HIPPOLYTE ET ARICIE |
COMPOSITEUR |
Jean-Philippe RAMEAU |
LIBRETTISTE |
Abbé Pellegrin |
ORCHESTRE | Les Musiciens du Louvre |
CHOEUR | Ensemble Vocal Sagittarius – dir. Michel Laplénie |
DIRECTION | Marc Minkowski |
Aricie | Véronique Gens | |
Hippolyte | Jean-Paul Fouchécourt | |
Phèdre | Bernarda Fink | |
L’Amour, une Bergère, une Matelote | Annick Massis | |
Pluton, Neptune, Jupiter | Laurent Naouri | |
Thésée | Russel Smythe | |
Diane | Thérèse Feighan | |
Oenone | Florence Katz | |
Mercure, Arcas | Jean-Louis Georgel | |
Tisiphone | Luc Coadou | |
Les Parques | Jean-Louis Meunier | |
Jacques-François Loiseleur des Longchamps | ||
Jérôme Varnier | ||
La Grande Prêtresse | Monique Simon | |
Un Suivant de l’Amour | Stephan Van Dyck | |
Une Prêtresse | Kiyoko Okada | |
Une Chasseresse | Meredith Hall |
DATE D’ENREGISTREMENT | juin 1994 |
LIEU D’ENREGISTREMENT | Opéra Royal de Versailles |
ENREGISTREMENT EN CONCERT | oui |
EDITEUR | Deutsche Grammophon |
COLLECTION | Archiv Produktion |
DATE DE PRODUCTION | 1995 |
NOMBRE DE DISQUES | 3 |
CATEGORIE | DDD |
Critique de cet enregistrement dans :
Goldberg – juin 2004 – appréciation 5 / 5
« …si la pâte sonore pourrait parfois être plus ‘allégée’, il faut s’incliner devant sa somptuosité générale, et l’impact dramatique exceptionnel (un Rameau finalement plus ‘italien’ dans son bouillonnement que d’habitude) qu’obtient un Marc Minkowski grand homme de théâtre. Et sa distribution est à la hauteur de cette excellence orchestrale : Véronique Gens campe une Aricie d’une noblesse poignante dans sa douleur, face à un Fouchécourt vrai haute-contre à la française (il pourra paraître maniéré à certains) et surtout la grande Bernarda Fink en Phédre, ne maîtrisant pas forcément tous les mystères de la tragédie lyrique, moins ardente que Hunt, mais qui réussit un parfait équilibre dans un rôle plein de démesure et de feu. Sans compter Laurent Naouri, ici complètement dans son élément, vocalement et stylistiquement. »
Classica – septembre 2002 – Rameau en 10 CD – appréciation : Recommandé
Diapason – mai 2001 – 30 disques pour découvrir l’opéra baroque
« Minkowski, plus ardent, plus contrasté, connaît des instants d’inspiration qui illuminent une oeuvre ».
Classica – Guide de l’opéra en 250 CD – novembre 2000 – version conseillée
« L’énergie bouillonnante de Minkowski et sa profonde familiarité avec l’univers de Rameau font de lui aujourd’hui, le chef le plus qualifié pour nous transmettre l’âme et l’esprit de ces opéras survoltés que nous a légués le plus grand compositeur dramatique de langue française ».
Opéra International – septembre 1995 – appréciation 4 / 5
« Cet Hippolyte etAricie est une version de concert enregistrée en juin 1994, à l’occasion des annuelles journées » de Versailles. L’impression positive ressentie il y a un an se confirme ici. Après un Platée actuellement inégalé, Marc Min-kowski confirme son affinité ramiste engagement dramatique, identité de chaque acte et tempi cohérents en témoignent amplement. Mais demeure son talon d’Achille : la mise en place de certains petits détails, des cordes bien ingrates et, pour cette fois-ci, des flûtes traversières souvent fâchées avec la justesse. Le choeur n’est pas toujours exempt de départs hésitants, et son homogénéité est plus d’une fois prise en défaut. A deux remarques près, la distribution vocale est la meilleure possible dans le domaine des ‘baroqueux ». Marc Minkowski a par trop privilégié l’efficacité dramatique à l’homogénéité stylistique de son plateau vocal. Puis, pour sensible et excellent chanteur qu’il soit, Jean-Paul Fouchécourt a beau posséder la tessiture et le style requis, son gabarit est par trop léger pour incarner l’héroïque d’Hippolyte. Mais ces deux reproches sont aisément emportés par les éminentes qualités du reste de la distribution, dominée par trois remarquables chanteurs. Impeccable dans chacun de ses trois rôles divins (Pluton, Neptune et Jupiter), Laurent Naouri montre une stupéfiante aisance vocale et déclamatoire, et caractérise ses interventions avec un à-propos qui fait songer à l’art d’Ernest Blanc. Véronique Gens, touchante et noble Aricie, et Bernarda Fink, sombre et enflammée Phèdre, méritent tous les éloges. Lesquels s’adressent également à Annick Massis dans chacun de ses trois personnages (L’Amour, Une bergère, Une matelote) et à l’émouvant Russell Smythe (Thésée), quoiqu’un peu gêné par le bas diapason. Les solistes du Studio Versailles Opéra (l’un des départements de formation du Centre de Musique Baroque de Versailles) complètent heureusement cette distribution. »