L’Olimpiade

COMPOSITEUR Baldassare GALUPPI
LIBRETTISTE Pietro Metastasio

 

ORCHESTRE Venice Baroque Orchestra
CHOEUR
DIRECTION Andrea Marcon
MISE EN SCÈNE Dominique Poulange
DÉCORS, COSTUMES Francesco Zito
LUMIÈRES
Clistene Mark Tucker
Aristea Ruth Rosique
Argene Roberta Invernizzi
Megacle Romina Basso
Alcandro Furio Zanasi
Aminta Filippo Adami
DATE D’ENREGISTREMENT octobre 2006
LIEU D’ENREGISTREMENT Teatro Malibran
EDITEUR Dynamic
DISTRIBUTION Codaex
DATE DE PRODUCTION janvier 2009
NOMBRE DE DISQUES 2
FORMAT NTSC 16 : 9 – stéréo : LPCM 2.0 – Dolby Digital 5.1
DISPONIBILITE Toutes zones
SOUS-TITRES EN FRANCAIS

Critique de cet enregistrement dans :

  • Opéra Magazine – juin 2009 – appréciation 5 / 5

« Il y a trois ans, l’un des grands noms de l’opéra du milieu du XVIW siècle, le Vénitien Baldassare Galuppi, voyait le tricentenaire de sa naissance passer pratiquement inaperçu. Raison de plus pour se réjouir de disposer en DVD – et en première mondiale – de la reprise de L’Olimpiode (Milan, 1747) au Teatro Malibran de Venise, en octobre 2006. Parmi les livrets de Métastase, L’Ofimpiode est sans doute l’un de ceux qui ont connu le plus de succès (Vivaldi, entre autres, l’a mis en musique). Il comporte quelques très beaux moments de théâtre, et la musique de Galuppi est aussi agréable qu’on pouvait l’espérer, avec des mélodies joliment ciselées et un orchestre actif et coloré par les vents, mais n’écrasant ni le chanteur, ni le texte. Si le style comporte des tournures « vénitiennes » pouvant rappeler Vivaldi, l’influence napolitaine, dans la structure de l’accompagnement et la ligne vocale, est indéniable. La distribution comporte deux ténors et une basse, mais les rôles principaux, ceux d’amoureux, sont évidemment confiés à un quatuor de voix aiguës. À Venise, hommes (Licida et Megacle) et femmes (Aristea et Argene) sont interprétés par quatre cantatrices qui défendent bien leur personnage, tant sur le plan vocal que scénique. Soulignons, plus particulièrement, la très bonne performance de l’alto Franziska Gottwald. Sous la baguette d’Andrea Marcon, qui a bien compris le rôle dramatique de l’orchestre, l’Orchestra Barocca di Venezia est juste, présent et théâtral. Quant à Dominique Poulange, sa mise en scène est extrémement sobre, dans les décors très simples de Francesco Zito (quelques murs peints, peu d’accessoires). Les costumes évoquentr clairement le XVIIIe siècle, et le tout baigne dans des jolies couleurs crème et beige. Les lumières sont idoines, et l’ensemble, qui pouvait sembler un peu inexistant depuis la salle, est à l’écran fort cohérent eet agréable à regarder. On regrettera simplement qu’au troisième acte, chacun tombe à genoux, à l’avant-scène, pour chanter son air… Au bilan, une jolie découverte qui, espérons-le, incitera directeurs de théâtre et producteurs de disques à s’éveiller enfin aux charmes galuppiens. »

  • Diapason – octobre 2009 – appréciation 4 / 5

« Baldassare Galuppi, célèbre en son temps. n’est plus qu’un nom parmi d’autres. que seul rappelle l’enregistrement du « Filosofo di campagna » dirigé par Renato Fasano (repris par Testament), qui n’est guère recent. L’Olimpiade, créé à Venise en 1747, énième mise en musique du livret de Metastasio, passe pour avoir été l’un de ses succès. En 2006, le Teatro Malibran le remit à l’affiche pour le trois-centième anniversaire de la naissance du compositeur, passé bien inaperçu ! Malgré sa durée, trois heures et demie, l’ouvrage sait encore séduire, sans doute parce que la partition (soigneusement reconstituée par Andrea Marcon et Claire Genewein) parrvient à transcender une intrigue mince et convenue tant elle déborde de vitalité. Le rôle dramatique de l’orchestre est fondamental, et le Venice Baroque Orchestra tient son rang avec panache, ardent et dynamique, coloré et lumineux sous la baguette trépidante de Marcon. Francesco Zitto signe un élégant décor réduit au minimum et des costumes XVIIIe stylisés. tandis que Poulange a suffisamment dirigé les interprètes pour que les personnages arrivent à prendre quelque consistance. Compte tenu de la tâche difficile qui leur est confiée, les chanteurs font de leur mieux, volubiles dans les récitatifs, virtuoses dans les longues arias, exigeantes en souffle, en tenue, en vaillance. Mentions spéciales pour les voix féminines graves (Romina Basso, Franziska Gottwald), pour Roberta Invernizzi et son style.