CD Le Bourgeois Gentilhomme (1973)

 Critique de cet enregistrement dans :

L’Avant-Scène Opéra « Atys » – 1987

« Vision se voulant retour aux sources mais se gardant de tout excès « musicologique » et indéniablement plus avancée que la reconstitution de Malgoire pour Alceste, dans la redécouverte d’une solution française pour l’opéra baroque, avec ce que cela implique de progrès dans la maîtrise d’un ton, d’un discours spécifiques (rythmes, timbres, phrasés, dynamique). Et Leonhardt joue au mieux le jeu de la musique dans la comédie, avec des interprètes faisant la part du rire et de la farce, sans renoncer aux arguments d’un chant charmeur. Rachel Yakar, René Jacobs et Siegmund Nimsgern (impayable dans le rôle du Muphti) sont, entre autres, magnifiquement motivés et n’oublient jamais qu’à la scène il faut savoir « en faire beaucoup pour en faire juste assez ». A l’affût de la musique dans sa vérité et sous ses couleurs premières, voilà sans doute l’album qui s’impose en priorité à l’apprenti lullyste. Et la plaque de présentation qui l’accompagne est passionnante. »