COMPOSITEUR | Georg Friedrich HAENDEL |
LIBRETTISTE | Nicola Haym |
ORCHESTRE | Australian Opera & Ballet Orchestra |
CHOEUR | |
DIRECTION | Richard Hickox |
MISE EN SCENE | Francisco Negrin |
DÉCORS | Anthony Baker |
CHORÉGRAPHIE | Gregory Nash |
Giulio Cesare | Graham Pushee | |
Cleopatra | Yvonne Kenny | |
Tolomeo | Andrew Dalton | |
Achilla | Stephen Bennett | |
Nireno | Rodney Gilchrist | |
Cornelia | Rosemary Gunn | |
Curio | Richard Alexander | |
Sesto | Elisabeth Campbell |
DATE D’ENREGISTREMENT | juin 1994 |
LIEU D’ENREGISTREMENT | Opéra de Sydney |
EDITEUR | EuroArts |
DISTRIBUTION | Intégral |
DATE DE PRODUCTION | 27 juillet 2004 |
NOMBRE DE DISQUES | 2 |
CATEGORIE | Format Pal 4 /3 – PCM stéréo Dolby Digital 5.1 et DTS 5.1 |
DISPONIBILITE | Toutes zones |
SOUS-TITRES EN FRANCAIS | oui |
Critique de cet enregistrement dans :
- Diapason – mai 2005 – appréciation 4 / 5
« Sur le Nil, sur César, sur nos coeurs, règne Cléopâtre. Dire que le XXe siècle sera passé sans qu’Yvonne Kenny, soprano haendélienne de première grandeur, livre en studio son Alcina, sa Sémélé, sa Rodelinda ! En 1994, il est déjà presque trop tard. L’aigu se tend, la vocalise s’alourdit parfois, la mezza voce a disparu. Mais le chant ! Mais la couleur, la lumière, le phrasé, le cantabile, l’autorité, la féminité… Tout Cléopâtre palpite en elle. Et quand, au da capo de « Venere bella », la fière pharaonne descend nue dans son bain de lait et de roses, vous entendez d’ici son cher public australien.Plateau efficace quoique modeste alentour. Créateur du rôle-titre à l’Opéra de Paris en 1987, le falsettiste Graham Pushee assure sept ans plus tard la création à Sydney, chanteur toujours convenable, organe touiours ingrat. Sesto a l’air de répéter Orlofsky et Cornelia, assez loin du ton, quelque nourrice pour La Femme sans ombre. Avec ombre en revanche erre le Tolomeo fantomatique d’Andrew Dalton. Digne héritier de Charles Mackerras, Richard Hickox anime d’un geste machinal mais ingénieux, sans relief ni faiblesse, le spectacle intègre (ne sont omis que deux airs de cette partition fleuve), lisible et soigné de Francesco Negrin. Ainsi transporté de l’Empire romain au Commonwealth, évoquant à plus d’un titre la version parisienne de Nicholas Hytner, Giulio Cesare vit et respire, à défaut d’étourdir ou de bouleverser. »
- Opéra International – mars/avril 2005 – appréciation 3 / 5
« Les intentions de la mise en scène de Francisco Negrin pour Opéra de Sydney (juin 1994) ne sont pas sans évoquer celles de Nicholas Hytner pour le palais Garnier. Entre Egypte ancienne, costumes contemporains et clins d’oeil à Rome, on se veut entre les époques. Mais là où Hytner joue la distance, l’humour et la finesse, les tenues, trop clinquantes. et les décors, froids et trop neufs, de cette version australienne fatiguent par leur surabondance et brisent la continuité d’une action réduite à des numéros d’acteurs, certains hasardeux, d’autres plus réussis, comme l’illustration, avec le violon présent sur la scène, de l’air » Se in fiorito ameno prato » de Cesare. La distribution vocale, de plus, est très inégale. Le couple Sesto-Ccrnelia est déséquilibré par le timbre désagréablement acide d’Elizabeth Campbell. Quant au Tolomeo d’Andrew Dalton, grimé comme un pharaon chauve, son petit ambitus a bien du mal à franchir la rampe. Stephen Bennett (Achilla) et Richard Alexander (Curio) sont d’une grande banalité et peinent à chanter correctement, sous la direction post-Marriner de Richard Hickox. Sans manquer d’enthousiasme, l’orchestre sonne vieillot malgré quelques moments de grâce, comme dans le « V’adaro pupille ».Cette production valait surtout par le couple des amoureux royaux. Les qualités vocales et scéniques d’Yvonne Kenny lui permettent de camper une Cleopatra mutine, amusée, amoureuse. Sa voix exquise est à l’aise aussi bien dans la virtuosité que dans la plainte, et son charisme souriant transforme chacune de ses apparitions en authentique fête théâtrale. A ses côtés, avec un profil étonnamment ressemblant aux bustes du grand Jules, Graham Pushee est splendide d’aisance et de musicalité. Le rôle de Cesare, très lourd pour un contre-ténor, est magistralement servi par une voix aux moyens confondants. Que l’on se reporte à la suavité de son » Dall’ondoso periglio « , aux écarts maîtrisés de « Empio, diro, tu sei « . ou, encore une fois, à » Se in fiorito ameno prato « , vrai modèle d’ornementation. Un DVD à se procurer pour Kenny et Pushee uniquement, et à condition de ne regarder que d’un oeil le péplum raté qui les entoure… »
- Classica/Répertoire – avril 2005 – appréciation 4 / 10
« Cette production australienne vaut surtout pour la délicieuse Yvonne Kenny, en grande forme comme son partenaire, impérial de bout en bout, le vituosissime Graham Pushee. Pour le reste, fermez les yeux sur ce Giulio Cesare enregistré à l’Opéra de Sydney. »