Le Carnaval et la Folie – Cahiers d’Ambronay – n°4 – Ambronay Éditions – 2007 – 112 pages – 6 €
« Si dans sa jeunesse, le Roi Soleil avait fait de l’opéra une fantastique machine de propagande dont toute l’Europe s’empara, sur le déclin il eut tendance à se tourner vers des plaisirs plus sobres. L’opéra garda cependant sa force de persuasion. Grand voyageur, mousquetaire, musicien initialement autodidacte, André Cardinal Destouches s’en empara. Avec Houdar de la Motte, partisan de la réforme des conventions théâtrales, il conçut la première comédie-ballet en France, Le Carnaval et la Folie. Le sujet ? L’Éloge de la Folie d’Érasme revu et corrigé au goût du XVIIIe siècle naissant. Pourquoi donc s’inspirer de cet ouvrage caustique écrit par ce philosophe linguiste doué d’une grande liberté de pensée, auteur d’une traduction nouvelle du Nouveau Testament dont se servit Luther, religieux fidèle à Rome mais refusant que le Pape le nomme cardinal ? Moins de vingt ans après la révocation de l’Édit de Nantes, pourquoi s’inspirer d’une oeuvre écrite pour Thomas More, juriste, philosophe, helléniste, homme politique, auteur de The Utopia, qui eut le privilège d’être pendu et non décapité pour avoir refusé à Henry VIII d’entériner le schisme religieux donnant naissance à l’Église anglicane ? Louis XIV n’assista pas à la création du Carnaval et la Folie, donnée devant la cour, à Fontainebleau, en présence du roi d’Angleterre et de la maison royale.
Dans Le Carnaval et la Folie, la Folie n’est pas celle que l’on croit ; le Carnaval ressemble à un amoureux transi et Momus, grand censeur des dieux, tire les ficelles pour mieux nous divertir. Comment transcrire la modernité d’une œuvre tricentenaire en étant respectueux des éléments nouveaux apportés par les musicologues, les chercheurs, en s’inscrivant dans une réflexion contemporaine ? Quelle part d’invention, quelle part de fidélité ? Autant de questions qui animent les acteurs de l’édition 2007 de l’Académie baroque européenne et dont rend compte ce nouveau Cahier d’Ambronay.
On trouvera d’entrée deux réflexions de fond : « Le Carnaval et la Folie : Révolution ou conformisme ? », par Michael Nafi, doctorant à Paris Diderot, et « Le jeu de la marotte ou la momerie de Folie » par Marianne Massin, Maître de Conférence à Rennes II.
Les artisans du spectacle créé en octobre 2007, au Festival d’Ambronay, expriment leur point de vue : Hervé Niquet, Jacques Osinski, Maris-Geneviève Massé, Christophe Ouvrard.
Ce quatrième « Cahier » d’Ambronay est complété pae le synopsis de l’œuvre, la fiche signalétique, une notice sur André Cardinal Destouches, le livret et les sources.
L’ouvrage est agrémenté des esquisses des costumes, crées par Christophe Ouvrard. » (Musicologie.org)
La musique à Versailles – Olivier Baumont – coédition Château de Versailles – Centre de musique baroque de Versailles – Actes Sud – 432 pages – 15 octobre 2007 – 49 €
« Le premier ouvrage consacré à la musique écrite et jouée au Château de Versailles, depuis le XVIIe jusqu’à nos jours.
Versailles est unique par sa musique autant que par son histoire et son architecture : le Château a, de tout temps, suscité et laissé résonner un répertoire qui dépasse par sa qualité et sa variété celui de n’importe quel autre château en Europe. C’est cette symbiose entre des lieux (la Chapelle royale, l’Opéra, les appartements, le parc, Trianon…) et leurs musiques que ce livre – pour la première fois – se propose de relater et d’illustrer. Pour en restituer tous les temps forts selon leur juste chronologie, il adoptera le rythme des actes et des scènes des ouvrages lyriques du Grand Siècle et présentera, souvent pour la première fois, gravures, peintures, photographies et partitions. » (Présentation)
« Musique à Versailles et non musique de Versailles : le claveciniste-écrivain Olivier Baumont ne propose ni une histoire de la musique sacrée sous le règne de Louis XIV ni l’étude de l’opéra à l’époque de Louis XV. A une érudition réservée aux spécialistes, l’auteur préfère une promenade chronologique, guidée par la musique, depuis la fondation du domaine par Louis XIII jusqu’à nos jours. Il organise alors son récit comme une pièce en cinq actes précédée d’un prologue dont le protagoniste reste l’art des sons. « Tous les jours, les bals, ballets, comédies, musiques de voix et d’instruments de toutes sortes, violons, promenades, chasses et autres divertissements ont succédé les uns aux autres », constatait Colbert. Omniprésente depuis la messe du roi jusqu’à son coucher, la musique ponctue la journée selon un protocole précis ; elle fête les victoires, pleure les morts et développe un répertoire spécifiquement français (le motet, le ballet ou la tragédie en musique) où resplendit le pouvoir monarchique. De l’incomparable éclat du temps du Roi-Soleil à l’éclipse (partielle) du XIXe siècle en passant par les inclinations mélomanes des reines (Marie Leszcynska, MarieAntoinette), princesses et favorites, puis par le retour des « anciens » (on joue Lully et Charpentier pour célébrer le traité de Versailles), Olivier Baumont mène le lecteur partout où s’illustrent les plus grands compositeurs : l’église, la scène, la forêt ou les appartements.
