Ercole amante

COMPOSITEUR |
Pier Francesco CAVALLI |
LIBRETTISTE |
Abbé Buti |
ORCHESTRE |
Concerto Köln |
CHOEUR |
Choeur du De Nederlandse Opera |
DIRECTION |
Ivor Bolton |
MISE EN SCÈNE |
David Alden |
DÉCORS |
Paul Steinberg |
COSTUMES |
Constance Hoffman |
LUMIÈRES |
Adam Silverman |
Ercole |
Luca Pisaroni |
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Iole |
Veronica Cangemi |
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Giunone |
Anna Bonitatibus |
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Hyllus |
Jeremy Ovenden |
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Déjanire |
Anna Maria Panzarella |
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Lichas |
Marlin Miller |
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Neptune, Esprit de Eurytus, Tevere |
Umberto Chiummo |
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Vénus, la Beauté |
Wilke te Brummelstroete |
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Cynthia, Pasithée, Esprit de Clerique |
Johannette Zomer |
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Mercure, Esprit de Laomédon |
Mark Tucker |
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Un Page, Esprit de Busiris |
Tim Mead |
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DATE D’ENREGISTREMENT |
Amsterdam – De Nederlandse Opera |
LIEU D’ENREGISTREMENT |
janvier 2009 |
EDITEUR |
Opus Arte |
DISTRIBUTION |
Codaex |
DATE DE PRODUCTION |
28 janvier 2010 |
NOMBRE DE DISQUES |
2 |
FORMAT |
Image 16 : 9 – Son 2.0 et 5.0 PCM |
DISPONIBILITE |
Toutes zones |
SOUS-TITRES EN FRANCAIS |
oui |
Disponible aussi en Blu-ray Critique de cet enregistrement dans :
- Classica – mars 2010 – appréciation 4 / 4
« Hercule est amoureux. Non pas de son épouse Déjanire mais d’Iole. Furieuse de cette entorse au contrat conjugal dont elle doit garantir la pérennité, Junon décide de rapprocher la jeune femme d’Hyllus, le fils d’Hercule. Mazarin destinait cette singulière leçon de morale au jeune Louis XIV prêt d’épouser Marieel’Autriche. On sait que Cavalli ne livrera pas son opéra à temps et qu’il sera présenté avec des intermèdes dansés de Lully. Œuvre foisonnante où se croisent les scènes obligées de la future tragédie en musique (sommeil, tempête, les Enfers) et les personnages comiques du théâtre vénitien (le page et Lychas), Ercole amante a de quoi stimuler l’imagination d’un metteur en scène tel David Alden. On pourra certes lui reprocher d’avoir un peu trop orienté sa muse vers Venise et pas assez vers Paris, d’avoir souvent préférer le rire (comme échappatoire?) aux larmes. Mais il faut bien reconnaître le dynamisme et la beauté d’un spectacle où les références historiques n’interdisent jamais l’émergence du présent. Les costumes éblouissants de Constance Hoffman et les décors spectaculaires de Paul Steinberg rappellent la majesté des personnages comme l’apparition de Neptune avec ses chevaux ou les ballets. Mais David Alden se plaît aussi à ridiculiser cet Hercule bravache aux muscles hypertrophiés, à la crinière oxygénée, arborant fièrement la ceinture WWE des champions de catch. Grâce à une distribution vocale impeccable et une direction attentive, la musique nous invite à partager les peines de Déjanire (Anna Maria Panzarella) et d’Iole (bouleversante Veronica Cangemi) dans un opéra qui compte quelques merveilleux lamenti. L’amour d’Hercule ne fait pas que des heureux. »
- Diapason – juillet/août 2010 – appréciation Diapason d’or
« Rarement production baroque avait procuré un tel plaisir. « L’imagination triomphe, on adore jusqu’à ses excès », écrivait Piotr Kaminski, présent dans la salle amstellodamoise. Musicalement, Concerto Köln est à son meilleur, scintillant, ductile, sous la baguette souple et attentive d’Ivor Bolton. Le discours va bon train, et jamais l’ennui ne menace ; on est au contraire captivé par l’intrigue tordue mitonnée par Francesco Buti, et fasciné par le naturel avec lequel les interprètes font un sort à ces récitatifs si mélodieux et chargés de drame. Hercule en est le héros, rival en amour de son fils, Hyllo ; vaincu par la tunique de Nessus, il foinit sur l’Olympe, époux d’Hébé, aussi heureux avec elle que Louis XIV avec l’infante Marie-Thérèse – n’oublions pas qu’Ercole amante avait été prévu pour fêter leurs noces. Transformé en athlète de foire façon Ken, Pisaroni est époustouflant : on connaissait le musicien, on découvre le comédien. Autour de lui, Véronica Cangemi campe une Iole émouvante. Anna Maria Panzarella une bouleversante Déjanire, Marlin Milleer un désopilant Licco, Jeremy Ovenden un tendre Hyllo, et Anna Bonitatibus une sensationnelle et glamoureuse Junon. Sans doute l’ami Kaminski n’avait-il pas tort en reprochant à la mise en scène de déséquilivbrer au profit du comique le mélange des genres voulu par Cavalli (l’un des charmes de l’ouvrage). Mais comment en vouloir à David Alden et à ses complices (Paul Steinberg pour les costumes, Constance Hoffmann pour les costumes, sans oublier Jonathan Lunn pourn les chorégraphies) tant visuellement, la fête qu’ils ont imagainée est randiose, dans l’esprit du théâtre à machines (la tempête entre autres, et le frêle esquif qu’elle ballotte) , avec apothéose bleu et or dans la galerie des Glaces ? A voir, et à revoir. »