CD Giulio Cesare Audivis

Giulio Cesare

COMPOSITEUR
Georg Friedrich HAENDEL
LIBRETTISTE
Nicola Haym

 

ORCHESTRE
La Grande Ecurie et la Chambre du Roy
CHOEUR
DIRECTION
Jean-Claude Malgoire

Giulio Cesare James Bowman contre-ténor
Cleopatra Lynne Dawson soprano
Cornelia Guillemette Laurens mezzo-soprano
Sesto Eirian James soprano
Tolomeo Dominique Visse contre-ténor
Achilla Nicolas Rivenq basse
Curio, Nireno Jean-Louis Comoretto contre-ténor

DATE D’ENREGISTREMENT avril 1995
LIEU D’ENREGISTREMENT Temple St Marcel – Paris
ENREGISTREMENT EN CONCERT

EDITEUR Audivis
COLLECTION Astrée
DATE DE PRODUCTION février 1996
NOMBRE DE DISQUES 3
CATEGORIE DDD
DISPONIBILITE oui

  Critique de cet enregistrement dans :

  •  Opéra International – février 1996 – appréciation 3 / 5

« Les tempi choisis paraissent à la fois trop sages dans les allegros, trop prosaïques dans les lamenti et les cantabile. Il manque à cette direction orchestrale, à cette structure musicale, un jeu de tensions et de relâchements internes, qui bride désespérément notre enthousiasme. Avoir autant d’atouts entre les mains (les instrumentistes de La Grande Ecurie), et les utiliser si peu à bon escient, relève de la gageure. Le choix de certains chanteurs paraît également une erreur manifeste. Pourquoi confier à James Bowman, dont les moyens ne sont plus, à 50 ans, ce qu’ils étaient, le rôle titre de l’opéra, assurément trop exigeant pour ses possibilités actuelles ?..Bowman est, dès son air d’entrée, en situation périlleuse, et ne maîtrise que très épisodiquement son rôle. Le cas de Dominique Visse est autre : la voix et le tempérament sont bien au rendez-vous, et il chante vraiment les airs de Tolomeo. Simple-ment, il « surjoue », et ridiculise inutilement un personnage qui n’en demande pas tant. Le rôle vit, pourtant, et explose dans des airs de colère assez extravagants. Si l’on compare avec les platitudes de Bowman, c’est même un bain de jouvence. Lynne Dawson campe une Cleopatra très stylée, très enlevée… mais qui manque singulièrement de grandeur et de démesure ; il faut dire que le soutien de Malgoire ne l’aide guère. Guillemette Laurens s’invente, dans Corne-ia, un contralto qu’elle ne possède pas : pour ce rôle de patricienne, c’est dommage heureusement, le chant est noble et généreux. Eirian James, pour sa part, campe un Sesto franc et viril à souhait, et Nicolas Rivenq un solide Achilla. Impressions donc des plus mitigées envers un Giulio Cesare sobrement stylé, peu théâtral (malgré Visse et James), et plutôt inutile face à l’enregistrement de référence de René Jacobs. »