La science n’alourdit jamais un propos rehaussé par de nombreux documents et une iconographie splendide. La clarté de la mise en pages facilite la consultation de cet ouvrage sans équivalent, enrichi d’une bibliographie et d’un index. » (Le Monde de la Musique – septembre 2007)
Charpentier – Les manuscrits autographes de Marc-Antoine Charpentier – Catherine Cessac – Mardaga/Centre de Musique baroque de Versailles – 7 février 2007 – 312 pages – 42 €
« Une profonde intimité lie Marc-Antoine Charpentier à son œuvre. Car, même s’il n’a pu faire éditer de son vivant qu’un nombre très réduit de pièces, le compositeur a toujours pris grand soin de sa création qu’il coucha au fil des années dans de grands cahiers qui se trouvent aujourd’hui au Département de la Musique de la Bibliothèque nationale de France. Connus sous le nom de Mélanges, les vingt-huit tomes conservés constituent l’un des plus beaux ensembles de manuscrits autographes de tous les temps.
C’est à partir de ce témoignage exceptionnel où s’inscrit la matérialité même de l’activité créatrice que l’approche de la musique de Charpentier se révèle incontestablement la plus pertinente et aussi la plus fascinante. Contrairement à l’édition qui porte en elle quelque chose de l’ordre du définitif, le manuscrit, surtout lorsqu’il est autographe, s’avère être l’objet idéal où le processus de la création se donne à voir dans ses aspects les plus immédiats et les plus émouvants, l’œuvre restant potentiellement ouverte à de nouveaux aménagements. Les manuscrits autographes de Charpentier attestent de tous les gestes qui ont animé leur auteur et de sa manière de travailler: la composition, l’arrangement, la copie, l’ordonnancement, l’interprétation, la conservation.
Ce corpus constitue la référence première à partir de laquelle toute réflexion sur l’œuvre doit s’élaborer, du plus concret au plus sensible: papiers, graphie, chronologie, particularités de notation, effectifs et commanditaires, étude des textes littéraires et musicaux, fondements de l’originalité du style et de son évolution. De par la diversité de ses approches, ce livre espère contribuer à une définition du statut des manuscrits de Charpentier. » (Présentation CMBV)
Plaire et instruire – sous la direction d’Anne Piéjus – Presses universitaires de Rennes – 372 pages – avril 2007 – 20 €
« Le théâtre, la musique et la danse, trois disciplines fondamentales dans l’éducation de la noblesse d’Ancien Régime, participaient, dans les collèges français, à l’élaboration de spectacles conçus pour les jeunes gens autant que pour un public avide de divertissement. La scène des collèges s’impose comme l’un des premiers lieux de création dramatique des XVIIe et XVIIIe siècles. Pourtant, ce répertoire, qui souffre de la disparition de nombreuses sources, est encore rarement appréhendé dans sa dimension spectaculaire. Ce théâtre hybride, souvent farci d’intermèdes chantés ou dansés, se présente comme un objet protéiforme, qui appelle une approche pluridisciplinaire. L’un des atouts de cet ouvrage repose précisément sur la réunion de chercheurs confirmés de disciplines complémentaires, puisqu’il réunit des spécialistes de littérature française, néo-latine ou encore germanique, des historiens de la musique, de la philosophie, de la danse, de la scène et des arts du spectacle, et de littérature comparée. » (Présentation)
Francoeur et Rebel – Pyrame et Thisbé – Un opéra au miroir de ses parodies (1726 – 1779) – Ouvrage collectif sous la direction de Françoise Rubellin – Editions Espaces 34 – 12 juin 2007 – 360 pages – 23,60 €
Sommaire : Préface – Pyrame et Thisbé, du mythe à l’opéra – Comment lire le livret de Pyrame et Thisbé ? – Les danses dans Pyrame et Thisbé – Livret – Parodies : Riccoboni et Romagnesi – Pyrame et Thisbé, 1726 – Anonyme – Parodie de Pyrame et Thisbé – Favart – Pyrame et Thisbé, 1740 – Valois d’Orville – Le Quiproquo ou Polichinelle Pyrame, 1740 – Riccoboni – Pyrame et Thisbé, 1759 – Annexes
Avec les contributions de Pauline Beaucé, Céline Bohnert, Loïc Chahine, Nazin Lebdai, Benjamin Pintiaux, Bertrand Porot, Aude Rabillon. Préface de Françoise Rubellin. Ce volume comprend le livret de La Serre de 1726 (musique de Rebel et Francoeur), la parodie de Romagnesi et Riccoboni (Comédie-Italienne) 1726, la parodie de Favart (Foire Saint Germain), la parodie pour marionnettes Le Quiproquo ou Polichinelle Pirame de Valois d’Orville (Foire Saint Germain), la parodie anonyme Polichinelle Pirame, la parodie de Riccoboni de 1759 et une scène critique de l’opéra, extraite des Noces de Pluton et Proserpine de Fuzelier. Sont également proposées les partitions de tous les airs (avec les paroles) de la parodie italienne Pyrame et Thisbé de 1726.
