CD The Judgment of Paris

THE JUDGMENT OF PARIS

COMPOSITEUR

John ECCLES

LIBRETTISTE

William Congreve

 

ORCHESTRE

Early Opera Company

CHOEUR

Chorus of Early Opera Company

DIRECTION

Christian Curnyn

Mercure

Roderick Williams

baryton

Pâris

Benjamin Hulett

ténor

Junon

Susan Bickley

mezzo-soprano

Pallas

Claire Booth

soprano

Vénus

Lucy Crowe

soprano

DATE D’ENREGISTREMENT

22 et 23 juillet 2008

LIEU D’ENREGISTREMENT

All Saints Church – East Finchley – Londres

ENREGISTREMENT EN CONCERT

EDITEUR

Chandos – Chaconne

DISTRIBUTION

Abeille Musique

DATE DE PRODUCTION

mai 2009

NOMBRE DE DISQUES

1 ( Trois « Mad Songs » : Restless in Thought disturb’d in Mind, Love’s but the frailty of the Mind, I Burn, I burn, my Brain consumes to Ashes

CATEGORIE

DDD

Critique de cet enregistrement dans :

 Présentation Abeille Musique

« En mars 1701, un journal londonien annonça la tenue d’un concours de composition d’opéras en anglais, entièrement chanté. Cette digne entreprise avait comme but évident la promotion de ce genre, trop négligé ‘ mis à part quelques Purcell et Blow, pas même destinés à la scène publique, on n’écrivait alors que des masques ou des oeuvres semi-lyriques, avec texte parlé, danses, mélodrames etc. ‘ et qui risquait d’être rapidement noyé dans le flot incessant d’oeuvres nouvelles en provenance d’Italie. D’ailleurs, la bataille fut bientôt perdue et dès 1710, Haendel scellait la disparition de l’opéra anglais, qui ne devait revoir le jour que deux siècles plus tard.

Toujours est-il que quatre compositeurs présentèrent leur vision du Jugement de Pâris : Daniel Purcell, le frère cadet de Henry Purcell qui venait de s’éteindre, Godfrey Finger, John Weldon et le présent John Eccles. Bien que Eccles fut le favori ‘ sans oublier qu’il venait d’être nommé au prestigieux poste de Maître de la musique du roi ‘, le premier prix fut accordé à Weldon, Eccles devant se suffire du second.

S’il apparaît que l’oeuvre de Weldon bénéficie d’une solide écriture chorale et mélodique, les observateurs s’accordent à dire que Eccles captura le mieux l’esprit scénique londonien de ce début de XVIIIe siècle, avec ses thèmes populaires anglais, ses rythmes proches de la langue parlée, son instrumentation colorée et sa description très idiomatique de chaque personnage.

Détail amusant : lorsque trois des quatre oeuvres (le Finger est hélas perdu’) furent redonnées en 1989 au Royal Albert Hall, le public accorda ‘ enfin ‘ le premier prix à Eccles. Trop tard : le compositeur, qui aurait mérité de marcher dans les traces de Purcell, s’était retiré à la campagne où il termina sa carrière à pêcher dans la rivière, laissant de côté toute tentative de fonder une véritable école lyrique anglaise. «