Ouvrages de E à J

Fontainebleau – Théâtre de cour – Les spectacles à Fontainebleau au XVIIIe siècle – Collectif sous la direction de Vincent Droguet, Marc-Henri Jordan – Réunion des Musées Nationaux – 7 octobre 2005 – 199 pages – 45 €

« Les spectacles tenaient dans la vie quotidienne de la cour de France une place essentielle. A Fontainebleau, où le roi séjournait pratiquement chaque automne, une salle aménagée en 1724-1725 servit de cadre pendant tout le XVIIIe siècle à des représentations données par les comédiens français et italiens aussi bien que par les interprètes de l’académie royale de musique. Parmi les œuvres importantes créées ou jouées à Fontainebleau figurent notamment Le Devin du village de Rousseau, des opéras de Rameau tels Dardanus ou Anacréon, des opéras-comiques de Grétry, tels Zémire et Azor ou Richard Cœur-de-lion. Cet ouvrage, qui traite des différents aspects des spectacles et de leur organisation, rassemble une iconographie peu connue et souvent inédite : vestiges et dessins de la salle de Fontainebleau aujourd’hui disparue, projets de décors et de costumes, programmes de spectacles, livrets, costumes et accessoires de scène, mais aussi éléments de décors originaux, récemment redécouverts » (Présentation)

Francine – Directeur de l’Opéra après Lully Mémoires imaginaires de Jean-Nicolas de Francine (1687 – 1692)Claude-Jean Nébrac – BoD – mai 2012 – 232 pages – 15 €

« Curieux destin que celui de Jean-Nicolas de Francine, issu d’une famille de fontainiers florentins, appelés en France pour embellir les jardins royaux !
Devenu le gendre de Jean-Baptiste Lully, il se retrouva, à la mort de ce dernier, à la tête de l’Académie royale de musique.
Une charge prestigieuse, mais exposée aux jalousies, aux critiques, aux cabales, sans compter d’inextricables difficultés financières, qu’il devait pourtant assumer avec habileté pendant plus de quarante ans.
L’auteur confie à Jean-Nicolas de Francine lui-même le soin de raconter, sous forme de Mémoires imaginaires, sa jeunesse, la mort de Jean-Baptiste Lully, et la vie de l’Opéra durant les cinq années qui s’ensuivirent (1687 – 1692). » (Présentation)
« Claude Jean Nébrac continue son bonhomme de chemin en nous proposant une nouvelle fiction historique, cette fois en imaginant les mémoires de Jean-Nicolas de Francine, qui, à la mort de son beau-père, Jean-Baptiste Lully, lui succéda, avec des hauts des bas, des éclipses, à la direction de l’Académie royale de musique (l’Opéra).
À la manière des anciens historiens, l’auteur a rassemblé une abondante documentation, qu’il a « judicieusement » disposée, en imaginant jointages et articulations, dans un souci de crédibilité.
Jean-Nicolas de Francine appartient à une famille de serviteurs de la couronne, spécialisée dans les fontaines et l’aménagement des jardins et des parcs.
C’est une charge difficile, parce que l’Opéra, vitrine idéologique, n’est pas une entreprise rentable, d’autant que le système des privilèges commence à figer toute la société.
Mais en bon romancier, c’est plutôt dans les jalousies, les cancans, dans le petit opéra de la vie de cour que Claude-Jean Nébrac va chercher les leviers de sa plaisante narration. » (Musicologie – 4 décembre 2012)

FrancineL’Académie royale de musique de 1692 à 1697 – Journal imaginaire de Jean-Nicolas de Francine, Directeur de l’OpéraClaude-Jean Nébrac – Books on Demand – mars 2013 – 202 pages – 15 €

« Dans son ouvrage précédent, intitulé : « Directeur de l’Opéra après Lully », Claude-Jean Nébrac avait confié à Jean-Nicolas Francine le soin de conter, sous la forme de Mémoires imaginaires, son enfance au sein d’une famille de fontainiers, son mariage avec une fille de Jean-Baptiste Lully, son avènement à la tête de l’Académie royale de musique, à la mort de ce dernier, et la vie de l’Opéra jusqu’en 1692.
Le présent ouvrage lui fait suite, couvrant les années 1692 à 1697, période pendant laquelle l’Opéra connaît plus d’échecs que de succès, et où les difficultés financières s’aggravent. On retrouvera, à travers ce Journal imaginaire, un récit assis sur des faits historiques, enrichi de témoignages de contemporains, et agrémenté de dialogues, le tout permettant de faire revivre toute une galerie de personnages hauts en couleur, qu’ils soient membres de la famille royale, nobles de la Cour, auteurs, musiciens, chanteurs, danseurs, ou simples acteursde la vie musicale en cette fin du XVIIe siècle. » (Présentation)

Francoeur et Rebel – Pyrame et Thisbé – Un opéra au miroir de ses parodies (1726 – 1779) – Ouvrage collectif sous la direction de Françoise Rubellin – Editions Espaces 34 – 2007 – 360 pages – 23,60 €