Le mythe de Pyrame et Thisbé fut longtemps l’un des plus célèbres en Europe, spécialement du XVIe au XIXe siècle. Il inspira à Shakespeare, la même année, Roméo et Juliette et Le Songe d’une nuit d’été. Théophile de Viau, Pradon, Puget de La Serre donnèrent trois tragédies sous ce titre au siècle suivant. Source infinie d’inspiration pour les beaux-arts en Europe, il fut illustré notamment par les peintres Poussin, Leclerc, Van Dyck, Bramer, Hondius ; il orna toutes sortes de supports. Pourquoi une telle fascination depuis Ovide ?Au XVIIIe siècle, à peine un opéra a-t-il été représenté à l’Académie royale de musique de Paris, qu’il est parodié à la Comédie-Italienne ou dans les théâtres de la Foire. Après avoir pleuré à la tragédie en musique, le public s’empresse de rire lors de sa reprise burlesque avec Arlequin ou Polichinelle.
En 1726, deux jeunes violonistes, Rebel et Francœur, s’associent au librettiste La Serre pour donner une tragédie en musique, Pyrame et Thisbé, à partir d’un mythe célèbre à l’origine de Roméo et Juliette. Cet opéra rencontre alors un vif succès, comme en témoignent, consécration paradoxale, les multiples parodies qu’il inspire à ses contemporains. Si une parodie se savoure par rapport à l’œuvre qu’elle prend pour cible, s’y ajoute le plaisir de la lecture en série : dans les cinq que nous publions, on verra que le monstre de l’opéra devient selon les auteurs un cerf, un lion, un loup, un trio médical…Ces parodies toucheront aujourd’hui aussi bien des comédiens, des metteurs en scène, des musiciens et musicologues, des amateurs de théâtre, que des lecteurs prêts à rire, tout simplement. (Présentation de l’éditeur)
« L’ouvrage collectif qui regroupe les conclusions des chercheurs de l’Université de Nantes, souligne le succès de la tragédie lyrique de Rebel et Francoeur à travers reprises et parodies. Eloquence du travail d’équipe, valeur de la découverte sous le prisme de ses propres avatars… que demander de plus? Lecture incontournable. » (Classique.news)
Jean-Féry Rebel – Musicien des Éléments – Catherine Cessac – Éditions du CNRS – 28 juin 2007 – 192 pages – 30 €
« Musicien quelque peu oublié de nos jours, en retrait d’André Campra, de Jean-Philippe Rameau, ou encore de son beau-frère, Michel-Richard de Lalande, Jean-Féry Rebel mérite pourtant une meilleure place. Ses multiples activités au sein des illustres institutions que furent la Musique de la Chambre du roi et l’Académie royale de musique, son appartenance à une dynastie de musiciens qui s’étendit sur trois générations, ses compositions enfin, notamment dans le domaine de la sonate (dont il fut l’un des premiers représentants en France et sûrement le plus brillant) et de la symphonie de danse (Les Éléments, oeuvre considérée en son temps et encore aujourd’hui comme un chef-d’oeuvre) en font une figure majeure de l’histoire de la musique française de la première moitié du XVIIIe siècle. Élève de Lully, Rebel fut violoniste, claveciniste, batteur de mesure et compositeur. Imprégné de musique d’opéras qu’il accompagne, puis qu’il dirige, il témoigne du désir d’exercer son talent dans le répertoire dramatique, avec le genre le plus important alors, la tragédie lyrique. Mais il est certain que son goût particulier pour la danse est à l’origine de ses pièces les plus personnelles puisque c’est la première fois que, sous sa plume, cet art acquiert un statut autonome. Dans Le Chaos qui sert de prologue aux Éléments, Rebel déploie un langage audacieux, très personnel, dont il est difficile de trouver l’équivalent chez ses contemporains. Avec cette pièce, il franchit un cap décisif dans l’esthétique musicale française. Non plus assujettie à un texte présent ou sous-jacent, la musique est en voie de se constituer comme un langage à part entière. Cet ouvrage, première monographie sur le compositeur, est complété par des annexes comprenant notamment le catalogue de son oeuvre. » (Présentation)
Biographie érudite sans jargon, études des oeuvres assortie d’exemples musicaux, catalogue soigné : une chance pour cet « esprit curieux et ouvert »qui se sera intéressé « surtout à ce qui est nouveau » avant de mettre à son art le plus étonnant point final, ce « Chaos » où prend forme le futur poème symphonique. (Diapason – janvier 2008)
