Jean-Baptiste BÉRARD

Jean-Baptiste BÉRARD
1710 ou avant (Lunel) – 1er décembre 1772 (Paris)
haute-contre

 
 
Selon Fétis, Jean-Baptiste (ou Jean-Antoine) Bérard aurait fait des débuts à l’Opéra au début de 1733, mais aurait été renvoyé à Pâques de la même année.
Il entra le 2 septembre à la Comédie Italienne, avec succès, selon les Annales du Théâtre italien de d’Origny : le 2 septembre 1733, on ne fut pas fâché de voir la remise des Jeux Olymiques et du Je ne sais quoi, dans lesquels M. Bérard débuta comme chanteur. Sa jeunesse, sa taille, son maintien et sa voix lui ont attiré de nombreux applaudissements et l’avantage d’être reçu pour le chant, et même pour jouer quelques rôles dans les parodies.
Il y resta jusqu’en 1736, où il fut rappelé à l’Opéra pour être la quatrième haute-contre, après Jélyotte, La Tour et Poirier. Il fit ses débuts dans une reprise de L’Europe galante, où il chanta le rôle de Don Pedro dans la troisième entrée.
Il se retira de l’Opéra en 1745, sans pension.
Il fut surtout connu comme professeur de chant, et auteur d’un Traité de l’Art du Chant qu’il dédia à la marquise de Pompadour (*).
(*) la propriété littéraire de l’ouvrage lui fut contestée par l’abbé Blanchet, qui prétendit en publier, l’année suivante, une seconde édition « corrigée et augmentée ».

 

Il jouait bien du violoncelle, de la guitare et de la harpe, et publia plusieurs livres de brunettes.
Il eut un fils, né en 1725 (?), qui devint premier violoncelle de l’Opéra en 1762, et épousa Mlle Deschamps, actrice de l’Opéra-Comique puis de la Comédie Italienne.

Pour en savoir plus :

L’art du chant, dédié à Madame de Pompadour – Jean Antoine Bérard – 1755 – réédition Minkoff Reprints – Genève – 1972 – 228 pages