Sommaire : Préface – Pyrame et Thisbé, du mythe à l’opéra – Comment lire le livret de Pyrame et Thisbé ? – Les danses dans Pyrame et Thisbé – Livret – Parodies : Riccoboni et Romagnesi – Pyrame et Thisbé, 1726 – Anonyme – Parodie de Pyrame et Thisbé – Favart – Pyrame et Thisbé, 1740 – Valois d’Orville – Le Quiproquo ou Polichinelle Pyrame, 1740 – Riccoboni – Pyrame et Thisbé, 1759 – Annexes
Avec les contributions de Pauline Beaucé, Céline Bohnert, Loïc Chahine, Nazin Lebdai, Benjamin Pintiaux, Bertrand Porot, Aude Rabillon. Préface de Françoise Rubellin. Ce volume comprend le livret de La Serre de 1726 (musique de Rebel et Francoeur), la parodie de Romagnesi et Riccoboni (Comédie-Italienne) 1726, la parodie de Favart (Foire Saint Germain), la parodie pour marionnettes Le Quiproquo ou Polichinelle Pirame de Valois d’Orville (Foire Saint Germain), la parodie anonyme Polichinelle Pirame, la parodie de Riccoboni de 1759 et une scène critique de l’opéra, extraite des Noces de Pluton et Proserpine de Fuzelier. Sont également proposées les partitions de tous les airs (avec les paroles) de la parodie italienne Pyrame et Thisbé de 1726.
Le mythe de Pyrame et Thisbé fut longtemps l’un des plus célèbres en Europe, spécialement du XVIe au XIXe siècle. Il inspira à Shakespeare, la même année, Roméo et Juliette et Le Songe d’une nuit d’été. Théophile de Viau, Pradon, Puget de La Serre donnèrent trois tragédies sous ce titre au siècle suivant. Source infinie d’inspiration pour les beaux-arts en Europe, il fut illustré notamment par les peintres Poussin, Leclerc, Van Dyck, Bramer, Hondius ; il orna toutes sortes de supports. Pourquoi une telle fascination depuis Ovide ?Au XVIIIe siècle, à peine un opéra a-t-il été représenté à l’Académie royale de musique de Paris, qu’il est parodié à la Comédie-Italienne ou dans les théâtres de la Foire. Après avoir pleuré à la tragédie en musique, le public s’empresse de rire lors de sa reprise burlesque avec Arlequin ou Polichinelle.
En 1726, deux jeunes violonistes, Rebel et Francœur, s’associent au librettiste La Serre pour donner une tragédie en musique, Pyrame et Thisbé, à partir d’un mythe célèbre à l’origine de Roméo et Juliette. Cet opéra rencontre alors un vif succès, comme en témoignent, consécration paradoxale, les multiples parodies qu’il inspire à ses contemporains. Si une parodie se savoure par rapport à l’œuvre qu’elle prend pour cible, s’y ajoute le plaisir de la lecture en série : dans les cinq que nous publions, on verra que le monstre de l’opéra devient selon les auteurs un cerf, un lion, un loup, un trio médical…Ces parodies toucheront aujourd’hui aussi bien des comédiens, des metteurs en scène, des musiciens et musicologues, des amateurs de théâtre, que des lecteurs prêts à rire, tout simplement. (Présentation de l’éditeur)
« L’ouvrage collectif qui regroupe les conclusions des chercheurs de l’Université de Nantes, souligne le succès de la tragédie lyrique de Rebel et Francoeur à travers reprises et parodies. Eloquence du travail d’équipe, valeur de la découverte sous le prisme de ses propres avatars… que demander de plus? Lecture incontournable. » (Classique.news)

GervaisCharles-Hubert Gervais – Un musicien au service du Régent et de Louis XVJean-Paul C. Montagnier – CNRS Editions – 328 pages – juillet 2001 – 27,44

