Benedetto FERRARI (« dalla Tiorba »)
1603 ou 1604 (Reggio) – 22 octobre 1681 (Modène)
dramma musicale en trois actes et un prologue – livret de Giacinto Andrea Cicognini – représenté au Teatro Formagliari de Bologne, en 1656 – reprise à Rome sous le titre La Rosane con gli amori di Alessandro Magno – musique perdue | |
introduction pour un ballet – livret de Benedetto Ferrari – représenté à Vienne le 12 février 1652 | |
livret de G. B. Faustini – représenté au Teatro Ducale de Plaisance, le 22 janvier 1651 – musique perdue | |
dramma musicale – représenté à Bologne en 1651 – musique perdue | |
dramma per musica – livret de C. Vigarini – Teatro Novo représenté au Teatro Novo de Modène en 1658 – musique perdue | |
La fausse sage – dramma – livret de G. Strozzi – représenté au Teatro SS. Giovanni e Paolo de Venise, durant le carnaval 1643 – musique en collaboration avec Filiberto Laurenzi, Arcangelo Crivelli, Tarquinio Merula et Vincenzo Tozzi – scènes 1, 2, 8, 9 de l’acte III de Ferrari – musique perdue (sauf quelques airs de Laurenzi) – deux intermèdes de Alessandro Leardini – Anna Renzi tenait le rôle d’Aretusa | |
Le prince jardinier – représenté au SS Giovanni e Paolo de Venise, le 30 décembre 1643 | |
Proserpine enlevée – intermède musical – représenté au teatro San Moise de Venise, en 1641 | |
livret tiré extrait de la « festa d’armi a cavallo » de G. Graziani – représenté à Modène en 16660 à l’occasion de l’anniversaire de Francesco II d’Este | |
ballet – livret de Benedetto Ferrari – représenté à Modène en 1648 à l’occasion des noces de Francesco I. d’Este et Vittoria Farnese – musique perdue |
Joueur de théorbe, librettiste d’opéra et compositeur qui collabora avec Francesco Manelli pour les premiers opéras destinés aux théâtres publics vénitiens. Ferrari chanta dans le choeur du Collegio Germanico de Rome (1617-1618), fut associé à la cour des Farnèse à Parme (1619 – 1623) et travailla peut-être à Modène avant de s’installer à Venise (1633 – 1644).
À Venise, il publia deux recueils de madrigaux et d’airs (Musiche varie, 1633 et 1637, plusieurs textes sont de lui) et prépara des livrets pour L’Andromeda – qui marqua en 1637 l’ouverture de Teatro San Cassiano – et La Maga fulminata de Manelli. Pour la première saison du Santi Giovanni e Paolo (1639), il écrivit le livret et la musique de L’Armida. Son œuvre la plus importante est sans doute Il pastor regio (1640) : il en écrivit à nouveau le texte et la musique. La partition est perdue, mais le magnifique duo final (sur basse obstinée) « Pur ti miro, pur ti godo » a survécu comme finale dans les manuscrits parvenus jusqu’à nous de L’incoronazione di Poppea de Monteverdi. Ferrari accompagna dans ses tournées comme joueur de théorbe la troupe vénitienne (dirigée par Manelli) en résidence à Bologne durant la saison 1640-1641.
Après son retour à Venise, il quitta à nouveau cette ville en 1644, suite aux représentations de son Il principe giardiniero, pour Modène, où il reprit contact avec la cour des Este, pour laquelle il écrivit et composa des ballets. En 1651, il était employé comme instrumentiste et directeur des festivités à la cour de Ferdinand III à Vienne, mais deux ans plus tard il retourna à Modène, où il passa ses dernières années. (Guide de la Musique Baroque – Fayard)