COMPOSITEUR | Pier Francesco CAVALLI |
LIBRETTISTE | Giovanni Francesco Busenello |
ORCHESTRE | Europa Galante |
CHOEUR | |
DIRECTION | Fabio Biondi |
MISE EN SCÈNE, DÉCORS, COSTUMES | Facoltà di Design e Arti dell’Università IUAV di Venezia – dir. Carlo Majer |
LUMIÈRES | Fabio Barettin |
Didone | Claron McFadden | |
Enea | Magnus Staveland | |
Iarba, Corebo | Jordi Domènech | |
Cassandra, Giunone, Damigella | Manuela Custer | |
Ecuba, Mercurio, Ilioneo | Marina De Liso | |
Creusa, Anna, Damigella | Donatella Lombardi | |
Ascanio, Amore, Fortuna | Isabel Álvarez | |
Anchise, Sicheo, Eolo | Antonio Lozano | |
Acate, Pirro | Gian Luca Zoccatelli | |
Sinon greco, un Vecchio | Filippo Morace | |
Venere, Iride, Damigella | Maria Grazia Schiavo | |
Giove, Nettuno, un Cacciatore | Roberto Abbondanza |
DATE D’ENREGISTREMENT | septembre 2006 |
LIEU D’ENREGISTREMENT | Venise – Teatro Malibran |
EDITEUR | Dynamic |
DISTRIBUTION | Codaex |
DATE DE PRODUCTION | septembre 2007 |
NOMBRE DE DISQUES | 2 |
FORMAT | NTSC – vidéo 16/9 – Haute définition |
DISPONIBILITE | Toutes zones |
SOUS-TITRES EN FRANCAIS | oui |
Critique de cet enregistrement dans :
- Classique.news
« Dans un dispositif des plus ascétiques qui souligne l’expression des passions, les chanteurs s’impliquent, s’efforcent, parviennent quelquefois à atteindre les sublimes accents d’une scène particulièrement ouvragée sur le plan vocal. Heureusement, malgré le déséquilibre de la distribution, Biondi que l’on aurait d’emblée disqualifié dans ce répertoire plus miniaturiste et ciselé que la fosse impétueuse de Vivaldi, porte la tension, tente coûte que coûte d’entraîner les chanteurs dans sa course. Lui répondent sans sourciller, et de façon naturelle, le Iarba de Jordi Domenech, et l’Enée assez stylé de Magnus Staveland dont le physique avenant justifie qu’il suscite ce pincement au coeur de Didon. Dans le rôle de la belle carthaginoise, l’aigu parfois heurté de Claron McFadden ne manque ni de sauvagerie sadique et hautaine vis à vis de Iarba, ni de langueur éplorée affective à l’égard d’Enée.Les prises de risques de Biondi, les sursauts et défis pleinement assumés par les instrumentistes de l’Europa Galante, bondissants et sanguins, sans manquer de profondeur dans les nombreuses intermèdes instrumentaux, enfin la tenue moyenne fort honorable du plateau vocal justifie l’édition du dvd. Le peu de moyens scéniques est largement compensé par un vraie performance, riche en tension théâtrale et prise de risques. D’autant que voici, le premier témoignage de l’opéra en dvd. »
- Codaex – présentation
« Elégance et rigueur, tels sont les adjectifs qui président à l.écoute de ce double DVD en haute définition de La Didone de Cavalli. Un pan incliné ainsi que deux praticables entourant la fosse permettent de situer les différents plans d’une lecture d’une grande clarté, complétée par un jeu d’acteur fouillé dans ses moindres détails. Les lumières tout en finesse sculptent les corps et les espaces et mettent en valeur les malheurs de Troie, la rutilance de Carthage de même que l’intervention des dieux dans ce drame où seule la vengeance de Junon trouvera son aboutissement. Fabio Bondi se démène comme un diable avec son violon pour donner vie à ce spectacle haut en couleurs. Son édition critique de la partition respecte dans les moindres détails la nomenclatura du settecento. Cuivres majestueux pour les Dieux, orgue d’une belle profondeur pour les lamenti, chitarrone et cordes d’une magnifiue transparence pour soutenir le cantando parlando. La distribution, établie avec un détail de la perfection, fait place à l’excellence du chant baroque. Quelle intelligence dans le style de tous ces artistes qui doivent camper divers personnages, et qui, grâce à un sens inné de la coloration, arrivent à nous persuader – et avec quelle maestria, que chacune de leur intervention fait place à un chanteur différent. Une grande réussite que cette Didone de Cavalli, dont c’est la première mondiale en DVD. »
- Diapason – novembre 2007 – appréciation 4 / 5
» La Didone de 1641 est une oeuvre d’une quaalité dramatique et musicale extraordinaire, sur un admirable livret de Gian Francesco Busenello. Sa construction évoque à maints égards Les Troyensde Berlioz : le premier acte tout entier repose sur la pathétique Cassandre. Les deux susivants narrent l’histoire des Troyens à Carthage : ils font apparaître un personnage incocnnu de Virgile, Purcell et Berlioz : Iarba, amant éconduit de Didon, qui sombre dans la folie,, mais parvient à sauver la reine du suicide et permet l’indispenable lieto fine. Fabio Biondi, qui opère de nombreuses coupures peu dommageables dans la partition, propose une restitution scrupuleuse, ajoutant très peu de parties orchestrales. Ainsi, le recitar cantando domine, tandis que l’orchestre, réduit aux normes vénitiennes du XVIIe siècle, se cantonne aux ritornelli et aux sinfonie. Le spectacle est le fruit douteux d’un travail universitaire collectif sans vision cohérente. Avec ses décors dépouillés et souvent mal éclairés, il donne une impression de pauvreté visuelle aggravée par une direction d’acteur minimaliste. La distribution vocale est disparate. A l’exception d’un émouvant Iarba et d’un Enée héroïque et investi (mais à la justesse vacillante), les voix masculines déçoivent. En revanche, les rôles féminins sont convaincants. Dans l’épisode relatant la chute de Troie, les lamenti de Cassandre, d’Hécube et de Creuse sont supérieurement interprétés. Les deux derniers actes sont dominés par l’impressionnante Didon de Claron McFadden, dont la profondeur tragique connaît une étonnante et lumineuse métamorphose finale. Un DVD dont l’intérêt est plus documentaire et musical que théâtral. »
- Anaclase
« Filmés en 2006 au Teatro Malibran, les chanteurs de cette production vénitienne méritent, pour certains, d’être mieux connus : Claron McFadden incarne Didone avec beaucoup de concentration et un chant fiable, Antonio Lozano défend Anchise par de beaux récitatifs et Eolo avec puissance, Jordi Domènech (Iarba) possède un alto profond, Magnus Staveland (Enea) prend doucement de l’assurance, etc. Sans aucun registre faible, Marina De Liso (Ecuba, etc.) apparaît comme notre préférée, tant elle possède de présence, d’assurance et d’expressivité. La musique, qui met en lumière les conflits entre les personnages, est défendue par les talentueux Fabio Biondi et ses musiciens d’Europa Galante. Malgré tous ces atouts, on a du mal à se passionner, peut-être à cause d’une mise en scène irréprochable mais si dépouillée qu’elle en devient trop lisse. »