COMPOSITEUR | Baldassare GALUPPI |
LIBRETTISTE | Giovanni Bertati |
ORCHESTRE | Orchestre et Choeur de l’Opéra Royal de Wallonie |
CHOEUR | |
DIRECTION | Rinaldo Alessandrini |
MISE EN SCÈNE | Stefano Mazzonis di Pralafera |
DÉCORS | Jean-Guy Lecat |
COSTUMES | Frédéric Pineau |
LUMIÈRES | Franco Marri |
Agnesina | Anna Maria Panzarella | |
Xunchia | Liesbeth Devos | |
Kam-sì | Priscille Laplace | |
Zyda | Federica Carnevale | |
Zon-zon | Filippo Adami | |
Geminiano | Alberto Rinaldi | |
Ly-lam | Juri Gorodezki |
DATE D’ENREGISTREMENT | 3 février 2011 |
LIEU D’ENREGISTREMENT | Liège – Opéra Royal de Wallonie |
EDITEUR | Dynamic |
DISTRIBUTION | Codaex |
DATE DE PRODUCTION | 9 novembre 2011 |
NOMBRE DE DISQUES | 1 |
FORMAT | PAL – |
DISPONIBILITE | Toutes zones |
SOUS-TITRES EN FRANCAIS | oui |
Critique de cet enregistrement dans :
- Opéra Magazine – mars 2012 – appréciation 4 / 5
« À Liège, le spectacle avait séduit par la verve de l’habile décor de Jean-Guy Lecat et des brillants costumes de Frédéric Pineau. On pourra prendre, à l’écran, un réel plaisir à son imagerie chatoyante, qui l’emporte sur la lecture au tout premier degré de cette «chinoiserie», avec une direction d’acteurs très sage, Peut-être, à ce propos, y aurait-il davantage à tirer du livret de Giovanni Bertati, pointant irrévérencieusement cette étrange «haine des femmes» du prince Zon-Zon, avec une référence possible à l’homosexualité, comme le suggère la plaquette, ou encore l’imposture du pouvoir religieux … Pour cette première au DVD, un filmage sobre et objectif rend bien compte de la production (avec un sous-titrage heureusement remanié). Les gros plans contribuent à l’animer mais les micros mettent en évidence quelques limites d’une distribution dans l’ensemble acceptable. Malgré l’usure très sensible des moyens, on apprécie !a qualité d’engagement d’Alberto Rinaldi, qui, avec un métier supérieur entre naturellement dans le style d’époque. En bonne voix, Anna Maria Panzarella, sa nièce d’âge trop peu crédible à l’écran, redouble d’abattage, tandis que Liesbeth Devos donne tout son relief au seul autre personnage féminin un peu consistant. Mais c’est le rôle principal qui laisse plus réservé, Filippo Adami, le soir de la captation (3 février), paraît moins en forme qu’à la première, où nous l’avions vu : vocalises arrachées un peu difficilement, justesse parfois approximative, voix tendue et sans charme suffisant… Rinaldo Alessandrini, d’une rigueur métronomique impitoyable et avec un orchestre assez sec, paraît tirer tout le potentiel de cette œuvre tardive de Galuppi (1771), charmante certes mais qui peine à enthousiasmer malgré la beauté de certains airs et un habile finale du II. Un document utile, donc, en attendant de mieux connaître la production antérieure du prolifique Vénitien. »
- Classica – mai 2012 – appréciation 2 / 4
« Point d’orgue d’un collloque international dédié, en février 2011, à Baldasssare Galuppi, la création mondiale de « L’inimico delle Donne » créa l’événeement à Liège. L’opéra n’est pas signé de son librettiste attitré, Goldoni, mais de Giovanni Bertati qui invente une fantaisie chinoise où l’exotisme de Turandot habille une inntrigue digne de Cosi fan tutte. Les amours du prince chinois Zonzon, misogyne revendiqué, avec Agnesina, misannthrope proclamée, sont traités par Stefano Mazzzonis di Pralafera avec un intéressant mélange de rococo burlesque et de la Chine telle que le XVIIIe siècle des porcelaines et des cabinets galants pouvait le rêver. Ajoutant à cela un joyeux détournement du théâtre d’ombres et le spectacle devient une vraie farce buffa. On y retrouve tout le sel de ce Baldassare Galuppi qui sonne un peu comme galopin: ensembles virevoltants, arias s’amusant des tics de l’opéra. Dans ce précieux témoignage musical de l’huumour des Lumières, on savoure l’adresse d’Anna Maria Panzarella et de Filippo Adami. Décevant, en revanche, s’avère l’Orchestre de l’Opéra Royal de Wallonie. Orchestre à la peine et chef dynamique: il y a des mariages qu’il n’est plus possiible de conclure. La couleur délavée, sans le scintillement des timbres qu’une telle oeuvre nécessite, est un parti pris qui déconcerte venant de Rinaldo Alessandrini. Quant à la captation visuelle, elle méritait moins de nonchalance. »