CD Catone in Utica (2001)

CATONE IN UTICA

COMPOSITEUR

Antonio VIVALDI

LIBRETTISTE

Pietro Metastasio

 

ORCHESTRE La Grande Ecurie et la Chambre du Roy
CHOEUR
DIRECTION Jean-Claude Malgoire

Emilia Veronica Cangemi
Cesare Jacek Laszczkowski
Catone Simon Edwards
Arbace Philippe Jaroussky
Fulvio Diana Bertini
Marzia Liliana Faraon

DATE D’ENREGISTREMENT novembre 2001
LIEU D’ENREGISTREMENT
ENREGISTREMENT EN CONCERT oui

EDITEUR Dynamic
DISTRIBUTION Codaex
DATE DE PRODUCTION juin 2002
NOMBRE DE DISQUES 2
CATEGORIE DDD

 Critique de cet enregistrement dans :

Classica – juin 2003 – appréciation 4 / 5

« Musicalement convaincants, les choix prosodiques de Malgoire sont plus contestables. Que dire de l’orchestre sans cesse en danger? Mais face à la solidité raisonnable de la version que Scimone grava en 1986 pour Erato, on perçoit peut-être mieux ici l’âme de cet ultime opéra que Vivaldi donne au Théâtre de Vérone, le 26 mars 1737. Veronica Cangemi, souveraine et flamboyante, Jacek Laszczkowski, époustouflant de virtuosité, et Philippe Jaroussky prometteur sont indéniablement les atouts de cette version. »

Répertoire – mars 2003 – appréciation 7 / 10

« La distribution est très largement dominée par le César de Jacek Laszczkowski, soprano masculin à la voix étonnamment diversifiée, véhiculant une émotion pénétrante. Nous sommes là en présence d’un artiste absolument exceptionnel. De même l’Emilia de Veronica Cangemi étonne par une prestation aérienne et une vocalisation suprêmement aisée, ce qui n’est malheureusement le cas de Diana Bertini qui connaît de réelles difficultés avec le rôle de Fulvio, dont les redoutables vocalises mettent à mal un organe peu aguerri à de telles prouesses. Le reste de la distribution, à l’exception du jeune contreténor français Phitippe Jaroussky qui laisse entrevoir de réelles promesses en Arbace, est honorable, sans éclat particulier. La Grande Ecurie brille surtout par des cordes très souples et des flûtes magnifiques, mais l’ensemble manque souvent de mordant et de relief. Au bout du compte, un enregistrement certainement important pour notre connaissance de la maturité opératique de Vivaldi, mais qui ne surclasse pas l’ancienne version Erato dirigée par Claudia Scimone, il est vrai assez différente dans son concept (ne serait-ce que par le choix d’une soprano pour César en la personne de Cecilia Gasdia). » 

Opéra International – septembre 2002 – appréciation 3 / 5

« Tout le premier acte est un montage d’airs empruntés à d’aautres ouvrages de Vivaldi…L’orchestre, dirigée de manière assez routinière, est moyen : les cuivres et les hautbois y sont même franchement mauvais. En revanche la distribution est globalement correcte. Dans le rôle-tire, l’excellent Simon Edwards possède une voix ample et homogène. L’autre bonne surprise est l’Arbace de Philippe Jaroussky, d’une remarquable puissance vocale et d’une grande sûreté teechnique. La Marzia de Liliana Faraon séduit par son timbre juvénile et son aisance dans les coloratures…la prestation calamiteuse de Diana Bertini (Fulvio), voix grossie artificiellement, coloratures savonnées, justesse aproximative et diction pâteuse…le sopraniste Jacek Laszczkowski fait de son mieux mais ne possède pas les moyens requis pour le rôle de Cesare. »

Diapason – juillet/août 2002 – appréciation 4 / 5 – technique 7 / 10

« Saluons le tour de force réalisé par Malgoire avec la complicité de Frédéric Delaméa. Le drame politivco-amoroso-philosophique de Métastase trouve ainsi une nouvelle cohérence…La déception véritable, plus perceptible au disque que sur scène, vient de la reconstruction des récitatifs…Une prise de son proche souligne certains effets rustiques de la Grande Ecurie, mais la formidable énergie qui anime son mentor et la magie indicible…sont du grand Malgoire…Un Fulvio calamiteux…Simon Edwards campe un Catone solide, sobre…la Marzia de Liliana Faraon, timbre original et bonne actrice, l’Arbace de Philippe Jaroussky dont la facilité et l’autorité étaient déjà perceptibles sur scène. Veronica Cangemi, soprano onctueux, virtuose et enflammée, est impérieuse. mais la surprise vient du César de Jacek Laszczkowski, sopraniste aussi étrange (phrasés délicats, nuancés, instants d’exquise préciosité dans l’aigu) que crispant. »