Gustavo Primo, Re di Svezia (1740)

COMPOSITEUR Baldassare GALUPPI
LIBRETTISTE Carlo Goldoni
DATE DIRECTION EDITEUR NOMBRE LANGUE FICHE DETAILLEE
2003 Fabio Pirona Hungaroton 2 italien

 

Opéra en trois actes, sur un livret de Carlo Goldoni, (1707-1794), représenté à Venise, en 1740 
« Composé en 1740, Gustave Ier, roi de Suède appartient à la période de des « années de galère » de Galuppi. Car le compositeur s’imposera davantage par ses opéras bouffes que par les vingt-deux comédies de Goldoni (sur cinquante-cinq) qu’il mit en musique. L’oeuvre, bien que de facture et d’orchestration conventionnelles, révèle quelques beautés originales, ainsi l’air « Non cosi tosto il gelo » accompagné par des violes de gambe, deux cors de chasse et un continuo.

Le livret recèle quelques incohérences dans le but de ménager un coup de théâtre final. Le noble Ernesto a chargé Learco de renverser le tyran qui règne sur la Suède. Learco est tiraillé entre son amour pour Ergilda, fille d’Ernesto, et sa passion pour Dorisbée, dont seul Ernesto connaît la royale ascendance. Argeno, frère d’Ergilda, est pour sa part amoureux de Dorisbée. Revenu victorieux de son combat, Learco est toujours incapable de choisir celle qui doit monter sur le trône avec lui. Ernesto procède à un tirage au sort qui désigne Dorisbée. Coup de théâtre : on annonce que le roi légitime, Gustave, que l’on croyait mort, est vivant ; il s’avère n’être autre que Learco. Ernesto révèle alors que Dorisbée est sa sœur ! Tout est pour le mieux et une double noce peut être célébrée. » (Répertoire – juillet/août 2003)

 

« Créé en mai 1740 au Théâtre San Samuele de Venise, Gustavo I appartient à la période durant laquelle Galuppi a commencé à s’imposer hors de la Sérénissime – étape souvent indispensable à tout compositeur qui prétend conquérir les scènes vénitiennes. Le livret, habituel mélange d’intrigues politiques, guerrières, et surtout amoureuses, serait, déjà, de Goldoni, mais pas expressément écrit pour Galuppi.

Learco, un étranger, est sincèrement amoureux de deux jeunes filles Ergilda, fille du noble Ernesto, et Dorisbe, elle aussi une étrangère. Argeno, frère d’Ergilda, est aussi amoureux de Dorisbe. Learco va se retrouver en position de force, car il les libère tous du joug d’un usurpateur. Le trône lui est donc promis, mais il doit choisir une épouse, ce qui est vraiment au-dessus de ses forces. Archétype de l’amoureux indécis, son incapacité à choisir est prétexte à quelques instants de folie hallucinatoire (acte III) et à une scène de sommeil (acte II). Le sort se chargera de rétablir l’équilibre de cet univers déréglé par une double reconnaissance : Learco est en fait Gustavo, l’héritier légitime que tout le monde croyait disparu, et Dorisbe est Clotilde, sa soeur. Récitatifs – parfois accompagnés – et airs – pas toujours à da capo – sont efficacement alternés et complétés par un choeur avec so-listes et un trio. » (Opéra International – 2003)