William BOYCE

William BOYCE
1711 (Londres) – 7 février 1779 (Londres)

William Boyce

THE CHAPLET
musical entertainment – pastorale – livret de Moses Mendez (1690-1758) – 2 décembre 1749 – Drury Lane – l’oeuvre connut un grand succès et fut exécutée une centaine de fois – édition par John Walsh en 1750 – Argument : le berger Damon est partagé entre son amour pour Laura et son désir envers Pastora
CORYDON AND MIRANDA
CYMBELINE
7 avril 1746 – Covent Garden
FLORIZEL AND PERDITA
musique pour la pièce de David Garrick d’après le conte de l’hiver de Shakespeare (1756)-
LETHE OR ESOP IN THE SHADES
farce en musique – livret de David Garrick – Drury Lane Theatre – Londres – 2 janvier 1749
PELEUS AND THETIS
ROMEO AND JULIET
THE ROMAN FATHER
24 février 1750 – Drury Lane – perdu
SOLOMON
THE SECULAR MASQUE
THE SHEPERD’S LOTTERY
opéra pastoral – livret de Moses Mendez – représenté à Drury Lane, le 19 novembre 1751 – repris au Three Choirs festival à Hereford en 1753 – édité par John Walsh en 1750

 

Organiste, compositeur de musique sacrée et de théâtre, éditeur et adepte de la musique ancienne. Largement à cause d’une surdité précoce qui l’isola des courants contemporains, il se fit le représentant, dans ses œuvres, du style baroque anglais tardif. Londonien, choriste à Saint Paul, Boyce fut ensuite élève de Maunce Greene et de J. C. Pepusch. Dans les années 1730, il participa aux activités de l’Apollo Society, dirigeant lors de ses sessions de nouvelles œuvres comme son oratorio David’s Lamentation over Saul and Jonathan (1736) et la sérénade Salomon (1742). En 1736, il succéda à John Weldon comme compositeur de la Musique royale, composant pour elle des services et des anthems (il n’y fut nommé organiste qu’en 1758). En 1757, il succéda à Greene au poste de Master of the King’s Musick d’où ses odes d’anniversaire et de nouvel an.Dans les années 1740, Boyce commença à écrire de la musique de théâtre. Peleus and Thetis (vers 1740) fut en la matière sa première oeuvre, et la plus sérieuse. The Secular Masque (vers 1747, livret de John Dryden) fut exécuté spécialement dans le cadre d’un festival Boyce monté à Cambridge en juillet 1749 (il y reçut des diplômes universitaires). Il fournit aussi régulièrement, bien que devenu sourd à la fin des années 1740, de la musique de scène pour des pièces à Covent Garden et à partir de 1749 à Drury Lane. En 1749, il ajouta les fonctions d’organiste de AIl Hallows, Thames Street, à celles qu’il exerçait déjà à Saint Michael’s Cornhill. Sa surdité entraîna son renvoi de ce premier poste en 1764 et sa démission du second en 1768. En 1750, il entra involontairement en rivalité avec Arne, qu’il avait remplacé à Drury Lane suite à une querelle entre David Garrick et la famille Arne : Covent Garden et Drury Lane montèrent chacun une production de Roméo et Juliette, avec respectivement des airs d’Arne et de Boyce.

À la mort de Greene en 1755, Boyce hérita de sa bibliothèque et de la monumentale collection de musique religieuse anglaise – surtout de la Restauration – qu’il avait préparée pour publication. Dans les vingt dernières années de sa vie, Boyce mena à terme l’anthologie de Greene et la publia en trois volumes intitulés Cathedral Music, being a Collection in Score of the Most Valuable and Useful Compositions for That Service, by Several English Masters of the Last 200 Years (1760, 1768, 1773).Boyce quitta le théâtre en 1760, l’année où ses Eight Symphonys furent finalement publiées. Certaines avaient été composées dès la fin des années 1730 (comme ouvertures pour des odes de cour, d’autres étant des ouvertures d’opéras). Il publia son unique recueil de sonates en trio en 1747. A sa mort, il eut comme successeur au poste de Master of the King’s Musick John Stanley, et sa bibliothèque et ses instruments furent vendus aux enchères par Christie et Ansell. Les choeurs combinés de Saint Paul et de Westminster Abbey chantèrent à ses funérailles. (Guide de la Musique Baroque – Fayard)

>Pour en savoir plus :

Goldberg – août 2006 – William Boyce – Apollon retrouvé – dossier