Johann David HEINICHEN
17 avril 1683 (Krössuln, près de Teuchern) – 16 juillet 1729 (Dresde)
pasticcio – acte III de Heinichen – représenté à Neuburg en mars 1738 | |
représenté à Leipzig en 1709 – Heinichen avait été invité à Leipzig par Samuel Ernst Dobricht, directeur de l’opéra – musique partiellement perdue – une reprise eut (peut-être) lieu à Hambourg, à l’initiative de Keiser | |
livret de Grazio Braccioli – représenté à Venise durant le carnaval de 1713 – repris à Hambourg en février 1716 | |
représenté au teatro San Angelo de Venise durant le carnaval 1713, avec succès | |
représenté à la Peter- und Paulsmesse de Naumburg, en 1709 – musique partiellement perdue | |
livret de Matteo Noris – représenté avec succès au teatro San Angelo de Venise durant le carnaval de 1713 |
Kapellmeister à Dresde, joueur d’instruments à clavier, compositeur versatile et auteur d’un important traité de basse continue (1711, entièrement récrit et très augmenté sous le titre de Der General-Bass in der Composition, 1728). Heinichen fut éduqué à la Thomasschule de Leipzig, où il étudia avec Johann Kuhnau avant de devenir son assistant, puis fit son droit à l’Université. Il passa trois ans à Weissenfels comme avocat tout en composant des opéras pour Leipzig. Mais ce n’est qu’en 1709 qu’il décida de se consacrer entièrement à la musique, avec la bénédiction du duc Johann Georg de Weissenfehs et de son Kapellmeister J. P. Krieger.
Heinichen travailla brièvement à Leipzig comme directeur du Collegium Musicum, puis comme compositeur de cour à Zeitz et à Naumburg, époque durant laquelle il produisit la version originale de son traité. Ayant décidé d’étudier la musique italienne de première main, il partit en 1710 et jusqu’en 1716 fit de Venise son port d’attache. Durant son séjour à Rome en 1712, il fut précepteur du jeune prince Leopold d’Anhalt-Cöthen, et deux au moins de ses opéras – Mario et Le passioni per troppo amore (l’un et l’autre de 1713) – furent représentés au Teatro San Angelo de Venise.
En 1717, il fut nommé Kapellmeister à Dresde, partageant la responsabilité de la musique en ce lieu et en Pologne (Auguste le Fort était à la fois électeur de Saxe et roi de Pologne) avec l’Oberkapellmeister J. C. Schmidt. A ce titre, il composa une grande quantité de cantates, de sérénades et de musique instrumentale de style cosmopolite et galant ainsi que de la musique sacrée, mais un seul opéra (Flavio Crispo, 1720) qui d’ailleurs ne fut jamais représenté. Durant ses dernières années, il se consacra à une importante révision de son traité de basse continue. (Guide de la musique baroque – Fayard)