Giovanni Battista MARTINI

Giovanni Battista MARTINI, dit Padre Martini
24 avril 1706 (Bologne) – 3 août 1784 (Bologne)

 

L’IMPRESARIO DELLE CANARIE
LA DIRINDINA

 

Prolifique musicographe bolonais, théoricien, compositeur et maître de compositeurs tels que J. C. Bach, Grétry, Jommelli et Mozart. Martini devint moine franciscain au début des années 1720 et en 1725 prit le poste de maestro di cappella à San Francesco de Bologne, où il resta jusqu’à sa retraite. Bien que soufflant de maladie chronique, le Padre Martini se consacra assidûment et avec dévouement à ses tâches à Bologne, réunissent une très vaste bibliothèque ainsi qu’une collection de portraits de ses élèves et de personnalités musicales diverses (telles que Farinelli, Gluck et Charles Burney) et ne s’aventurant que rarement ailleurs (il refusa un poste au Vatican). Sans doute pour compenser, il échangea une abondante correspondance avec un grand nombre de musiciens, de savants et même de monarques.

En 1758, l’Accademia Filarmonica abolit enfin la règle excluant les moines et le reçut on son sein. En 1776, il devint membre des Arcadi di Roma. Près de 1 500 oeuvres de lui (quelque 1 000 canons non compris) ont survécu, parmi lesquelles des oratorios, dos messes, des airs profanes, des sinfonias, des concertos, 96 sonates pour clavier (dont les Sonate d’intavolatura per l’organo e’l cembalo, 1742) ainsi que plusieurs traités et une Storia della musica restée inachevée (1761). Son plus grand ouvrage théorique fut Esemplare ossia Saggio fondamentale (1774). (Guide de la Musique Baroque – Fayard)