Charles-Hubert Gervais
« L’étude de la vie et de l’oeuvre des petits maîtres français du XVIIIe siècle est fondamentale. pour comprendre et embrasser dans sa totalité l’activité musicale quotidienne de la société d’Ancien Régime à la fois très ramée et très cultivée. Si certains compositeurs, comme François Couperin et Jean-Philippe Rameau, se distinguèrent par leurs capacités hors du commun, d’autres, comme Nicolas Bernier ou Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville, mérite d’être redécouverts non seulement en raison de leur talent doublé d’un riel savoir-faire, mais aussi pour mieux saisir le  » Je-ne-sais-quoi  » qui les différencie de leurs contemporains passés a la postérité. Charles-Hubert Gervais, respecté et reconnu en son temps, fut le seul musicien à avoir cumulé le titre de surintendant de la Musique du duc Philippe II d’Orléans, Régent de France, et de sous-maître de la Musique de la Chapelle de Louis XV. En dépit de ces charges prestigieuses, qui conduisent naturellement à deviner son importance dans l’histoire de la musique baroque française, sa carrière et son oeuvre n’ont jusqu’à présent guère retenu l’attention des musicologues. Un monographie s’imposait donc. Elle a pour objectif principal d’approfondir notre connaissance de l’activité musicale au Palais-Royal et à la Chapelle du Roi à travers la carrière d’un homme doué et sensible, mais au caractère effacé, dont la musique devrait être remise à jour. Une première partie s’attache à retracer l’activité de l’officier du duc d’Orléans dans le domaine de la musique profane, en suivant la chronologie, bien établie, des pages comte durant cette période (1671-1723). Une seconde s’intéresse à son activité de sous-maître de la Chapelle de Louis XV entre 1723 et 1744 dans le domaine de la musique latine sans, cette fois, pouvoir suivre une chronologie précise. Un catalogue exhaustif des oeuvres vient compléter cette étude. »
« En articulant judicieusement la part biographique et celle vouée à l’art compositionnel singulier de Gervais, Jean-Paul Montagnier fait surgir devant nous un personnage dans un environnement musical, social et politique qui, toujours, soutiennent l’intérêt…Un livre à recommander aux amoureux de musique baroque, mais aussi à ceux que l’histoire de cette époque captive. » (Opéra International – juin 2002)

GuideGuide du mélomane avertiJean-Bernard Piat – LGF – Le Livre de Poche – 342 pages – décembre 1997 – 6,1
GuideGuide de l’opéraJeanne Suhamy – Editions Marabout – 347 pages

« Soixante titres célèbres, de l’Orfeo au Dialogue des Carmélites »

Guimard – La Guimard – d’après les registres de Menus-plaisirs, de la bibliothèque de l’Opéra, etcEdmond de Goncourt – Charpentier – 1893 – réédition avec Postface de M. J.H. Rosny Jeune – E. Flammarion et E. Fasquelle – 282 pages –

Guimard – La Guimard Guy Scarpetta – Gallimard – 316 pages – avril 2008 – 18,50 €

Haendel HaendelJanine Alexandre-Debray – 1980 – réédition mars 2003 – Ramsay – 452 pages – 15,24

Haendel Haendel Michel Brenet (Antoinette Bobillier, dite) (1858 – 1918) – Les Musiciens célèbres – Henri Laurens – 1912 / 1930 – 126 pages

Haendel Haendel Marie-Madeleine Brumagne – Euterpe – 1944 – 81 pages – env. 11 € d’occ.

HaendelHaendelMildred Clary – Gallimard – Découverte des musiciens – avril 2000 – + 1 CD – 13

Haendel

Haendel HaendelEmile Damais – Hachette – Classiques de la musique – 1970 – 93 pages – env. 14 € d’occ.

Haendel

Haendel G.-F. Händel – Sa vie, ses travaux et son tempsErnest David – Calmann Lévy – 1884 – 371 pages

Haendel HaendelWinton Dean et Anthony Hicks – traduction de Paul Couturier – Editions du Rocher (Monaco) – 1985 – 249 pages – 18,29

« Ce volume inaugure une nouvelle collection « Domaine musical »…qui paraît beaucoup moins ambitieuse…et se contente de présenter traduits en français, les grand articles monographiques de l’encyclopédie anglaise Grove…Dean ne se départit pas dun ton simple et direct, mais sec et désincarné. Tout est dit, sans jugement de valeur, sans prise de position personnelle… » (Opéra International – décembre 1985)

HaendelHaendelJean Gallois – Solfèges n° 39 – Seuil – janvier 1980 – réédition 1997 – 189 pages – 7,5

HaendelHaendelChristopher Hogwood traduction Dennis Collins – Jean-Claude Lattès – 1985/1998 – 312 pages – 36,59

« Publié avec le concours du Centre des lettres, illustré avec goût et excellemment traduit par Dennis Collins, cet ouvrage déroule la biographie du musicien en y insérant des textes contemporains…On regrettera ce parti-pris purement historique. » (Opéra International – décembre 1985)

HaendelLa tête de George Frédéric HaendelGert Jonke – traduit de l’allemand par Uta Müller et Denis Denjean – Verdier – octobre 1995 – 64 pages – 9

« George Frédéric Haendel mourut comblé. Il avait 74 ans. C’était le 13 avril 1759. Une semaine plus tôt, son visage aveugle, une dernière fois, « illumina toute la salle » lors de l’interprétation du Messie, son célèbre oratorio qu’il écrivit dix-sept ans auparavant, un 13 avril, ce même jour où, encore, quelques années plus tôt, une attaque d’apoplexie avait scindé son corps en deux. Autour de ces trois dates, Gert Jonke, à qui l’on doit Musique lointaine et L’Ecole du virtuose, rend dans ce livret un hommage élégant et passionné au compositeur allemand. Par une langue riche en résonances et en harmonies, l’écrivain autrichien réussit à reproduire cette fulgurance issue des catacombes de la création en cernant cette ‘ »tête » où tant de musique avait pris place, cette « tête » qui a toujours su percevoir « en écho l’explosion d’un son produit par la pulvérisation d’un soleil inconnu. » (Présentation)

