CD Acis et Galate (1998)

ACIS AND GALATEA

COMPOSITEUR

Georg Friedrich HAENDEL

LIBRETTISTE

John Gay

 

ORCHESTRE Les Arts Florissants
CHOEUR
DIRECTION William Christie

Galatée Sophie Daneman
Damon Patricia Petibon
Acis Paul Agnew
Coridon Joseph Cornwell
Polyphème Alan Ewing
Andrew Sinclair ténor
François Piolino ténor
David Le Monnier baryton

DATE D’ENREGISTREMENT 1998
LIEU D’ENREGISTREMENT
ENREGISTREMENT EN CONCERT

EDITEUR Erato
COLLECTION
DATE DE PRODUCTION août 1999
NOMBRE DE DISQUES 2
CATEGORIE DDD

Prix international du disque « Cannes Classical Awards » 2001 – catégorie Opéra XVII/XVIIIe

Critique de cet enregistrement dans :

Diapason – septembre 1999 – appréciation 5 / 5 – technique 4

« Peu de nuances, dans le forte comme dans le pianissimo, le moins possible de ruptures, guère de violence au cours de la tragédie ou dans la peinture des passions. Mais un soin minutieux du coloris pastoral, un traitement raffiné de la basse, tout en souples rebonds et pointes éloquentes, une parfaite unité de sentiment qu’affirme le couple vedette Sophie Daneman, aux mélodieuses arabesques, Paul Agnew, au verbe chatoyant. »

Opéra International – septembre 1999 – appréciation 4 / 5

« Le chef reste fidèle à une interprétation chambriste, avec un nombre d’instruments réduit et un choeur de solistes »… »Christie se distingue par une certaine élégance héritée de sa fréquentation du répertoire français »… »Parfois le ton policé…entre en conflit avec la musique »… »Cette retenue s’excerce également dans certains tempi trop sages »… »La prime revient certainement à l’Acis de Paul Agnew et Damon de Patricia Petibon »… »la Galatée un peu froide de Sophie Daneman, ainsi que le polyphème un peu trop « posé » d’Alan Ewing »… »Le meilleur est à rechercher du côté du choeur des solistes. »

Le Monde de la Musique – septembre 1999

« William Christie opte pour une structure en deux actes…et utilise un effectif de chambre avec deux violons »… »Il choisit des tempos et des phrasés contratés, idéalement appliqués à l’expression du texte »… »La poésie du paysage, le lyrisme de l’expression et la douceur des couleurs évoquent la peinture de Nicolas Poussin »… »Sophie Daneman incarne une Galatée tendre, sensuelle, et digne, Paul Agnew, décidément infaillible, réussit le plus noble des Acis, à la fois énamouré et vaillant. »

 Goldberg – mai/juillet 2000 – 5 étoiles

« Bien qu’étant l’une des oeuvres les plus ravissantes et populaires de Haendel, il semble que Acis et Galatée reçut davantage l’affection du public que celle de son compositeur. Après sa première interprétation privée à Cannons, en 1781, Haendel mutila à plusieurs reprises la partition pour différentes interprétations publiques réalisées au cours de la décade de 1730 et des premières années de celle de 1740, donnant la priorité aux exigences conjoncturelles de chaque représentation, sur ce que l’on pourrait appeler l’intégrité artistique de l’oeuvre. Le CD de William Christie se base essentiellement sur la version de Cannons, de meilleure qualité (ce qui le conduit à faire appel à une formation relativement réduite), mais il reprend aussi quelques révisions postérieures, en particulier l’introduction du choeur « Happy we », l’utilisation d’une soprane dans le rôle de Damon et le rajout du personnage de Coridon (lequel, contrairement à ce qu’indique le livret, chante « Would you gain the fair crature » et non « Con-sider, fond shepherd »).

A partir des rythmes légers et fluides de la symphonie initiale, on constate que Christie a réussi une interprétation élégante et raffinée, que l’on écoute avec plaisir. Le fait de disposer de magnifiques solistes pour les trois rôles principaux l’a grandement aidé. Paul Agnew est un Acis à la tendresse convaincante, bien que têtu ; Alan Ewing transmet avec aplomb les fanfaronnades mi-comiques et mi-monstrueuses de Polyphème. Mais la meilleure de tous, c’est la Galatée de Sophie Daneman, exquise mais vulnérable. Sa voix acquiert un éclat sensuel dans les premières arias pastorales, pour s’obscurcir ensuite de façon émouvante dans la lamentation « Must I my Acis » et l’élégiaque « Heart, the seat of soft delight ».

Bref, Christie et son équipe ont évincé tous les disques précédents d’Acis et ils nous offrent l’un des programmes haendeliens les plus attrayants et les mieux interprétés de ces dernières années. »