ARION |
COMPOSITEUR |
Jean-Baptiste MATHO |
LIBRETTISTE |
Louis Fuzelier |
DATE | DIRECTION | EDITEUR | NOMBRE | LANGUE | FICHE DETAILLEE |
1997 | Frédérique Chauvet | EMS | 1 | français | |
Tragédie lyrique en cinq actes et un prologue, sur un livret de Louis Fuzelier (1672 – 1752), représentée – sans succès – à l’Académie royale de musique, le 10 avril 1714.
La distribution réunissait : Mlle Antier (Vénus), Mlle Poussin (La Victoire) et Bourgeois (Un Guerrier) pour le prologue, Hardouin (Périandre, roi de Corinthe), Mlle Journet (Irène, fille de Périandre), Mlle Heuzé (Orphise, princesse alliée de Périandre), Thévenard (Eurilas), Arion (Poète et musicien), Mlle Aubert (Aglante, confidente d’Irène), Le Mire (Palémon, confident d’Arion), Mlle Antier (Une Bergère, une Sirène), Mlle Minier (L’Amour), Dun (Borée).
Il n’y eut que cinq représentations, et pas de reprise, si ce n’est à Nantes, en 1727, où Matho chanta lui-même.
Personnages (*) : Périandre, roi de Corinthe ; Irène, fille de Périandre ; Orphise, princesse alliée à Périandre ; Eurilas, prince descendant d’Eole, Dieu des vents, & allié à Périandre ; Arion, illustre inconnu ; Aglante, confidente d’Irène ; Palémon, confident d’Arion ; une Bergère ; l’Amour ; Grâces ; Borée et les Aquilons ; une Sirène ; Troupes de Néréides et de matelots ; Troupes de Corinthiens et Corinthiennes
(*) tels qu’indiqués dans le recueil général des opéras, édition de J.B. Christophe Ballard de 1738
Synopsis
Acte I
Un Bocage consacré à l’Amour
Arion, poète et musicien, est attristé, et son ami Palémon s’en inquiète. Arion lui révèle son lourd secret : il aime la princesse Irène, fille du roi Périandre, roi de Corinthe. Sa naissance inconnue et l’engagement en mariage d’Irène et Eurilas, interdisent tout espoir. Palémon le prévient des dangers qu’un tel attachement peut lui faire courir. La princesse Orphise a été témoin de l’émoi causé par Irène à Arion. Elle a compris les sentiments qui l’animent, mais découvre en même temps avec horreur qu’elle-même est amoureuse d’Arion.
Acte II
Le temple de l’Hymen
Arion ne supporte plus la vue d’Irène qui augmente à chaque instant l’amour qu’il lui porte. Palémon le presse de fuir l’île au plus tôt. Mais Irène apparaît, qui ne comprend pas cette tristesse qui a gagné Arion. Irritée, elle soupçonne quelque chagrin d’amour, et lui ordonne de partir.
Irène, évoquant Arion se débattant avec les éléments marins, prend conscience de l’amour qu’elle ressent pour lui. L’Amour paraît et annonce qu’Irène ne doit épouser que le fils d’un dieu. Le roi Périandre promet d’obéir au décret. Irène comprend qu’elle échappe de ce fait au mariage avec Eurilas. Mais décidée à n’obéir qu’à son coeur, elle refuse le décret et se promet de n’être qu’à Arion.
Acte III
Des rochers arides que des torrents baignent de leurs ondes écumantes. La mer paraît dans l’enfoncement à travers l’ouverture d’une montagne
Orphise prie Eurilas d’user de ses pouvoirs sur les vents pour ramener Arion sain et sauf sur le rivage. Eurilas, obsédé par son amour pour elle, est choqué de comprendre qu’Orphise aime Arion. Il parvient avec difficulté à cacher la colère qui monte en lui. Orphise partie, il laisse libre cours à sa fureur et appelle Eole à son aide. Les vents souterrains mugissent, et bientôt la tempête se lève. Borée, le vent du Nord, se joint à Eurilas pour diriger les aquilons sur le malheureux Arion.
Orphise observe avec horreur la tempête. Elle s’étonne qu’Eurilas n’ait pas mieux protégé Arion. Eurilas lui avoue la jalousie qqu’il ressent par amour pour elle. Loin de l’attendrir, cet aveu augmente les craintes d’Orphise pour la vie d’Arion. Elle n’a de pensées que pour celui-ci, mais Eurilas refuse d’accepter sa défaite et s’enferre dans le mal. Orphise prédit pour elle-même et pour lui une mort prochaine.
Acte IV
Les jardins du palais de la princesse Irène, terminés par la mer
Devant le calme trompeur des flots, Irène s’inquiète du sort d’Arion. Un choeur de sirènes ramène Arion au rivage, séduites par son chant. Orphise est la première à l’accueillir. Le voyant triste, elle lui avoue connaître le secret de son amour sans espoir pour Irène. Elle en profite pour lui déclarer le sien. Devant l’indifférence d’Arion, et gagnée par le désespoir, elle se précipite dans les flots.
Eurilas découvre avec horreur le sort de sa bien-aimée, et se suicide à son tour.
Acte V
Le palais des rois de Corinthe
Le roi Périandre découvre la scène et recueille le dernier souffle d’Eurilas. Il montre à sa fille les conséquences de son insouciance ; il lui relate les dernières paroles d’Eurilas, et lui ordonne de tout faire pour venger ces deux morts par la capture du coupable, Arion. Périandre va consulter les oracles. Irène reste seule, déchirée. Arion fait irruption et, désobéissant par amour, Irène le prévient du danger. Mais Arion est prêt à mourir.
Le roi réapparaît : les oracles ont révélé qu’Arion est fils de Neptune. Le décret de l’Amour scelle l’union d’Irène et Arion.
83me Opé. Le Poëme est de Fuzelier, & la musiq. de Mathau ; il fut donné pour la premiere fois le 10 Avril 1714, & se trouve imprimé partition in-4°. Le Prologue est entre Venus, la Victoire & un Guerrier ; le sujet de la Trag. qui est en 5 Ac. est l’amour d’Arion pour la fille de Periandre, Roi de Corinthe. Elle n’a point reparu au Thé. (de Léris – Dictionnaire des Théâtres)
Représentations :
Arma – Académie d’opéra baroque – 1997 – dir. Frédérique Chauvet – mise en scène Jean-Louis Cabané – avec Eric Vignau (Arion), Monique Scholte (Irène), Stéphanie d’Oustrac (Orphise), Pierre Thirion-Vallet (Eurilas), Ronald Aijtink (Palémon)