Haendel Haendel, Purcell et le baroque à Londres Piotr Kaminski – LGF – Le Livre de Poche – collection Références – 320 pages – 26 mai 2010 – 6,95 €

« Haendel, Purcell, Arne, Blow, Bononcini et Balfe : tous les compositeurs du Baroque anglais, tous leurs opéras : pour chacun, un résumé du livret, un commentaire de l’oeuvre, un historique (création, grandes productions et interprètes), et une discographie commentée. Entièrement mis à jour pour notre édition. A l’heure où cette forme d’opéra connaît un renouveau créatif et un grand intérêt du public, cet ouvrage ravira les amateurs. » (Présentation)
 » Le livre que vous avez entre les mains n’a pas d’équivalent. […] Aucun guide n’égale son style, sa rigueur, la passion et la profonde connaissance de l’opéra qui le soulèvent d’un bout à l’autre. […] Tous les opéras sont traités de la même manière : titre, genre, auteur du livret, date de la création, distribution d’origine, argument, histoire, puis analyse de l’oeuvre. Piotr Kaminski y ajoute parfois la liste des grandes reprises depuis la création et, systématiquement, de courtes indications discographiques. Que vous lisiez cet ouvrage d’une traite ou que vous alliez y picorer des informations sur tel ou tel opéra, soyez les bienvenus dans le monde merveilleux de l’art lyrique.  » (Decitre)

HaendelGeorg Friedrich HaendelJonathan Keats – Fayard – mars 1995 – janvier 1998 – 448 pages – 30,25

« Le livre de Jonathan Keates est paru en Angleterre à l’occasion du tricentenaire, en 1985…L’auteur réussit la gageure d’écrire un ouvrage sérieux, engagé et d’une lisibilité cependant évidente. Ceci expliquant peut-être cela, Jonathan Keates reconnaît ne pas appartenir au cercle fermé et aride des spécialistes et musicologues : dans sa préface, il se présente comme dilettante, passionné par l’oeuvre d’un compositeur qu’il juge encore trop souvent méconnu et méprisé. Il reconnaît encore avoir fait oeuvre de « compilateur », puisant son inspiration et sa verve aux meilleures sources docu-mentaires…son approche psychologique « originale » de la personnalité de Haendel pourra paraître tarabiscotée et inégale…Mais l’essentiel n’est pas là : il se trouve dans le sérieux de l’auteur, dans le choix de ses lectures, dans la synthèse qu’il en propose, dans l’exposé clair et la présentation chronologique (parfois oeuvre par oeuvre, avec commentaires judicieux à l’appui) de la carrière musicale et de la vie du musicien…Les haendeliens fervents et le mélomane moyen trouveront ici matière à étancher leur soif de savoir, de documentation ou de curiosité. Regrettons cependant l’absence d’appendices chronologiques ou de catalogue des oeuvres, toujours utiles et précieux, dans un ouvrage de référence…Un livre passionnant, chaudement recommandé. » (Opéra International – juillet/août 1995)

Haendel George Frederic HaendelJean-François Labie – Robert Laffont – collection Diapason – 1980 – réédition octobre 1998 – 862 pages – 28,97

« Pendant plus de trente ans, l’auteur a mené une véritable enquête sur les traces du modeste organiste allemand devenu l’archétype de la musique anglaise et l’une des plus haute figures de l’art baroque européen. Cette biographie est suivie d’une série d’essais originaux qui abordent les grands thèmes de l’esthétique haendélienne et proposent une analyse d’ensemble des différents chapitres de l’oeuvre colossale du musicien. Plus:index, références, listes, tableaux. » (Présentation)

Haendel HaendelRomain Rolland – Librairie Félix Alcan – 1910 (1ère édition) – réédition 1924 – 244 pages – réédition Albin Michel – 1951 / 1975 / janvier 1998 – 320 pages – 9,9 E – réédition Actes Sud / Classica – 140 pages – juin 2005 – 16 €

