Bertoldo

COMPOSITEUR Vincenzo Legrenzio CIAMPI
LIBRETTISTE Carlo Goldoni

 

Bertoldo ou Bertoldino e Cacasenno, dramma comico ou commedia giocosa sur un livret de Carlo Goldoni sous le pseudonyme de Polisseno Fegenio, représenté au Teatro Ducale de Plaisance, en 1747, puis dans de nombreuses villes d’Italie, dont le teatro San Moise de Venise, le 27 décembre 1748, avec la basse Giuseppe Cosimi dans le rôle de Cacasenno.

Des reprises eurent lieu avec les titres : Bertoldo in corte, Bertoldino e Cacasenno alla corte di re Artù.

Reprise à Brunswick vers 1750.

Reprise à Paris, à l’Académie royale, le 22 novembre 1753, sous le titre Bertholde à la Cour, précédé du Devin du Village, avec Giuseppe Cosimi, basse, dans le rôle de Bertoldino.

La distribution appartenait à la troupe de l’impresario Eustachio Bambini : Maria Lepri (Armire, veuve du roi Albouin, amante d’Émile), Francesco Guerrieri (Émile, successeur d’Albouin), Pietro Manelli (Bertolde), Giuseppe Cosimi (Bertolin, fils de Bertolde), Anna Tonelli (Babet, femme de Bertolin), Caterina Tonelli (Sanssouci, fils de Babet et de Bertolin)

Reprises à Potsdam en 1754 ; à Amsterdam en 1754 ; à Covent Garden, à Londres, en 1754 et en 1762 ; à Pesaro, en 1755, avec Giuseppe Cosimi ; à Prague en 1760 ; à Saint-Petersbourg en 1871.

 L’oeuvre suscita des parodies, ainsi Ninette à la cour, et Colinette à la cour, de Grétry, jouée avec succès le 15 janvier 1782.

Personnages : Alboino, Aurelia, Bertoldino, Bertoldo, Cacasenno, Erminio, Ipsicratea, Lisaura, Menghina.

La scène se passe dans un village du territoire de Vérone, près du palais du roi Arbouin.

 

Une parodie intitulée Bertholde à la Ville, opéra comique en un acte, par Anseaume, sous-directeur de l’Opéra-Comique, Lattaignant et Lefèvre de Marcouville, avec une musique du marquis de la Salle d’Offémont, fut représentée le 9 mars 1754.

Charles Favart donna à son tour une parodie, Le Caprice amoureux ou Ninette à la Cour, comédie en trois actes en vers libres, mêlée d’ariettes italiennes, au Théâtre Italien, le 12 février 1755. Elle fut remise le 8 mars 1756, avec des changements, et réduite en deux actes.
 « Bertholde est une espèce de Sancho Pança à qui, pour s’en divertir, on fait entrevoir l’appareil de l’opulence et de la grandeur. La musique de cet intermède est peut-être la plus brillante, en ce genre, qu’on ait encore entendue sur ce théâtre.

Bertholde à la Cour, dans sa nouveauté, attirait à l’opéra un très grand concours. Les Bouffons, dont le départ était arrêté, donnaient cette pièce pour leurs adieux ; comme elle plut presque également aux amateurs des deux genres de musique, la Ville jugea à propos de les retenir jusqu’à Pâques. L’hiver précédent, à à leur début, ils éprouvèrent bien des contradictions. On fut inondé d’écrits badins et sérieux pour et contre ce nouveau genre. Il se forma deux partis ; et le Parterre fuu divisé par leurs courtisans et leurs adversaires. La dispute passa bientôt du Parterre dans les Caffés, devenus depuis longtemps le théâtre de toutes les dissensions littéraires, et de celles qui intéressent le goût. Enfin les contestations cessèrent ; de nouveaux évènements occupaient ; tout l’été, les Bouffons restèrent en possession de jouer une fois la semaine. Cependant malgré les regrets de leurs partisans, qui sont en assez grand nombre, leur départ fut fixé à la Saint-Martin. » (Anecdotes dramatiques)