Jean-Philippe Rameau – Christophe Rousset – Actes Sud – 3 septembre 2007 – 176 pages – 15 €
« Décrié, conspué, parodié, sujet de vives polémiques, Rameau (1683-1764) qui reste curieusement absent des scènes lyriques, dont « aucune intégrale discographique n’a jamais été envisagée », a cependant régné sur la scène de l’Académie Royale pendant plus de 50 ans, longévité remarquable si l’on s’en rapporte à la versatilité du public parisien de l’époque. Rameau reste le plus grand compositeur français des Lumières.
Le texte découpe le tempérament fort mais attachant du compositeur, auteur d’Hippolyte et Arice (1733), en plusieurs facettes : biographie, l’idéaliste au caractère de feu, l’inventeur, le compositeur, Rameau et l’opéra, les oeuvres pour la scène lyrique… Chef aimant le théâtre et la dramaturgie, Rousset analyse à sa façon chacune des sept tragédies lyriques de Rameau. Il a démontré récemment une belle affinité avec la noirceur fantastique de Zoroastre à Drottningholm, fixé au dvd par Opus Arte, en une captation jubilatoire (juillet 2006). Le chef, fondateur de son ensemble Les Talens Lyriques, restitue très efficacement les données clés de chaque ouvrage: genèse, influence, réception, scènes marquantes… D’autant que l’approche critique couvre aussi tous les autres ouvrages scéniques: opéras-ballets, comédies dont les trop rares (et non moins exceptionnels: Platée ou Zaïs).
En une conclusion qui regroupe les réflexions émises quant au corpus lyrique, sujet central de l’opuscule, l’auteur formalise les aspects de l’oeuvre qui compliquent toujours sa pleine redécouverte et l’engouement qu’il devrait susciter auprès du grand public. Question de la forme musicale parfois archaïque comme ses ballets chantés, question de ses livrets d’une maigreur indigne de sa musique, question non moins centrale des chanteurs dont le style vocal doit répondre aux exigences de déclamation et d’intelligibilité spécifique… Plongeant dans les oeuvres, souvent très fouillée sur le plan des indications esthétiques de l’époque (grâce à de nombreux témoignages contemporains rapportés), la lecture s’avère fondamentale pour mieux connaître l’oeuvre de Rameau, génie polymorphe capable d’un jaillissement et d’un renouvellement permanents de l’inspiration. Souhaitons que le cercle des admirateurs du compositeurs s’élargisse, que les directeurs des salles osent programmer les opéras de Rameau, qui même sans supports visuels ou scéniques (certes coûteux), sont capables de s’imposer et de frapper l’esprit comme l’imaginaire par la dramaturgie de la seule musique. » (Classique.news)
« Christophe Rousset, claveciniste et chef d’orchestre des Talens Lyriques, nous offre dans un livre concis, clair et passionnant sa vision du compositeur. En six chapitres d’un petit livre, qui ne ressemble pourtant pas à une bible pour spécialiste, cet ouvrage est en fait une monographie exhaustive qui nous permet de découvrir toutes les facettes d’un personnage qui de son temps souleva les passions, les polémiques, « fut autant joué que parodié » et « écrivit autant d’articles et d’ouvrages théoriques » qui firent de lui, autant un homme de science qu’un musicien qui composa une musique « révolutionnaire », devenant ainsi le plus grand compositeur français du XVIIIe siècle. » (ResMusica)
« Le chef et claveciniste Christophe Rousset gratifie Rameau d’une plaquette légère destinée au plus grand nombre. Y aura manqué l’ultime relecture qui eût gommé plusieurs fautes d’étourderie. mais le novice trouvera à ce « Rameau » élémentaire d’autant plus d’intérêt que les larges fragments des premiers biographes Hugues Maret et Chabanon qui l’émaillent joignent l’ultime à l’agréable. » (Diapason – janvier 2008)
Versailles et la Musique de Cour – 158 pages – septembre 2007 – Bibliothèque municipale de Versailles / Editions Magellan et Cie
« Cet ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition « Musique de cour à Versailles » présentée à la Bibliothèque municipale de Versailles, du 22 septembre au 30 novembre 2007 – Commissaires de l’exposition Pascaline Todeschini, conservateur, Benoît Dratwicki, directeur artistique du Centre de Musique Baroque de Versailles – notices rédigées par Pascaline Todeschini, Marie-Françoise Rose, Benoît Dratwicki, Alexandre Maral et Laurence Decobert.