Edition Albin MichelEdition Actes Sud
« Cet ouvrage essentiel a paru pour la première fois en 1910. Près d’un siècle plus tard et alors que l’œuvre de Haendel a retrouvé une place éminente dans la vie musicale, le Haendel de Romain Rolland garde toute son actualité. « Il y a cent ans, explique Dominique Fernandez dans sa préface, on avait de Haendel l’image d’un type guindé, pompeux, ennuyeux à force d’emphase ; une «perruque», et même un peu mitée. […] C’était une sorte de musicien officiel, dont la grandiloquence était l’élément naturel. Telle était l’idée qu’on se faisait de Haendel lorsque Romain Rolland publia sa monographie. Il avait alors quarante-quatre ans, déjà une longue œuvre derrière lui, à la fois littéraire et musicologique, sans compter une embardée du côté de la peinture. Seul Proust, son contemporain, montra pour la musique une passion aussi soutenue. Mais, contrairement à l’auteur de La Recherche, les préférences de Romain Rolland vont à l’opéra et à l’oratorio, et l’on comprend qu’un Haendel, par les proportions épiques de ses œuvres et la foi qui les soulève, soit devenu un de ses auteurs de prédilection. » Il en résulte un livre merveilleusement écrit, d’une grande pertinence de jugement, qui replace Haendel l’humaniste non loin de Beethoven, dont il serait, par bien des aspects, le plus évident précurseur. » (Présentation Groupe Express)
« La collection de poche Actes Sud / Classica réédite cet ouvrage paru en 1910 chez Alcan, et rendu disponible par Albin Michel en 1951. On connaît le goût de Romain Rolland pour les vastes fresques biographiques et les œuvres fleuves, comme sa monumentale monographie de Beethoven, sa grande thèse sur l’Histoire de l’opéra en Europe avant Lully et Scarlatti, etc. L’un des premiers français à évoquer les œuvres de Richard Strauss et Hugo Wolf, le penseur devait se pencher sur la destin de Georg Friedrich Händel, compositeur sur lequel le début du 20ème siècle avait une vue assez fausse et, par conséquent, ne tenait pas en très haute estime. Bien que gentiment soumis à un relatif conformisme moral et dominé par une naïveté un rien désuète qui n’a pas toujours en main les données d’une connaissance véritablement scientifique de certains aspects de son sujet, ce livre, intéressant à plus d’un titre pour celui qui désirerait en apprendre sur Romain Rolland, brosse un portrait attachant et peut-être pas tant romanesque qu’on pourrait le croire du Grand Saxon. Certaines considérations sur les parentés de style entre Zachow et Händel sont certes hasardeuses, les comparaisons, images et métaphores emphatiques sont plutôt délicieuses, mais l’effort pour évoquer le climat particulier de piétisme de l’Université de Halle où Händel fit ses classes de droit, par exemple, est louable. Le lecteur n’apprendra guère plus ici qu’en parcourant l’étude de Jonathan Keates, mais dans un ton qui met en quelque sorte à sympathique portée de main le Kapellmeister hambourgeois Reinhard Keiser (1674-1739), « un Mozart de la 1ère moitié du 18ème siècle », Hasse et les symphonistes de l’Ecole de Mannheim, le compositeur, théoricien et criti-que de la musique allemande Johann Mattheson (1681-1764), et Händel lui-même, bien sûr, en suivant pas à pas la création de ses opéras, Almira, Nerone, Rodrigo, et les Cantates romaines de 1708, jusqu’aux dernières œuvres pour le théâtre, comme Deidamia.
Le compositeur devient ici une sorte de héros poursuivi par la malchance qui serait tardivement reconnu par l’Irlande grâce au Messie, puis enfin par les anglais avec son Juda Macchabeus qui, en 1744, finit de faire de lui le musicien officiel qu’il voulait être, avec un succès et une estime qui ne seront désormais plus discutés – il a soixante et un ans ! Enfin, sa lutte pour la survie financière s’achève, et sa popularité gagne les couches bourgeoises de la société anglaise. L’auteur s’interroge assez pertinemment sur les années qui suivront la mort de Händel, le 14 avril 1759, présentant des exécutions déformant affreusement son œuvre, comme celles du Messie, joué par trente-trois musiciens et vingt-trois chanteurs de son vivant, voyant à chaque concert ces chiffres augmenter – cette délirante inflation atteignant quatre mille participants en 1859, au Festival du Crystal Palace de Sydenham ! C’est grâce à la fondation de la Händelgesellschaft en 1856 que put perdurer l’œuvre händelienne, jusqu’à sa redécouverte au temps de Romain Rolland, puis lors du renouveau baroque que l’on sait. Enfin, la dernière partie du livre s’emploie à tirer certaines conclusions sur l’esprit Händel, les écoles européennes de l’époque, etc., avec force préjugés et idées toutes faites, même s’il n’est certainement pas faux que l’on puisse considérer toute l’œuvre de Händel comme de la musique de théâtre. Pour finir, Romain Rolland désigne Beethoven comme continuateur de Händel !… » (Anaclase)

HaendelHaendel le voyageurPatrick Ténoudji – Editions Klincksieck – Musiciens du Monde – mai 1991 / octobre 2002 – 248 pages – 26,68

« Ce que l’on nous donne à lire est un « remake » mal digéré de tout ce qui s’est écrit ailleurs sur Haendel…des jugements à l’emporte-pièce tout à fait indignes et des erreurs inadmissibles…un ouvrage qui se lit néanmoins fort agréablement. » (Opéra International – octobre 1991)

Haendel Handel – esquisse biographique – Yvonne Tiénot – Henry Lemoine – 1948 – 44 pages – env. 17 d’occ.

