« L’opéra est-il mort ? » demande Classica dans son numéro de septembre.
Curieux que la réponse lui soit apportée par son confrère Diapason, dans son numéro de septembre également !
Une réponse – oh combien – éloquente sous la forme d’un formidable supplément consacré aux représentations d’opéra en France durant la saison 2000/2001. A se procurer d’urgence, d’autant qu’il a été rédigé par un connaisseur, Michel Parouty, auteur du précieux petit « Guide de l’Opéra » chez Mille et Une Nuits.
219 opéras ou représentations s’y apparentant suffisamment pour être répertoriés. Pas mal pour un genre que certains prétendent moribond !
Et l’opéra baroque ?
Il doit se contenter de 26 représentations sur 219, soit 12 %. Pas gras… mais ne boudons pas notre plaisir , même si, en y regardant bien, on s’aperçoit qu’il faudra trop souvent se contenter de la « version de concert » : ainsi Orlando, Tamerlano, la Griselda au Théâtre des Champs Elysées, Alcina à Poissy, Saul à Bruxelles, Alceste à Tourcoing et à Bruxelles…
A l’honneur : Monteverdi, avec à nouveau la trilogie par Jean-Claude Malgoire ; à voir absolument pour la fraîcheur de la mise en scène et le talent des jeunes artistes.
Haendel aussi, est bien représenté, mais avec seulement Ariodante en version scénique, au Palais Garnier, toutes les autres représentations, déjà citées, étant en version de concert. Quel dommage ! surtout quand on a vu le succès récent d’Aggripina.
De Rameau, on pourra voir Castor et Pollux à Tours, Reims, Nantes, Les Indes Galantes au Palais Garnier, Platée à Bordeaux, Montpellier, Genève.
Enfin, parmi les autres représentations, il faut marquer d’une pierre blanche Il Tito, de Cesti, que William Christie nous prépare pour juin prochain à Strasbourg et Mulhouse. Nul doute que ceux qui se sont régalés, l’automne dernier, à la représentation de l’Argia, du même Cesti, au Théâtre des Champs Elysées, n’hésiteront pas à faire le voyage. Pourvu qu’on ait droit à un enregistrement ! Merci d’avance, Harmonia Mundi.
Et aussi Catone in Utica, de Vivaldi, à la salle Favart. Pas souvent qu’on représente un opéra de Vivaldi ! Et avec Jean-Claude Malgoire et sa troupe, on peut s’attendre au meilleur ! Merci, Monsieur Savary.
Terminons sur une bonne nouvelle : l’opéra baroque a un nom de domaine. Retrouvez désormais « Le Magazine de l’opéra baroque » sur :
Septembre 2000