HIPPOLYTE ET ARICIE |
COMPOSITEUR |
Jean-Philippe RAMEAU |
LIBRETTISTE |
Abbé Pellegrin |
ORCHESTRE | English Chamber Orchestra |
CHOEUR | The Anthony Singers |
DIRECTION | Anthony Lewis |
Phèdre | Janet Baker | |
Aricie | Angela Hickey | |
Diane | Ray Woodland | |
Thésée | John Shirley-Quirk | |
Hippolyte | Robert Tear | |
La Grande Prêtresse de Didon | Sylvia Rhis-Thomas | |
Oenone | Patricia Blans | |
Arcas | Edgar Fleet | |
Tisiphone | Gerald English | |
Mercure | Nigel Rogers | |
Prêtresse-Chasseresse | Gomez Gill |
DATE D’ENREGISTREMENT | 1965 |
LIEU D’ENREGISTREMENT | |
ENREGISTREMENT EN CONCERT |
EDITEUR | Decca |
COLLECTION | Serenata / Rouge Opéra |
DATE DE PRODUCTION | 1966 (LP) / 1995 (Serenata) / 1997 (Rouge Opéra) |
NOMBRE DE DISQUES | 2 (à l’origine 3 LP stéréo) |
CATEGORIE | ADD |
Critique de cet enregistrement dans :
Diapason – septembre 1996
« Deux chanteurs magnifiques, Janet Baker (Phèdre) et John Shirley-Quirk (Thésée). Manquent le prologue et quelques belles pages, le Trio des Parques est arrangé pour choeur, le style d’exécution porte son âge et les deux rôles-titres gâchent un peu la fête. Mais la conviction et la tragédie sont bien là dans un son remarquable. »
Diapason – avril 1996 – appréciation 4 / 5 – technique 8
« une version intégrale, en langue originale, auprès d’une équipe formidable. Carolyn Watkinson s’enflamme jusqu’à parfois s’égosiller, avec un aplomb phénoménal ; la jeune Barbara Hendricks croit dur comme fer aux affres de Romilda ; Paul Esswood ménages ses cadences filées alla Deller…Le chef assurément les encourage…Son orchestre, malheureusement, est d’une rare indigence…l’ensemble manque tout à la fois de vigueur, de contrastes et de cohésion narrarive. »
Opéra International – mars 1996 – appréciation 4 / 5
« Cet Hippolyte etAricie est plein de qualités : un discours musical fluide, des tempi généralement convenables, l’excellent continuo de Thurston Dart. La plus grande réussite de Lewis est d’avoir su établir la grande courbe dramatique qui sous-tend chaque acte, sans nier l’individualité formelle et expressive de chaque numéro – qu’il s’agisse de récitatifs, d’airs, de danses ou d’ensembles. Le meilleur d’Anthony Lewis se révèle aussi dans son aptitude à peindre les rapports humains entre tous les personnages. Et, dans cet art souverain, le plateau vocal offre une forte cohésion (et un accent français à rendre jaloux nombre de chanteurs francophones)…trois solistes sortent du rang…Janet Baker campe une Phèdre assez inoubliable, d’une sobriété et d’une humanité saisissantes. S’il n’est pas une haute-contre à la française, Robert Tear est un Hippolyte digne d’intérêt, touchant et vaillant, et que le diapason haut ne prend jamais en défaut. Enfin, dans le rôle de Thésée, John Shirley-Quirk se révèle encore une fois comme étant la musique même : sobre et efficace, et dont l’émission vocale n’est troublée, ni par l’énonciation de la langue française, ni par des séjours prolongés dans les notes les plus aiguës comme les plus graves. Trente ans après, cette version a beaucoup à nous apprendre sur Rameau et son premier ouvrage lyrique… Chapeau bas! »
Diapason – février 1996 – appréciation 4 / 5 – technique 8
« La version d’Anthony Lewis conserve toujours un certain charme et reflète une approche stylistique qui ne manquait pas, en son temps, de pertinence…Il faut oublier les coupures (dont tout le Prologue), rester sourd aux accents britanniques de plusieurs chanteurs et du choeur, supporter un orchestre parfois épais et une direction qui manque ici et là de vigueur. Cependant l’ensemble est d’une ferveur dramatique et surtout d’une saveur ramiste très intuitive…Si Janet Baker, remrquable de timbre, peine visiblement dans le registre aigu de Phèdre, les autres protagonistes défendent avec conviction et style leur emploi, dominés cependant par l’irrésistible Thésée de John Shirley-Quirk ».