Hambourg L’Opéra à Hambourg (1648-1728). Naissance d’un genre, essor d’une ville – Laure Gauthier – Edition Sorbonne – PUPS – 10 décembre 2009 – 474 pages – 26 €

« Le thème des villes est en vogue chez les auteurs et les éditeurs. Cet ouvrage, centré sur l’Opéra à Hambourg lors de sa genèse (après le Traité de Westphalie jusqu’à son âge d’or), montre que cette institution contribue largement au rayonnement d’une région et à l’essor économique de cette ville libre hanséatique convoitée par les rois du Danemark. Les difficultés des cours luthériennes pour établir des Opéras sont bien connues. D. Bourel, dans sa Préface, rappelle d’abord les influences de Michael Praetorius et Heinrich Schütz (avec son projet d’Opéra) et la tradition italienne. L’Opéra du Marché aux oies (Gänsemarktoper) fonctionne depuis le 2 janvier 1678, avec salle à l’italienne. Son répertoire, essentiellement en langue allemande, est considérable : environ 250 œuvres lyriques de G. Fr. Haendel, R. Keiser, G. P. Telemann représentées de 1678 à 1740. Ces représentations étaient fréquentées par un grand public de mélomanes curieux et attiraient des artistes très connus. Issu des cours catholiques en Italie, ce genre s’est ensuite implanté dans l’espace nord-allemand. À l’appui de sources sérieuses, 5 chapitres retracent l’essor de la ville, le rôle de la musique profane, de la musique sacrée et liturgique, traitent le premier répertoire (opéras bibliques, entre autres). Le dernier chapitre : « L’institutionnalisation de l’Opéra public » souligne l’influence du modèle de l’Opéra hambourgeois, les festivités publiques, festins, sérénades et jubilés, à l’origine d’une mythologie locale. La conclusion concerne la fermeture de l’établissement, l’esthétique de la galanterie et, finalement, la métamorphose de Hambourg. Dotée d’une indispensable Chronologie, d’une Bibliographie sélective et d’un Index, cette histoire d’un théâtre local — avec des mutations politiques, confessionnelles et identitaires de Hambourg aboutissant à une nouvelle culture urbaine — est un modèle. Elle comblera une sérieuse lacune dans l’histoire de l’Opéra allemand. » (L’Éducation musicale)
« Après quelques tentatives infructueuses pour créer une forme «allemande» de tragédies intégralement chantées, c’est au Nord du Saint-Empire, à Hambourg, que se développe pour la première fois un important répertoire opératique en langue allemande. Quelque 250 œuvres lyriques, pour la plupart créées en langue vernaculaire par des compositeurs aussi célèbres que Haendel, Keiser ou Telemann, sont représentées sur la scène du Marché aux oies (Gänsemarktoper) entre 1678 et 1740. Cet établissement revêt une dimension exceptionnelle dans l’histoire théâtrale allemande, car il se trouve être à la fois le premier théâtre permanent privé et le premier opéra public de l’espace germanophone.
L’auteur met en évidence les paradigmes ayant infléchi, au lendemain de la guerre de Trente Ans, l’histoire de la cité la plus septentrionale du Saint-Empire et met en lumière la coïncidence entre l’essor fulgurant de la ville hanséatique (qui devient alors, derrière Vienne, la deuxième cité la plus peuplée de l’Empire) et l’émergence tout aussi rapide du genre opératique à la charnière des XVIIe et XVIIIe siècles. Les mutations d’ordre politique, confessionnel et diplomatique survenues après 1648 ont modifié l’espace musical local et contribué à la fois au développement d’un nouveau genre en vogue dans toutes les cours d’Europe et à l’institutionnalisation d’un lieu privé dévolu à ces spectacles.
Un genre issu des cours catholiques de la péninsule Italienne s’est ainsi établi, dans l’espace germanophone, dans un port marchand, hanséatique, luthérien et bourgeois. Véritable creuset culturel attirant des artistes renommés et des aristocrates curieux d’entendre les nouveaux opéras, le Gänsemarktoper contribua à faire de la Ville libre l’«idéal-type» d’une nouvelle culture urbaine à l’époque de la première modernité. » (Pups – Sorbonne)
« Sous-titré « Naissance d’un genre, essor d’une ville » et préfacé par Dominique Bourel, l’ouvrage de Laure Gauthier n’est pas, contrairement à ce que l’on pourrait penser une étude musicologique. Il s’agit en fait de la thèse de doctorat de l’auteur, dont l’orientation est avant tout littéraire et philologique, ce qui risque de laisser le mélomane un peu sur sa faim. L’opéra n’est pas véritablement abordé en tant que genre musical, et l’on ne trouvera là aucune analyse d’œuvre (et encore moins d’exemples notés), ni même d’étude systématique du répertoire hambourgeois au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles.
L’opéra y est considéré, pour l’essentiel, dans ses rapports avec la philosophie, la politique, et surtout la religion. Laure Gauthier s’attache à détailler longuement les débats théologiques ardus qui animaient à l’époque, la toute-puissante communauté luthérienne de la métropole hanséatique. Le livre souffre, du reste, d’un plan très touffu, au sein duquel il est difficile de se frayer un chemin, ce qui rend son abord malheureusement délicat pour un non-spécialiste Trop elliptique, la brève chronologie rajoutée en tête de volume, sans doute pour tenter de remédier un peu à cette confusion, ne sera que d’un faible secours au lecteur. qui cherchera par ailleurs vainement une présentation synthétique du répertoire et du corpus documentaire étudiés.
C’est un peu dommage, d’autant que les écrits de langue française sur l’histoire de l’opéra à Hambourg – première ville allemande à disposer à partir de l’ouverture, le 2 janvier 1678, du Theater am Gänsemarkt (Théâtre du Marché aux Oies), d’une scène lyrique publique, ouverte aux spectateurs payants et non plus aux seuls invités d’une cour princière – sont quasi inexistants. Les musicologues ou les amateurs d’histoire de la musique seront donc obligés de se rabattre, une fois de plus, sur la littérature germanophone qui, depuis la fin du XIXe Siècle, a abondamment traité le sujet.
Autres points qui auraient pu intéresser les mélomanes: l’édition musicale et la discographie. Celle-ci s’est considérablement étoffée au cours des dernières années, avec la parution de nombreux enregistrements d’opéras de Telemann et de Keiser notamment qui ont rencontré un réel succès auprès du public. Dommage de faire l’impasse, même si une telle approche n’aurait sans doute pas eu sa place dans une thèse universitaire. » (Opéra Magazine – janvier 2011)

