Heinrich Ignaz Franz von BIBER

Heinrich Ignaz Franz von BIBER
12 août 1644 (Wartenberg) – 3 mai 1704 (Salzbourg)

Heinrich Ignaz Franz von BIBER

ALESSANDRO IN PIETA
1689
ARMINIO ou CHI LA DURA LA VINCE
TRATENIMENTO MUSICALE DELL’OSSEQUIO SI SALISBURGO
1699 – Salzbourg

Né en Bohème, Kapellmeister de la cour de Salzbourg (à partir de 1670/1671), compositeur et virtuose du violon – le plus grand praticien de l’art de la scordatura avec comme seul égal en Europe, sur ce plan, J. J. Walther. Biber travailla dans les années 1660 à Kromeriz (Moravie centrale) à la cour du prince-évêque – ardent mélomane, il jouait en amateur du violon, de l’alto et de la basse – comte Liechtenstein-Kastelkorn d’Olmutz, dans la bibliothèque duquel sont conservés la plupart de ses autographes ayant survécu. Il devait savoir que le comte ne lui accorderait jamais son congé, car en 1670 il partit dans l’avoir demandé dans les formes. Cette rupture fut pardonnée, et la cour de Kromeriz continua à recevoir régulièrement les nouvelles oeuvres de Biber.

À la fin de 1670, Biber était à Salzbourg, où il obtint immédiatement un poste dans la chapelle de l’archevêque. Il y resta jusqu’à sa mort, composant des opéras pour la cour – seul a survécu Chi la dura la vince (1687) – et des drames pour l’université, des messes a cappella, de vastes oeuvres concertantes (l’anonyme Missa salisburgensis à 53 voix de 1682 a été attribuée soit à Biber soit à Hofer) ainsi que de la musique instrumentale. Son seul collègue de stature comparable était l’organiste de cour Georg Muffat. Malgré sa fabuleuse technique polyphonique violonistique, Biber n’entreprit apparemment aucune tournée et ne se fit connaître que par ses éditions de musique pour soliste et pour ensemble, qui commencèrent à paraître vers 1676. Excellent chef de choeur, il fut nommé vice-Kapellmeister en 1679 et Kapellmeister cinq ans plus tard. Ayant attiré l’attention de Leopold Ier, il fut anobli en 1690. (Guide de la Musique baroque – Fayard)