À l’heure où le Centre de Musique Baroque de Versailles fête deux cents ans de musique à la Cour des rois de France, la bibliothèque municipale de Versailles s’associe à cet événement et dévoile la richesse de ses fonds. Le quotidien musical de la Cour versaillaise, des institutions aux fêtes, revit au travers des partitions de la » Bibliothèque de Musique du roi « , des relations des grandes fêtes (Les Plaisirs de l’Isle enchantée de 1664, Le Grand divertissement royal de 1668, Le Divertissement de 1674), et du Plan des tribunes et orchestres de la Musique du Roy en 1773 sous la houlette des plus grands musiciens de ce temps : Lully, Rameau, Grétry et Gluck. Des objets rares, précieux ou symboliques complètent ce témoignage d’une vie fastueuse : partitions, livres royaux, gravures, portraits… » (Présentation)
Regards sur la musique au temps de Louis XIV – Textes réunis par Jean Duron – Mardaga / CMBV – 157 pages – 22 € – 4 octobre 2007
« Donner à réfléchir sur la place singulière qu’occupa la musique au temps de Louis XIV. Voir comment elle était perçue à la cour ou dans le reste du royaume ; comment le roi l’appréciait, comment il en fit une véritable affaire d’état ; comme elle se représentait, se pensait, comment elle se vivait dans les différents rituels profanes ou religieux ; quels étaient enfin ses rapports fluctuants et toujours complexes avec les autres formes artistiques auxquelles elle est constamment associée : poésie, théâtre, danse.
Regards croisés d’historiens de l’art, de la religion, de la littérature, de musicologues sur l’une des expressions artistiques les plus éphémères pour laquelle le roi Louis consacra tant de dépenses, jugeant que ce superflu était la plus belle marque de sa magnificence, de sa puissance et de sa grandeur. Cet ouvrage a été réalisé avec le concours d’Alberto Ausoni, Jean-Yves Hameline, Jean Duron, Philippe Beaussant, Anne-Madeleine Goulet et Edmond Lemaître. » (Présentation CMBV)
Regards sur la musique au temps de Louis XV – Textes réunis par Jean Duron – Mardaga / CMBV – 167 pages – 22 € – 4 octobre 2007
Au siècle de Louis XV, la haute figure de Jean-Philippe Rameau est incontournable. Musicien de génie, théoricien visionnaire, son œuvre, sitôt écrit, devient référence, modèle pour toute une génération d’artistes. Rameau résume en quelque sorte l’essor de la musique française entre la génération post-lulliste et celle de Gossec. Le règne précédent avait permis l’émergence et l’affirmation d’un style propre au royaume ; là, sur cette base, les formes évoluent, comme la langue et la grammaire musicale, comme l’instrumentation. C’est l’époque des grandes audaces et des utopies. C’est l’âge d’or de la musique française où émerge une pléiade de talents nouveaux, sans cesse renouvelée.
Regards croisés d’historiens de l’art, de la religion, de philosophes, de musicologues cet ouvrage a été réalisé avec le concours de Florence Gétreau, Alexis Meunier, Philippe Vendrix, Raphaëlle Legrand, Thierry Favier, Catherine Kintzler et Jean Duron. » (Présentation CMBV)