouy de pareil ». Les danses s’entremêlent de pièces vocales, telles que solos et trios. Lorsqu’au IIIe acte, Ariane déclare qu’elle va épouser Bacchus, une figuration énorme -près de 80 personnes – se déploie sur le théâtre. Après un coup de tonnerre, le ciel s’ouvre, et à l’émerveillement général, Jupiter et .Iunon apparaissent ; puis, une nymphe félicite les deux amants en chantant une gavotte. La pièce se termine par une danse générale à laquelle prennent part tous les instruments. »

(Les créateurs de l’opéra français – Lionel de La Laurencie)