Harnoncourt Le Dialogue musicalNikolaus Harnoncourt – Gallimard – Arcades – octobre 1985 – 350 pages – 13,11

« un rassemblement de textes de conférences et de cours écrits entre 1954 et 1980…une impression de livre fourre-tout, où se cotoient le meilleur et le moins pire » (Opéra International – septembre 1984)

Histoire – Histoire de la musique dramatique – Gustave Chouquet – Firmin-Didot – 1873
HistoireHistoire de l’Opéra de Paris – 1669 – 1971 – Portraits de chanteurs – Jean Gourret – Les Publications Universitaires – 4e trim. 1977 – 192 pages

HistoireHistoire de la Musique – Collectif – direction Roland-Manuel – Gallimard – Folio Essais – 1960/2001 – 4 tomes
HistoireNouvelle histoire de la MusiqueLa Musique des XVIIe et XVIIIe sièclesHenry Prunières – tome II – Editions Rieder – 320 pages – 1936

HistoireHistoire du bel cantoRodolfo Celletti – Fayard – 280 pages – mai 1987
HistoireHistoire du théâtre français à Bruxelles au XVIIe et au XVIIIe sièclesHenri Liebrecht – Préface de Maurice Wilmotte – Librairie anc. H. Champion – Bibliothèque De La Revue De Litterature Comparée -1924
ItaliensLa Maison des ItaliensPatrick Barbier – Grasset et Fasquelle – janvier 1999 – 19,4 €

« On retrouve Patrick Barbier pour un troisième ouvrage sur les castrats (voir notre entretien avec l’auteur dans notre numéro de mars), et c’est sans doute le plus original de cette trilogie, puisqu’il traite de la présence régulière et institutionnalisée de ces chanteurs àVersailles (il est vrai essentiellement cantonnés au répertoire religieux), au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, alors que la France se distinguait par ailleurs du reste du monde par le peu de cas qu’elle faisait de l’art des castrats dans l’opera seria, auquel on préférait la tragédie lyrique. Cet ouvrage très documenté et très vivant nous plonge dans le monde de la Cour, avec ses cabales, ses scandales, ses épîtres délicieuses et ses pamphlets assassins. On verra, une fois de plus, à quel point les questions d’ordre politique, social, moral et esthétique sont toujours très étroitement imbriquées, quand on parle de musique en France. » (Opéra International – avril 1999)
« L’Italie, puis l’Europe utilisaient couramment les « voix aériennes » des castrats. En France, pays du « grand goût », on aimait les gosiers puissants et les récitatifs chantés interminables. Mazarin ramena quelques jeunes castrats pour étoffer les « voix d’enfants » de la Chapelle du roi, devenues trop rares. Tollé général ! Puis, les opéras et les concerts accueillirent très tôt les jeunes chanteurs aux voix « séraphiques » et sensuelles. Les mises en scène où ils évoluaient étaient féeriques. On rêvait… Louis XIV (qui avait l’oreille musicale) fit construire pour les castrats, en 1687, une maison commune confortable, avec jardin, dans le quartier de Montreuil, proche de la Cour. Tous étaient bien rétribués… mais gare aux paresseux ! Leurs activités durèrent jusqu’à la mort de Louis XVI, tant à Versailles qu’aux Tuileries. Dans son « Histoire des castrats », l’auteur évoquait des chanteurs célèbres. Avec cet ouvrage, il rend justice à d’autres chantres moins connus dans un livre à la documentation très sérieuse, fourmillant d’anecdotes qui le rendent très accessible. » (Présentation)

Italien L’opéra italien au XVIIIème siècleRobert Pitrou – Larousse – 1950 – 65 pages – env. 13 d’occ.

