Partenope

COMPOSITEUR Georg Friedrich HAENDEL
LIBRETTISTE d’après Silvio Stampiglia

 

ORCHESTRE Concerto Copenhagen
CHOEUR
DIRECTION Lars Ulrik Mortensen
MISE EN SCÈNE Francisco Negrin
DÉCORS, COSTUMES Louis Désiré
LUMIÈRES Bruno Poet
Partenope Inger Dam-Jensen
Arsace Andreas Scholl
Armindo Christophe Dumaux
Rosmira Tuva Semmingsen
Emilio Bo Kristian Jensen
Ormonte Palle Knudsen
DATE D’ENREGISTREMENT 4 au 27 octobre 2008
LIEU D’ENREGISTREMENT Copenhague
EDITEUR Decca
DISTRIBUTION
DATE DE PRODUCTION 21 septembre 2009
NOMBRE DE DISQUES 2
FORMAT Pal –
DISPONIBILITE Région 2 (Europe)
SOUS-TITRES EN FRANCAIS oui

Critiques de cet enregistrement dans :

  • Diapason – novembre 2009 – appréciation 1 / 4

« La Partenope, vue par Negrin, est banale, et la captation dans le style souvent documentaire condamne définitivement le spectateur. L’auditeur est mieux traité sinon choyé. Mortensen et son Concerto Copenhagen font de leur mieux pour apporter quelques lumières à ce plateau éteint. »

  • Opéra Magazine – novembre 2009 – appréciation 4 / 5

« Nous retrouvons ici l’équipe – principaux chanteurs, chef, metteur en scène – qui nous avait déjà proposé en DVD un Giulio Cesare décevant. Sauf qu’elle s’attaque cette fois à un opéra d’une nature différente, avec un résultat bien plus convaincant. Car Partenope (1730) est d’un ton général bien plus léger : et il y a peu en commun entre la reine fondatrice de Naples, hésitant à choisir entre de trop nombreux prétendants, et Cleopatra. Du coup, la mise en scène de Francisco Negrin, captée à l’Opéra Royal de Copenhague, en octobre 2008, regorge de petits détails comiques (pas du tout déplacés dans ce contexte) et l’on y croit de bout en bout, sauf pour la bataille. Un duel ? Un tournoi, peut-être ? Non, de simples jeux (chaises musicales, chifoumi … ), qui font basculer le spectacle du côté des grosses ficelles et du ridicule. La distribution est d’excellent niveau, avec les très belles prestations de la soprano Inge Dam-Jensen et de la mezzo Tuva Semmingsen. Quant au contre-ténor français Christophe Dumaux, il se montre, une fois de plus, idéal : le chant est irréprochable, l’interprète s’affirmant un comédien-né. Andreas Scholl déçoit un peu sur le plan vocal, même s’il est scéniquement plus à l’aise en Arsace qu’en Giulio Cesare. Regrettons encore le recours à une caméra qui, se promenant parmi les interprètes, offre de nombreux gros plans, probablement pour créer une sensation de proximité. Le procédé est certes original et intéressant, à condition d’en faire un usage modéré … Un DVD qui mérite, en tout cas, qu’on lui prête attention. »

  • Diapason – mars 2010 – aappréciation 4 / 5

« Edward J. Dent, premier expert notoire de l’opéra handélien, l’affirme:  » Partenope est sans doute le meilleur livret que Handel ait mis en musique « . Agrippina, Ariodante ou Semele pourraient prétendre au titre, mais il est vrai que la coomédie héroïque de Stampiglia inspire au compositeur quelque chose comme sa Nuit des Rois, pour le plus grand plaisir des interprètes et notamment du metteur en scène. Francisco Negrin, familier du titre (New York 1998, Chicago 2003) s’en donne donc à coeur joie. Selon son habitude, il modernise dans un style plus anglo-saxon que germanique. On transpose, on détourne (la bataille, jeu de chaises musicales, fait éclater le public de rire), mais on raconte une histoire, on construit des personnages, on dirige des acteurs (pas seulement celui qui chante, mais aussi, mais surtout, celui qui écoute), on ne fait jamais passer Schopenhauer avant do majeur. Décor mobile assez confus, habits impeccables, lumièères assorties à l’entertainment … tout va très bien. Les six interprètes sont excelllents et le doivent en partie à ce travail précieux. Mesdames Semmingen et DamJensen jouent à merveille les « femmes qui portent la culotte ». Christophe Dumaux a l’aplomb d’Armindo, et Andreas Scholl la fragilité tour à tour risible et sublime d’Arsace – prestation bien supérieure à ses récents César, voilà qui nous comble et nous rassure. Ajoutez un petit orchestre vivace dirigé avec foi, un souci constant de l’expression juste et une captation (Uffe Borgwardt) vivante, tantôt plan large, tantôt caméra à l’épaule : l’affaire est dans le sac. Ce soir d’octobre 2008 confirme la place que vient de prendre Copenhague dans le concert des salles européennes. Un détail pourra malgré tout chatouiller l’amateur : le chant. Même dans une presque comédie, le bel canto handélien demande en souplesse, en couleurs, en cantabile, en nerf, en souffle, de tout autres moyens que ceux qu’on lui accorde ici. Rien de fâcheux, aucun freak égaré sur ce charmant plateau. Pas la moindre magie non plus. Sauf Andreas Scholl qui, désormais feutré dans le grave et toujours dépourvu d’héroïsme vocal, vous dessine un »Ch’io parta » et un « sommeil » … de rêve. »