Charles COYPEAU

Charles COYPEAU dit DASSOUCY (ou d’ASSOUCI)
1605 (Paris) – 1675/77 (Paris)

LES AMOURS D’APOLLON ET DAPHNÉ
ANDROMÈDE
LA GRANDE JOURNÉE DES MACHINES OU LE MARIAGE D’ORPHÉE ET D’EURIDICE
musique pour la pièce à machines jouée en 1648/49 au Théâtre du Marais, d’après la tragédie de François Chapoton créée avec succès au Théâtre de Bourgogne en 1639 – elle aurait été jouée aussi au château de Fontainebleau en 1646
LE JUGEMENT DE PÂRIS
livret et musique de d’Assoucy – imprimé en 1648 chez T. Quinet, avec des poésies liminaires de ses amis : Chapelle, Lamothe-Vayer fils, Tristan-l’Hermite, l’Hermite de Soliers, Cyrano de Bergerac

Personnage pittoresque, poète burlesque qui passa six semaines avec la troupe de Molière à Lyon et quelque temps dans les prisons de Montpellier, de Rome et de Paris, l’auteur d’Ovide en belle humeur, qui se qualifiait lui-même d’ « empereur du burlesque, premier du nom », était également luthiste et compositeur. Il fut même au service de Louis XIII, bien que sans attribution particulière. Il fit la musique de 1’Andromède de Corneille, qui est perdue, ainsi que les airs de La grande journée des machines ou le Mariage d’Orphée et d’Euridice de François Chapoton. De sa comédie-ballet, Les Amours d’Apollon et de Daphné (1650) il ne reste que le texte. Il a écrit des ballets (Les biberons, Les enseignes des cabarets de Paris). Des airs de lui ont paru en 1653 (Dictionnaire des Musiciens français – Seghers)

Il fut emprisonné à un âge avancé pour sodomie, et on raconte que Lully allait lui donner la sérénade sous les hautes murailles du Petit Châtelet, et que d’Assoucy faisait chanter ses pages, comme lui incarcérés, à travers les grilles de sa cellule.

Pour en savoir plus : Dassoucy, poète et musicien, empereur du burlesque : éditorial d’avril 2005.