ItalienL’opéra italienGilles de Van – PUF – Que sais-je ? – 130 pages – 7,5

« L’opéra italien est un phénomène vaste et complexe qui représente sur trois siècles une production de plusieurs milliers d’oeuvres. Pour offrir une vue synthétique, l’ouvrage propose deux perspectives. D’une part, il considère l’opéra comme une tradition régulière et continue présentant quelques traits distinctifs, (primauté des interprètes, esthétique pragmatique, ect…). D’autre part, il dresse un panorama d’ensemble de l’évolution du genre en choisissant quelques oeuvres représentatives d’une époque et d’un style, de Monterverdi à Puccini. » (Présentation)

Jacobs René Jacobs, prima la musica, poi la parole » Nicolas Blanmont – Éditions Versant Sud – collection Parcours Musique – mars 2009 – 157 pages – 20 €

« Chanteur puis chef d’orchestre, René Jacobs est originaire de Gand où il commence le chant, enfant, en tant que choriste grégorien. Il étudie la philologie classique tout en approfondissant sa formation à Bruxelles et à La Haye. Il rencontre Alfred Deller, les frères Kuijken et Gustav Leonhardt, qui l’encourageront à se spécialiser dans le registre de contre-ténor. Il deviendra l’un des plus éminents représentants de cette voix, donnant récitals et concerts à travers le monde entier.
Passionné par l’immense répertoire baroque restant à découvrir, il crée dès 1977 son propre ensemble, le Concerto Vocale. Son activité de chef le conduira à diriger sur les grandes scènes européennes les opéras de Monteverdi, Cesti, Cavalli, Gluck ou Haendel, mais ce sont également ses interprétations des opéras de Mozart, à la scène comme au disque, qui viendront bouleverser la hiérarchie des valeurs.
Le succès remporté par René Jacobs tient aussi à l’importance qu’il a toujours su donner à la dimension littéraire et poétique des œuvres abordées. Doté d’un grand sens théâtral, c’est un chef qui s’implique corps et âme dans toute la dimension scénique de l’opéra. » (RTBF Info)

Jacquet de La GuerreElisabeth Jacquet de La Guerre, une femme compositeur sous le règne de Louis XIVCatherine Cessac – Actes Sud – septembre 1995 – 213 pages – 19,51

« Un portrait très vivant et remarquablement documenté…L’étude de Catherine Cessac met admirablement en perspective l’avènement de notre héroïne, d’abord en retraçant le parcours musical des familles Jacquet et La Guerre, puis en suivant pas à pas le développement d’une « carrière » somme toute harmonieuse…Catherine Cessac veille à alterner efficacement le récit des évènements…et l’analyse succincte, mais pertinente, de ses oeuvres. » (Crescendo – décembre 1995)
« Le présent ouvrage, consacré par Catherine Cessac à la compositrice Elisabeth Jacquet de La Guerre, est un modèle du genre. Grâce à des recherches fouillées, cette biographie fourmille de faits jusque-là inédits et dresse le portrait personnel et familial d’une compositrice, tant face à sa création qu’à son environnement artistique, social et politique. Ne se pliant pas à la fameuse division bipartite (la vie et l’oeuvre), cet ouvrage entrelace finement ces deux aspects sans jamais les asservir l’un à l’autre. Catherine Cessac présente avantageusement les apports de cette compositrice, tant à la musique de clavecin et à la musique de chambre, qu’à la cantate française…Ajoutons que la lecture en est fort aisée. A lire sans délai. » (Opéra International – février 1996)
Elisabeth Jacquet de La Guerre, qui fut surnommée sous le règne de Louis XIV « la merveille de notre siècle « , n’est pas assez présente dans nos mémoires. Le livre de Catherine Cessac, musicologue à qui l’on doit un remarquable Marc-A ntoine Charpentier publié en 1988 chez Fayard, comble une lacune. Son étude de l’oeuvre, claire et convaincante, n’a rien de rébarbatif. Quant à la biographie, appuyée sur une documentation que l’on peut dire exhaustive, elle replace Elisabeth Jacquet de La Guerre dans son entourage, dans les lieux où elle travailla, dans son mobilier même (connu par son testament), et c’est ainsi qu’à Versailles et dans l’île Saint-Louis revit la haute figure de cette géniale musicienne qui ne s’est pas contentée de charmer son auditoire mais s’est située, comme on le dirait aujourd’hui, à l’avant-garde de la musique de son temps. (Le Monde de la Musique – novembre 1995)

Jélyotte – Pierre Jélyotte et les chanteurs de son temps : un ténor à l’Opéra au XVIIIe siècle Arthur Pougin – Fischbacher – 1905 – 235 pages – réédition Editions Minkoff – 1973