Benedetto MARCELLO

Benedetto MARCELLO
1er août 1686 (Venise) – 24 juillet 1739 (Brescia)

 

Benedetto Marcello

ARIANNA
CALISTO IN ORSA
pastorale à trois voix et choeur – livret de G. B. Carminati – 1723
ENGELBERTA
LA FEDE RICONOSCIUTA
livret sans doute du compositeur – représenté à Vicence en 1707
GARA AMOROSA
serenata à trois voix – 1719
LUCIO COMMODO
voir Spago e Filetta
LA MORTE DI ADONE
serenata à huit voix – exécutée à la Villa Borghèse, à Rome, en juin 1719
LE NOZZE DI GIOVE E GIUNONE
serenata à huit voix –
PSICHE
intrezzo scenico musicale à cinq voix – livret de Vincenzo Cassani – exécuté à Venise vers 1725 (1711 ?)
QUESTO È ‘L GIORNO
serenata à six voix – exécutée le 17 octobre 1723 au Palazzo Imperiale de Vienne, à l’occasion de la naissance d’un fils de Charles VI
SPAGO E FILETTA
IL TRIONFO DELLA POESIA E DELLA MUSICA

 

Benedetto Marcello fut obligé par son père à mener une carrière juridique. Après avoir siégé par tirage au sort dans le Grand Conseil de la République (1701), il occupa des postes importants dans le service public : il fut gouverneur de Pola de 1730 à 1737 et chambellan de Brescia de 1738 à sa mort. Il fut aussi avocat et magistrat. Ces responsabilités ne l’empêchèrent pas de mener une carrière musicale sur plusieurs fronts. Il fut membre non seulement de l’Accademia dell’Arcadia romaine (sous le nom de « Driante Sacreo »), mais aussi de l’Accademia Filarmonica de Bologne. Peut-être écrivit-il (et mit-il ensuite en musique pour Vicenza en 1707) le livret d’opéra La fede riconosciuta. En 1709, G. M. Ruggieri mit en musique un autre de ses livrets, Arato in Sparta.

Marcello publia on 1708 un recueil de 12 Concerti a cinque, puis en 1717, à Amsterdam, un recueil de sonates pour flûte à bec. Mais ce n’est qu’en 1724 que sa réputation de compositeur s’établit vraiment : ses mises en musique dans le style cantate des 50 premiers psaumes (paraphrasés on italien), parues en huit volumes sur une période de deux ans avec comme titre Estro-poetico armonico, suscitèrent des commentaires favorables de la part de Telemann, Mattheson, Giovanni Bononcini et D. N. Sarro. Il composa plus de 400 cantates et, en 1725, reçut la commande d’une serenata pour l’anniversaire de l’empereur Chartes VI. Parmi ses autres œuvres, deux recueils de sonates pour violoncelle (vers 1732 et vers 1734), des concertos et sinfonias, durant ses dernières années, de la musique sacrée de style conservateur. Son nom fut étroitement associé à la satire et à la critique. On le considère comme l’auteur de la Lettera famigliare d’un accademico filarmonico ed arcade discorsiva sopra un libro di duetti, terzetti e madrigali a più voci (1705) attaquant un recueil par ailleurs fort vanté d’Antonio Lotti. Il est très certainement l’auteur impénitent de la satire de l’opéra italien — en particulier de ceux de Vivaldi et de ses contemporains — connue sous le nom de Il teatro alla moda (1720), ainsi que d’une satire sur les castrats inituléo Il flagella dei musici (1721) et contenant deux madrigaux. Il mourut de consomption, laissant inachevée son œuvre littéraire ultime, L’universale redenzione. (Guide de la Musique Baroque – Fayard)

Benedetto Marcello épousa en secret une cantatrice d’origine plébéienne, Rosanna Scalfi, en 1728.